La gamme des SUV s’est énormément développée dans le groupe Volkswagen ces dernières années, et Skoda n’y fait pas exception. Le Skoda Kamiq est un SUV urbain qui entre en concurrence avec les deux best-sellers français, les Peugeot 2008 et Renault Captur. Mais ce modèle peut-il faire concurrence à ces deux SUV français très plébiscités ? Nous vous proposons à l’essai le Skoda Kamiq TSI 95 ch, l’entrée de gamme en essence.
Design : un SUV qui manque de caractère
A sa sortie en 2019, le Kamiq est le troisième SUV de la marque tchèque. Il s’agit aussi de la toute première génération de ce modèle, et logiquement du début d’une nouvelle saga.
Les dimensions du Skoda Kamiq le placent entre les Captur et 2008 au niveau de la longueur, avec une largeur et une hauteur assez proches. Mais le SUV Skoda mise sur un empattement élevé pour son gabarit, de quoi lui permettre d’afficher un bon niveau d’habitabilité.
Malgré la présence de barres de toit ou encore d’un élément de protection du bouclier avant, le Kamiq n’est pas trop typé SUV. Une version Scoutline est apparue en 2020, mais a depuis déserté le catalogue.
De face, le Kamiq affirme son style avec des projecteurs à double étage, qui peuvent bénéficier de la technologie full led et des clignotants dynamiques à défilement. La calandre avec ses angles vifs apporte aussi de la modernité.
En revanche le profil semble ici assez fade, il manque clairement quelque chose !
Sur cette version, les jantes alliage 16″ de couleur grise manquent de cachet. Quitte à choisir ce modèle, autant prendre une version avec de belles jantes et une couleur vive pour lui donner plus de personnalité. Les acheteurs ont d’ailleurs trois autres choix de jantes possibles en option, avec des jantes 16″ Hoedus Aero noires et diamantées à 210 euros, ou des jantes 17″ Braga ou encore des 17″ Propus Aero.
A l’arrière, le Kamiq a reçu des feux à LED qui évoquent ceux de la Scala. Son bouclier est également bien dessiné avec une partie basse aux angles marqués et peinte dans un gris spécifique.
Plutôt sage du moins dans cette configuration, le Skoda Kamiq pourra donc séduire les acheteurs qui préfèrent passer inaperçu, ou redoutent qu’un design trop excentrique vieillisse mal.
A vivre : de bonnes surprises
L’espace à bord est plutôt généreux dans ce Kamiq : c’est un sujet qui tient à coeur à Skoda, à l’instar des aspects pratiques. Comme nous l’avons vu, l’empattement est étendu, ce qui profite aux places arrière. Celles-ci sont également accueillantes en garde à toit, et peuvent donc accueillir sans problème de grands adultes. Espace aux coudes et aux genoux sont aussi dignes d’un modèle de catégorie supérieure. De quoi afficher ici un très bon rapport encombrement / habitabilité.
La hauteur du Kamiq est limitée, mais Skoda assure que les sièges sont positionnés 40 mm plus haut que dans la Scala. De quoi assurer une position de conduite légèrement surélevée.
Devant le conducteur, le Digital Cockpit de 10,25 pouces est digne d’un équipement d’un modèle premium. Et l’écran central est aussi impressionnant, avec de belles dimensions mais aussi une résolution élevée. Il s’agit d’un écran « glass design » de 9,2 pouces. Cette version du système d’info-divertissement est en option : il s’agit de la Navigation Amundsen avec écran couleur tactile 9,2 facturée 1470 euros. Un tarif très cher pour une telle option, sachant qu’avec Android Auto on préfère souvent désormais utiliser des applications de son smartphone pour la navigation, telles que Google Maps ou Waze.
L’interface est très moderne : le Kamiq a bénéficié de la dernière génération du système d’infotainment du groupe Volkswagen. Sa carte eSIM intégrée permet aussi de bénéficier des services en ligne mobiles de Škoda Connect. Ce qui permet de télécharger des applications, mais aussi d’avoir des mises à jour de la cartographie.
Autre point positif : une liaison Android Auto qui fonctionne parfaitement, et permet ainsi d’avoir par exemple son application Spotify affichée sur l’écran central et pilotable.
