Le malus écologique ne s’applique pas exclusivement sur les voitures neuves achetées en France. Si vous importez une voiture d’occasion dans un pays étranger, vous pourrez aussi être soumis au malus écologique. Voici le prix à prévoir selon les différents cas.
Lorsque vous allez immatriculer une voiture d’occasion venant de l’étranger, l’état français considère qu’elle est soumise au malus écologique pour sa première immatriculation en France.
Mais si vous achetez en 2023 une voiture en Allemagne mise en circulation en 2018, ce n’est pas le malus de 2023 qui va s’appliquer mais celui de l’année 2018. Vous serez donc tenu d’acquitter le malus comme si vous aviez acheté la voiture neuve lors de son année de mise en circulation, avec une décote. Chaque année d’ancienneté de la voiture va ajouter une décote de 10 % au montant du malus. Une voiture âgée de 5 ans dans cet exemple, sera donc soumise au montant de malus 2018 avec 50 % de rabais.
Voici des exemples pour bien comprendre :
-Achat d’une BMW M135i de mars 2020 en Allemagne avec 162 g de rejets de CO2. Le malus écologique 2020 pour 162 g est de 1172 euros. Avec les 30 % de décote, vous aurez donc 820 euros de malus à payer.
-Achat d’une Mustang V8 de janvier 2018 en Allemagne avec 281 g de rejets de CO2 : le malus écologique 2018 est de 10500 euros ( le plafond est atteint ) pour les 281 g de rejets. Ce qui fera un malus de 5250 euros à acquitter lors de la première immatriculation en France.
Est-il intéressant d’acheter une voiture d’occasion à l’étranger soumise au malus ?
Dès lors, on peut se poser la question si l’achat à l’étranger est intéressant étant donné qu’il va falloir payer un malus écologique sur une voiture d’occasion.
Les sportives sont clairement pénalisées, comme le montre l’exemple de la Mustang V8. Il faudra donc comparer les prix d’un exemplaire vendu en France à celui de l’équivalent en Allemagne, en ajoutant le malus en question pour le modèle importé. Le prix de la carte grise en lui-même sera identique.
Vous aurez aussi à ajouter pour l’importation des frais de déplacement, ou d’un mandataire si vous faites appel à un professionnel.
De quoi effectivement réduire l’attrait des tarifs souvent plus attractifs sur certains modèles, mais dont l’écart de prix sera minoré par ces frais supplémentaires. Il sera donc souvent plus intéressant d’acheter à l’étranger des voitures d’occasion qui ne sont pas soumises à un malus, ou alors à un faible montant avec un grammage raisonnable.
Si vous importez par exemple une BMW 330i, vous aurez un malus à payer : ce qui ne sera pas le cas avec une 330e hybride rechargeable. Voilà qui pourra inciter à acheter à l’étranger des modèles « propres ».
Il faudra dans tous les cas faire les calculs, d’autant plus que les niveaux et montants de malus ont fortement évolué d’une année à l’autre, et notamment avec la modification des cycles d’homologation WLTP apparue en 2020.