Il devient de plus en plus fréquent de croiser certains modèles de sportives qui sont immatriculés en Pologne. C’est souvent le cas par exemple d’Audi RS3, Audi RSQ3 ou autres sportives comme les Mercedes Classe A 35 AMG et A 45 AMG. Ces modèles sportifs qui attirent l’oeil sont de moins en moins achetés en France, en raison de montants de malus écologique particulièrement dissuasifs. Les voitures immatriculées en Pologne, elles, ne sont pas achetées : ce sont des voitures de location, qui sont re-louées ! On vous explique comment fonctionne ce business.
Sous-louer des sportives en Pologne, un business facile ?
Sur TikTok, il n’est pas rare de tomber sur des offres de business censées rapporter gros, et sans trop d’efforts. Et parmi elles, l’une d’entre elles se consacre à une activité lucrative : la location de voitures de sport. Le principe de ce business : louer une ou plusieurs sportives en Pologne, et les louer ensuite à la journée ou au week-end en France. La Pologne est généralement choisie pour les tarifs attractifs de location : là-bas, une sportive telle que la RS3 Sportback est louée environ 1000 euros par mois.
Selon la demande, les loueurs peuvent ensuite espérer multiplier leur mise en gagnant si tout va bien 3000 euros par mois et par voiture.
Ces véhicules posent problèmes aux forces de l’ordre, car ils sont souvent aux mains de chauffards qui n’hésitent pas à commettre de nombreux excès de vitesse. Les amendes ne parviendront pas aux conducteur, du fait de l’immatriculation en Pologne. Les voitures ne peuvent pas non plus être saisies, comme elles n’appartiennent jamais au conducteur mais à une société de location basée en Pologne.
Ce nouveau business comporte toutefois de nombreux risques : les voitures sont souvent utilisées en usage sportif par des clients qui ne sont pas forcément habitués, et les dommages sont fréquents. Autre cas d’école : certains véhicules utilisés dans le cadre de vols en bande organisée ont été saisis dans le cadre d’une enquête. Dans un tel cas, le loueur ne peut plus disposer de son véhicule pour le louer et rentabiliser sa location polonaise.
Plus récemment, le jeune Nahel qui a été mortellement visé par le tir d’un policier lors d’un contrôle était lui aussi au volant d’un véhicule polonais en sous-location. Ces voitures voyantes se retrouvent donc souvent dans le cadre de fais divers bien plus sombres que les événements et mariages visés par l’auto-entrepreneur qui se lance dans ce business.