Chez Audi, le Q3 est un best-seller : particulièrement depuis l’arrivée de sa deuxième génération, nettement plus séduisante que la première ! Le constructeur d’Ingolstadt a doublé la mise avec une deuxième carrosserie SUV coupé, le Q3 Sportback. A elles deux, ces deux carrosseries font de l’Audi Q3 le SUV premium thermique le plus vendu en France, devant les BMW X1 et DS7. Mais ce best-seller est-il toujours en bon choix en diesel ? Nous avons voulu le vérifier en prenant le volant de la version S Line 35 TDI.
Design : toujours dans le coup
Malgré quelques années au compteur, l’Audi Q3 reste un SUV compact parfaitement dans l’air du temps. Il suffit de choisir une teinte qui va bien, et d’opter pour un pack noir qui fait disparaitre le chrome de la calandre et des contours de vitrages au profit du noir brillant pour avoir un SUV très actuel. A l’avant, la calandre hexagonale est très géométrique et s’étire jusque sous les blocs optiques. Elle est habillée d’une grille avec 8 barres verticales qui lui donnent de la prestance. Sur cette version S Line, le bouclier est spécifique, ce qui apporte plus de dynamisme.
Les projecteurs à LED adoptent une forme triangulaire et pointent vers la calandre Singleframe, ils peuvent bénéficier de la technologie Matrix LED avec les clignotants à défilement…en option.
Les lignes générales sont plus musclées que sur la première génération, ce qui n’était en soi pas le challenge le plus difficile.
Audi a prévu un restyling pour le Q3, qui devait être présenté au courant de cette année. Les modifications devraient être relativement légères et concentrées sur des changements de boucliers et autres petits détails.
Du côté des options, comptez 900 euros pour une peinture métallisée comme ce Gris Chronos, et 620 euros pour le Pack esthétique noir. Certains équipements mériteraient d’être en série, comme les vitres arrière surteintées. Pour avoir des jantes qui soient noires ou bi-ton, il faudra là aussi cocher une option avec une surmonte en 19″ minimum.
Il est aussi possible d’opter pour une couleur pour des éléments du bouclier ainsi que les moulures d’ailes : la personnalisation permet ainsi d’obtenir la configuration de son choix et d’éviter d’avoir le même Q3 que son voisin !
Ceux qui préfèrent une silhouette plus profilée pourront s’orienter vers le Q3 Sportback, une alternative qui est devenue la carrosserie la plus vendue des Q3 en 2022 en France.
Vie à bord : une familiale soignée
A l’intérieur, l’Audi Q3 de deuxième génération accuse plutôt bien le poids des années. Il faut dire qu’il a bénéficié d’une planche de bord entièrement revisitée qui fait encore très moderne, même si elle ne présente pas d’écran géant. Le dessin de la partie centrale fait référence à la calandre Singleframe, un écho bienvenu au design extérieur.
L’instrumentation digitale est bien présente avec le Virtual Cockpit, et de série. Malheureusement cette version de 10,25 pouces ne permet pas d’afficher par exemple la navigation en pleine largeur : il faut en effet cocher l’option Virtual Cockpit Plus à 270 euros pour bénéficier de la dalle de 12,3″ haute définition. Presque indispensable pour profiter de la navigation connectée à Google Earth, avec vue satellite !
La partie multimédia s’affiche sur un grand écran tactile MMI Touch, notamment pour la navigation et les services connectés. Audi est à jour puisque les interfaces Android Auto et Apple Car Play sans fil sont présentes, ce qui n’est pas toujours le cas sur l’ensemble des modèles premium allemands.
Audi a conservé des commandes classiques pour la climatisation automatique à deux zones, ce qui demeure très pratique au quotidien. Seule la commande du volume de l’autoradio est un peu perdue et mal placée…
En revanche le long levier de la boite S Tronic commence à détonner : la mode est aux leviers très courts, voire aux sélecteurs !
Comme toujours chez Audi la présentation est soignée, avec des matériaux moussés pour la planche de bord et de jolis inserts façon aluminium.
Sur cette version S Line, les sièges sport sont enveloppants à souhait, et recouverts d’une sellerie tissu et simili cuir avec des marquages S au niveau des dossiers. Une option permet de basculer sur des sièges en microfibre Dinamica et simili cuir, ou encore sur du cuir et simili cuir.
Il faudra là encore ajouter une option pour le volant à méplat siglé S, mais fort heureusement le prix est très bas : 180 euros seulement.
En équipement de série, si la climatisation, la sellerie et la partie multimédia sont bien servies, il faudra penser à ajouter des fonctionnalités agréables au quotidien. Comme par exemple le démarrage mains libres, les sièges avant chauffants ou le toit ouvrant.
En 2023 il devient un peu obsolète de devoir tourner une clé pour démarrer, surtout sur une voiture vendue 50000 euros !
