Essai 3000 km en Suzuki S-Cross Boosterjet Allgrip

Le Suzuki S-Cross Style

Après notre premier essai du nouveau Suzuki S-Cross, nous avons eu l’opportunité de faire un essai plus long de ce SUV compact dans sa version équipée de la transmission intégrale. C’est un périple de plus de 3000 km que nous avons pu effectuer au volant de ce S-Cross, de quoi le confronter à des types de routes très variés.

Style : un SUV compact dans l’air du temps

Entièrement renouvelé, le Suzuki S-Cross présente des lignes inédites et plus affirmées que celles du précédent modèle. C’est notamment le cas de la face avant, avec une large calandre dite 3D ici en noir brillant, et barrée d’un double jonc chromé qui fait la jonction avec les blocs optiques. Les attributs de SUV ne sont pas oubliés, avec un bouclier avant qui privilégie la robustesse avec une partie inférieure en plastique noir et un ski de protection couleur aluminium. Les nouveaux projecteurs avant à LED s’étendent jusque sur les ailes, avec une signature lumineuse propre au modèle.

Cette finition Style est le haut de gamme du S-Cross, avec des jantes alliage 17″, les vitres arrière surteintées, et le toit ouvrant panoramique. Tout est de série, aucune option ne permettra de personnaliser le style extérieur. De profil là encore le style de SUV est bien respecté avec des passages de roues marqués, et de forme carrée. Par rapport au précédent modèle, le style entre cette fois-ci dans les points forts, surtout pour la partie avant qui était un peu fade.

La face avant a gagné en personnalité
La face avant a gagné en personnalité

A l’arrière, ce S-Cross arbore des feux à LED dans une teinte transparente qui le démarque de la concurrence. La partie arrière semble toutefois un peu sobre par rapport à la face avant. Ne soyez pas étonné de voir le double badge SX4 et S-Cross sur le hayon arrière : le modèle est proposé avec ces deux appellations selon les marchés…

La présentation est également soignée avec la présence de rails de toit chromés, d’éléments noir brillant et d’inserts chromés.

Notre version d’essai arbore une teinte de caisse Titan Dark Grey, la couleur de lancement du modèle.

Suzuki S-Cross Allgrip
Suzuki S-Cross Allgrip

Vie à bord : du confort et un équipement complet

Positionné en-dessous de l’Across, cousin jumeau du RAV4, le S-Cross est un pur produit Suzuki. Son gabarit est raisonnable pour un modèle compact, sans que cela ne réduise l’habitabilité qui est convaincante pour une famille.

Aux places avant, on se sent rapidement à l’aise avec des sièges confortables, et une ergonomie sans faille. Contrairement à de nombreux constructeurs, Suzuki ne fait pas dans la fantaisie au niveau de sa planche de bord. On retrouve donc de vraies commandes de climatisation, accessibles sans avoir besoin de rechercher un menu sur l’écran tactile ! D’une belle surface, l’écran tactile se consacre à la navigation, à la radio, à la visualisation de la caméra 360°, ou encore aux réglages des systèmes de sécurité.

La planche de bord est sérieuse mais bien agencée
La planche de bord est sérieuse mais bien agencée

Suzuki ne plaisante d’ailleurs pas sur la sécurité : impossible de rentrer une adresse dans le GPS en roulant, même si c’est le passager avant qui s’en charge. Même chose pour le clavier de la téléphonie, qui est grisé quand la voiture roule. De quoi éviter d’être distrait, mais peut-être à l’excès.

Si le dessin de la planche de bord est dans l’air du temps, de nombreuses touches semblent empruntées à des modèles de précédente génération.

Il ne faudra pas chercher à enfoncer son doigt dans des plastiques moussés : d’abord, ça ne sert à rien, et les constructeurs japonais se moquent de cette préoccupation surtout européenne. Ajoutons que les plastiques moussés sont plus difficiles à recycler…

Même si les plastiques sont rigides, l’assemblage est précis et aucun bruit de mobilier n’est à déplorer. La présentation profite tout de même d’un bandeau de planche de bord recouvert de simili-cuir, ce qui apporte un plus.

Le confort est donc plutôt bon, y compris sur de longs parcours. Les réglages de suspension ménagent un bon niveau de confort, renforcé par des pneumatiques au flanc supérieur à celui d’une berline de même gabarit. De quoi filtrer les irrégularités de la route et les défauts de la chaussée.

Nous pourrions juste reprocher l’absence de réglage lombaire, qui mériterait d’être au moins présent sur le siège conducteur.

Sur cette finition Style, l’équipement est complet avec une sellerie semi-cuir, les sièges avant chauffants, le toit ouvrant panoramique, de quoi apporter de l’aisance au quotidien. Le toit panoramique profite par exemple d’une commande séquentiel pour le positionner en entrebaillant ou pour refermer le velum.

Les places arrière se dispensent de climatisation mais profitent du toit ouvrant
Les places arrière se dispensent de climatisation mais profitent du toit ouvrant de série

Aux places arrière, l’espace est convaincant pour le gabarit extérieur, avec une banquette agréable. Espace aux jambes et garde au toit permettent d’accueillir de grands adolescents sans difficulté.

