La Citroën C3 vient d’échouer lamentablement aux crash-tests de LATIN NCAP, en n’obtenant pas une seule étoile. Mais que s’est-il passé pour la citadine aux chevrons ?
Une C3 plus basique que la notre
Premier élément : cette Citroën C3 est différente de celle que nous connaissons en Europe. Il s’agit d’un modèle développé pour les marchés émergents, et on comprend au vu de la note obtenue à ces crash-tests que le cahier des charges n’est pas le même.
Cette C3 n’embarque par exemple qu’un double airbag : un dispositif en-dessous de la réglementation européenne et qui nous ramène plutôt au début des années 2000 !
Actuellement venue en Inde et au Brésil, cette Citroën C3 est pourtant une toute nouvelle génération, lancée seulement en 2022. Mais par rapport aux modèles vendus en Europe, cette C3 est donc dépouillée en équipements de sécurité : elle se dispense par exemple de l’alerte de ceinture non-bouclée à l’arrière, de prétensionneurs de ceinture et de toutes protections au niveau de la tête.
Les notes sont particulièrement alarmantes pour les passagers, avec une note de 31 % seulement pour des adultes et de 12 % pour des enfants. La note en aides à la conduite est logiquement médiocre, avec 35 %. C’est finalement la note pour les usagers vulnérables ( choc d’un piéton dont la tête pourrait heurter le capt / pare-brise ) qui est la meilleure avec 50 %.
On vous laisse voir la vidéo, assez parlante notamment pour le choc latéral. Le président du Latin NCAP, Stephan Brodziak, a été choqué de ces résultats catastrophiques : « En tant que consommateurs latino-américains, nous appelons vivement Stellantis à cesser de produire des voitures qui présentent un risque à la fois pour leurs occupants et pour les autres usagers de la route ». Nous ne pouvons en effet que valider, une vie ne valant pas plus en Europe qu’en Amérique du Sud. Et si vous allez en vacances au Brésil, vous aurez peut-être cette C3 en location…prudence !
En 2024, Citroën doit lancer sa nouvelle C3 en Europe. Ce modèle sera totalement revu en ce qui concerne la sécurité active et passive, afin de répondre aux attentes du marché européen mais aussi aux normes sur la sécurité GSR II qui entrent en vigueur dès juillet 2024 pour la première phase.