Bonne nouvelle pour tous ceux qui attendent encore pour effectuer leur transition énergétique en s’équipant d’une voiture électrique : les prix devraient baisser dès 2024.
C’est le point de vue François Gatineau, expert en mobilité électrique et président de Mobileese, un cabinet indépendant en mobilité électrique. Mais comment s’explique ce retournement probable, voici les explications.
Une surproduction de voitures électriques à venir ?
De la même manière que la Chine a attiré tous les constructeurs automobiles avec la construction de ( trop ) nombreuses usines, l’Europe est destinée à voir s’ouvrir de nouvelles usines de production.
D’après François Gatineau, ces usines sont surdimensionnées et répondront à davantage que la demande en baisse. Un excès d’offre est donc probable selon l’expert en mobilité, ce qui conduirait à faire baisser les prix.
Les plus grands constructeurs sont concernés par cette production de nouveaux modèles électriques en Europe. Tesla par exemple, a construit son immense Gigafactory en Allemagne près de Berlin. BMW devrait inaugurer sa nouvelle usine hongroise de Debrecen dès 2025.
Chez Stellantis, plusieurs usines sont en cours de conversion à l’électrique. Chez Renault, l’usine de Douai deviendra spécialisée et produira les futures Renault 4 et Renault 5 électriques.
Les composants et les batteries ne sont pas en reste : trois gigafactories de batteries sont aussi annoncées en France, et des mines de lithium devraient ouvrir.
Une offre électrique qui va doubler
L’autre raison de la baisse des prix sera une concurrence accrue, avec une offre électrique qui va doubler d’ici deux ans. C’est assez énorme, et les lancements électriques vont en effet se multiplier chez les constructeurs.
Nous attendons des modèles qui pourraient démocratiser la voiture électrique, notamment chez Volkswagen avec une ID.2 qui remplacera la traditionnelle Polo, chez Fiat avec un SUV électrique qui reprendra le patronyme Panda…
Ajoutons sans doute à cela l’arrivée sur le marché de nouveaux constructeurs chinois qui proposent des produits très compétitifs.
De l’autre côté, les voitures thermiques ne seront pas renouvelées et vont progressivement déserter les catalogues. Les constructeurs devront aussi atteindre leurs objectifs en émissions de CO2 : une meilleure rentabilité sur les voitures électriques et un vrai besoin de vendre pourraient enfin permettre aux tarifs de baisser. Et de concurrencer les constructeurs chinois pour ne pas voir la production automobile européenne s’effondrer.
Mais d’ici là, combien coûtera une voiture électrique neuve ? Et le bonus écologique sera-t-il encore en vigueur ?