Mauvaise nouvelle pour le Digital Cockpit : il n’est pas livré de série, et nécessite lui aussi de cocher une option coûteuse à 1470 euros car il est regroupé au sein d’un pack d’options ( sur cette finition Ambition ).
Sous le hayon, la contenance de 400 litres est convaincante. L’espace est encore plus étendu avec la banquette arrière rabattue, puisqu’il passe à 1395 litres. Autre aspect pratique pour le chargement : les concepteurs ont pris soin d’ajouter la fonction dossier rabattable au siège passager avant. Ce qui permet de charger des objets longs, et n’est pas encore de mise sur toutes les voitures !
Entre son espace à vivre et ses équipements modernes, le Kamiq marque donc des points sur ce chapitre.
A conduire : un petit moteur TSI 95 vite limité
En entrée de gamme, le Kamiq se dote du modeste petit bloc 3 cylindres 1.0 TSI de 95 ch. Un moteur qui aurait plutôt sa place sous le capot d’une citadine ! Il est ici couplé à une boîte manuelle à 5 rapports. Il ne faut pas attendre de performances de premier ordre : le 0 à 100 km/h est effectué en 11,1 s.
Il faudra donc passer sur une motorisation plus puissante pour vivre une autre expérience, comme par exemple le 4 cylindres 1.5 TSI de 150 ch. Ou dans le pire des cas, le 1.0 TSI EVO boosté à 110 ch, et proposé avec la boite de vitesses DSG 7.
Pas d’hybridation au programme : la consommation sera raisonnable mais supérieure à celle d’une Scala équivalente en raison du poids supérieur. Comptez entre 6,5 L et 8 L selon le type de parcours, et la pratique ou non de l’éco-conduite.
Techniquement, ce SUV repose sur la plate-forme technique modulaire MQB-A0 partagée avec les autres SUV urbains de la marque, mais aussi par la Scala. Par rapport à cette dernière, le Kamiq s’en distingue par une garde au sol surélevée de 39 mm. Il est en effet doté de roues plus grandes, et d’une nouvelle géométrie du châssis. Le Kamiq a reçu des ressorts et des absorbeurs d’amortisseur plus longs. Ses données participent à un confort de suspensions bien calibré, agréable au quotidien.
Avec une monte pneumatique en 205/60 R16, il ne faudra pas attendre des sensations de conduite très dynamiques. Le Kamiq est en revanche très facile à prendre en main et avant tout axé sur le confort.
La preuve une nouvelle fois avec sa direction assistée, très légère. Pratique pour les manoeuvres, mais manquant de fermeté sur route.
Long de 4,24 m, le Kamiq conserve un gabarit compact raisonnable pour les manoeuvres en ville.
Cette version TSI 95 ch semble donc surtout taillée pour un usage urbain, avec des performances un peu limitées.
Budget : des prix qui grimpent vite avec les options
Les prix du Kamiq débutent à 22615 euros pour la finition Active, et à 25015 euros pour cette version TSI 95 ch Ambition.
Sans surprise, l’équipement de la version de base Active est assez limité mais les indispensables sont présents avec la climatisation manuelle, le système d’infodivertissement Swing 6,5″, les projecteurs à LED à l’avant et à l’arrière, le Lane Assist, le régulateur-limiteur de vitesse, le bluetooth et l’ordinateur de bord Maxi-Dot. Le style est plus dépouillé, avec par exemple des jantes tôle 16″ avec enjoliveurs.
Pour 2400 euros de plus, la finition Ambition présentée dans cet essai est nettement plus fournie avec de série : Climatisation automatique bi-zones, système d’infodivertissement Boléro avec écran 8″, Smartlink avec & sans fil, radars de stationnement arrière, accoudoir central avant, volant multifonctions, vitres arrière électriques, Rétroviseur intérieur électrochromatique, jantes alliage 16″.
Il faudra cependant cocher des options pour s’offrir une version équipée comme le Kamiq de cet essai : comptez 1470 euros pour la navigation Amundsen avec écran couleur tactile 9,2″, webradio et Digital Cockpit, 375 euros pour la caméra de recul, 340 euros pour les radars avant et 700 euros pour la peinture métallisée. Ce qui fait grimper le prix à près de 28000 euros !
Autant à ce compte là faire la bascule sur une version plus sympathique et mieux motorisée : le Kamiq Monte-Carlo TSI EVO 110 ch…