En habitabilité, le Q3 est plutôt bien loti avec un espace aux places arrière déjà suffisant en usage familial. Long de 4,48 m, le Q3 est très proche en gabarit extérieur d’un Peugeot 3008. Les places arrière peuvent coulisser sur 15 cm : de quoi favoriser au choix le volume du coffre ou l’espace aux jambes.
Sous le hayon, la contenance du coffre varie de 530 à 675 litres selon la position et l’inclinaison de la banquette arrière. Il faudra ( une fois de plus ) cocher une option pour profiter d’un hayon motorisé, un équipement presque indispensable sur un SUV premium. Le dossier de la banquette se rabat avec les trois parties 40/20/40, un classique en Allemagne.
A conduire : une autonomie qui fait rêver
Contrairement à son grand frère, le Q5, le Q3 doit se contenter d’une plate-forme MQB qui est utilisée dans le groupe Volkswagen par de nombreux modèles, comme le Tiguan, l’Ateca ou encore le Karoq.
La gamme de motorisations du Q3 II est assez vaste, puisqu’elle débute avec des 4 cylindres essence et diesel de 150 ch pour grimper jusqu’à la version ultra-sportive RSQ3 de 400 ch. Ici nous nous intéressons au moteur diesel « premier prix », le petit 2.0 TDI de 150 ch.
Ce bloc diesel de 150 ch est couplé d’office à la boite S Tronic à 7 rapports : seul le bloc essence de 150 ch est encore proposé en boite manuelle. Notez aussi la possibilité de sélectionner ce moteur diesel en traction avant, ou en transmission intégrale Quattro.
Avec 150 ch, l’Audi Q3 n’est pas un foudre de guerre mais profite d’un couple de 340 Nm suffisamment généreux pour ne pas être à la peine dans la plupart des situations. Rappelons que l’ancien Q3 S Line était aussi proposé avec une version dégonflée du 2.0 TDI à seulement 120 ch.
Ceux qui veulent plus de watts pourront s’orienter vers la version 40 TDI dont le bloc développe désormais 200 ch ( contre 190 ch au lancement du Q3 II ).
Au démarrage, la rugosité du diesel peut étonner quand on passe le plus clair de son temps au volant d’une voiture essence. Ce bloc n’a évidemment pas la discrétion d’un 1.5 ou d’un 2.0 TFSI…mais point n’est utile de le faire grimper dans les tours, grâce au couple moteur suffisant et à la bonne gestion de la boite S Tronic.
Bien amorti, ce Q3 S Line fait preuve d’un comportement routier tout à fait digne de la marque et qui ne sacrifie pas pour autant le niveau de confort. Le châssis Sport fait partie de la dotation du Q3 S Line, et apporte un vrai plus. La monte pneumatique de notre véhicule d’essai ne pénalise pas le confort d’amortissement, il faudra éviter en revanche les surmontes en 20″ ! Pour 850 euros, Audi propose aussi un amortissement piloté dont les réglages vont varier selon le mode de conduite sélectionné sur l’Audi Drive Select.
Le châssis sport s’accompagne aussi de la direction progressive, avec un rapport plus direct quand l’angle de braquage augmente pour faciliter la maniabilité. Rassurant, le comportement routier est incisif sans pouvoir évidemment concurrencer une berline comme l’A4.
En consommation, notre essai s’est soldé par une moyenne de 6,2 L/100 km. Et c’est là qu’on arrive sur l’argument massue de cette motorisation : une autonomie annoncée à 940 km avec le plein. C’est ce qui pourra encore donner envie d’acquérir un SUV diesel en 2023 : une autonomie très largement supérieure à celle d’un modèle essence, ou encore électrique. Et cela grâce à un réservoir d’une contenance honnête, de 58 litres.
Les prix et les options de l’Audi Q3 S Line
Actuellement la gamme du Q3 débute à 37070 euros avec la finition de base et la motorisation essence 35 TFSI. Mais la clientèle délaisse logiquement cette entrée de gamme, et s’oriente plus volontiers vers la finition S Line plus dynamique et plus valorisante. Ce qui nécessite une rallonge de 6700 euros entre cette entrée de gamme et la version S Line. Audi propose aussi une série Advanced à partir de 42470 euros, et la version la mieux équipée Design Luxe à partir de 46590 euros.
Cette version S Line TDI 150 S Tronic est affichée au tarif de 48940 euros : les 50.000 euros seront donc vite atteints en cochant une ou deux options, rien que par exemple pour la peinture métallisée et le pack noir de notre voiture d’essai.
Il sera d’ailleurs impossible voire impensable de ne cocher qu’une ou deux options sur un tel véhicule. Comme vous avez pu le voir, la liste d’options est longue comme le bras, même sur cette version haut de gamme. Vitres arrière surteintées, jantes 19″, projecteurs Matrix LED, hayon motorisé, sièges électriques, toit ouvrant, système Hifi, accès et démarrage mains libres, Virtual Cockpit Plus, régulateur de vitesse adaptatif ou détecteur d’angles morts : les équipements sympathiques parmi les options ne manquent pas.