La nouvelle motorisation Hybrid 136 du Peugeot 3008 s’appuie sur une transformation de l’actuel 3 cylindres Puretech « EB ». Ce moteur bien connu chez Peugeot fonctionnera désormais avec le fameux « Cycle Miller ». Un terme qui tend à revenir en force ces dernières années avec l’hybridation, on vous dit pourquoi.
Le cycle Miller est une méthode d’optimisation de la combustion dans un moteur à combustion interne, qui permet d’améliorer l’efficacité énergétique et de réduire les émissions polluantes. Voici le principe de fonctionnement qu’on retrouvera dans le 3 cylindres Peugeot.
Le principe du cycle Miller est né dans les années 40
Le cycle Miller a été inventé par l’ingénieur américain Ralph Miller dans les années 1940, mais il n’a été largement utilisé que ces dernières années dans les moteurs automobiles modernes. Le cycle Miller est basé sur l’observation que la plupart des moteurs à combustion interne gaspillent de l’énergie en pompant de l’air frais dans le moteur pendant la phase d’admission. Cette énergie est ensuite perdue lors de la compression de l’air avant l’injection du carburant.
Le cycle Miller résout ce problème en retardant la fermeture de la soupape d’admission pendant la phase d’admission, ce qui permet d’aspirer moins d’air dans le moteur. En réduisant la quantité d’air admis, le cycle Miller permet de réduire la pression dans le moteur, ce qui permet de réduire la puissance nécessaire pour comprimer l’air avant l’injection du carburant.
Le fonctionnement du cycle Miller sur un moteur essence
Sur un moteur à combustion interne traditionnel, la soupape d’admission s’ouvre au début de la phase d’admission et se ferme lorsque le piston est en position haute. Dans un moteur équipé du cycle Miller, la soupape d’admission reste ouverte pendant une partie de la phase de compression, ce qui permet de réduire la quantité d’air admis dans le moteur.
Lorsque la soupape d’admission est ouverte pendant la phase de compression, une partie de l’air frais est évacuée du moteur, ce qui réduit la pression dans le cylindre. Cette réduction de la pression permet de réduire la puissance nécessaire pour comprimer l’air avant l’injection du carburant.
Le cycle Miller est généralement associé à l’injection directe de carburant, qui permet une combustion plus efficace et une réduction des émissions polluantes. En utilisant le cycle Miller, les constructeurs automobiles peuvent améliorer l’efficacité énergétique de leurs moteurs et réduire les émissions de CO2, tout en maintenant des niveaux élevés de performance et de puissance. Voilà qui explique pourquoi Peugeot a appliqué ce principe sur son 3 cylindres MHEV, qu’on retrouvera sur presque toute la gamme d’ici l’année prochaine.