Les cyclistes ont-ils priorité lorsqu’ils s’engagent sur un passage piéton ? Une situation qui se multiplie avec la nécessité pour les cyclistes de traverser la chaussée, alors que les voies cyclistes ne le permettent pas forcément.
Mais le passage piéton n’est pas le seul élément qui va jouer en matière de priorité, comme nous allons le voir.
Le cycliste n’est pas un piéton
L’avocat Maître Eric de Caumont, spécialisé en droit automobile, rappelle qu’un automobiliste est tenu de céder le passage à un piéton, selon l’article R. 415-11 du Code de la route. Cette règle est donc en vigueur quand un piéton emprunte un passage piéton, mais aussi lorsque celui-ci se déplace dans une « zone de rencontre ».
Concernant les vélos, la règle n’est plus la même comme l’indique l’avocat spécialisé : « La loi pénale étant d’interprétation stricte, un cycliste ne peut être considéré comme un piéton ».
Pour bénéficier de la priorité, le cycliste doit donc descendre de vélo et le pousser à la main ! Chose qui se produit très rarement…
Mais qu’est-ce que cela change vraiment dans les faits ? En cas de refus de priorité à un piéton, vous risquez gros. Pour un cycliste, ce ne sera donc pas la même chose.
Une amende salée pour le refus de priorité à un piéton
On n’y pense pas toujours quand on est au volant, pourtant le refus de priorité à un piéton correctement engagé peut coûter très cher. En l’occurence,l’automobiliste peut recevoir une amende de 135 euros, ainsi qu’une suspension de permis et une perte de 6 points sur le permis de conduire.
Celui qui est verbalisé pour ce motif alors qu’il s’agissait d’un cycliste et non d’un piéton peut donc faire valoir ses droits en effectuant une contestation dans les 45 jours qui suivent l’envoi du PV.
Malgré tout soyez prudents si un vélo s’engage : même s’il n’est pas prioritaire, le cycliste est bien plus vulnérable en cas de choc. Il vaut donc mieux jouer la carte de la prudence au volant, quitte à céder la priorité à un cycliste alors que c’est à vous de passer…