Curieusement une seule aumonière est proposée face au passager de droite ! Autre lacune qui pourra compter sur les beaux jours : l’absence de sorties de clim à l’arrière. Un grief récurent sur des SUV de cette catégorie…Heureusement sur cette finition, en plus du toit ouvrant, les vitres arrière surteintées permettront de limiter la température aux places arrière…

Sous le hayon, la contenance du coffre est convaincante avec 430 litres. Une valeur dans la moyenne, et qui peut grimper en utilisant la banquette arrière rabattable. Comme sur un Peugeot 2008, l’ouverture du hayon ne sera pas motorisée, l’option n’existe pas.

La contenance de 430 litres est dans la bonne moyenne de la catégorie
La contenance de 430 litres est dans la bonne moyenne de la catégorie

A conduire : hybridation et transmission intégrale, le combo gagnant

Essai Suzuki S-Cross Boosterjet Allgrip
Essai Suzuki S-Cross Boosterjet Allgrip

La gamme du nouveau Suzuki S-Cross délaisse le diesel et se concentre sur des motorisations hybrides ou full hybrides. D’un côté, nous avons le 1.4 Boosterjet en hybridation légère présent sur ce modèle d’essai, et de l’autre nous avons depuis cet automne la nouvelle motorisation hybride dite auto-rechargeable proposée en boite automatique et traction avant.

En attendant de tester cette nouveauté, le moteur 1.4 Boosterjet avance déjà deux avantages assez parlants : sa puissance supérieure de 129 ch contre 115 ch pour le nouveau moteur, et un tarif plus attractif. Il sera en revanche un peu plus gourmand en carburant et aussi privé de la boîte automatique.

Essai Suzuki S-Cross Allgrip
Essai Suzuki S-Cross Allgrip

Si vous avez jeté votre dévolu sur une transmission manuelle, ce moteur Boosterjet est déjà très intéressant. Nous l’avons testé plusieurs fois, notamment sur le Vitara et la Swift Sport avant même qu’il ne passe à l’hybridation légère.

Ce 4 cylindres de 1,4 L de cylindrée est plaisant de par sa sonorité réussie, jamais désagréable. Malgré une cylindrée plutôt modeste, il fait preuve d’une belle souplesse qui est renforcée par l’hybridation légère. Si la consommation de notre précédent essai s’était établie à 5,8 L avec des parcours essentiellement sur route et en ville, ce nouvel essai de la version Boosterjet Allgrip a fait grimper la moyenne à 6,3 L. Mais avec une version à transmission intégrale et des parcours davantage autoroutiers, cela n’a rien d’étonnant ni d’extravagant.

Un des points forts du Suzuki S-Cross est de pouvoir se targuer d’être un vrai SUV, avec 4 roues motrices pour ceux qui en ont besoin. Cette transmission intégrale Allgrip s’accompagne d’un sélecteur proposé derrière le levier de vitesses. Le mode Auto peut ainsi être remplacé par le mode Snow, ou le mode Sport. Il est complété d’un verrouillage, réservé aux transmissions intégrales dignes de ce nom !

Le commutateur est placé entre les sièges avant
Le commutateur est placé entre les sièges avant

Il s’agit là de sa botte secrète : ses concurrents comme le Renault Captur, le Peugeot 2008, le Ford Puma ou le Citroën C3 Aircross ne sont proposés qu’en deux roues motrices. Un argument qui fera mouche pour tous ceux qui souhaitent acquérir un SUV familial 4X4 à prix raisonnable pour circuler en zone de montagne et en toute sécurité…

La motricité est donc renforcée par la transmission intégrale, ce qui peut toujours s’avérer utile par exemple en cas de forte pluie, sur des chaussées détrempées. Ce qui a parfois été le cas lors de notre essai, avec un comportement qui demeure toujours rassurant et parfaitement stable.

Bien suspendu, le S-Cross supporte aussi une conduite plus dynamique, même si la puissance n’est pas illimitée avec les 129 ch.

Le détecteur d'angle mort, très pratique sur autoroute : lui aussi de série
Le détecteur d’angle mort, très pratique sur autoroute : lui aussi de série

Un autre point très positif lors des grands trajets en S-Cross Style est la présence de tout l’arsenal de sécurité. Personne n’est à l’abri d’une faute d’inattention, d’un manque de vigilance…Suzuki a tout installé en série avec ici le régulateur adaptatif, le détecteur d’angle morts, la reconnaissance de panneaux de signalisation, l’alerte de franchissement de ligne avec correction de trajectoire. Alors sans aller jusqu’à se laisser conduire, ces équipements ont de quoi rassurer en apportant un garde-fou supplémentaire. Les manoeuvres sont aussi facilitées par les radars de stationnement avant et arrière, et le système de caméra à 360° digne de la catégorie supérieure.

La partie conduite est donc apaisante et sécurisante, ce qui conviendra au plus grand nombre et se révèle parfaitement adapté à un usage familial même intensif.

Budget : des prix en hausse mais un équipement full options

Les prix du S-Cross 2022 débutent désormais à 27890 euros avec cette motorisation Boosterjet Hybrid, en deux roues motrices, avec la finition d’entrée de gamme Avantage.

Un premier niveau déjà très bien équipé avec de série : jantes alliage 17″, alarme périmétrique, caméra de recul, lecture des panneaux de signalisation, écran tactile 7″, aide à la correction de trajectoire, alerte de changement de trajectoire et franchissement de ligne, feux de jour avant et arrière à LED.

Il faut ajouter 1200 euros pour passer à la finition intermédiaire Privilège et gagner en plus les éléments suivants : détecteur d’angles morts, alerte de trafic en marche arrière, allumage automatique des projecteurs, climatisation automatique bizone, ouverture et démarrage mains libres, sièges avant chauffants, vitres arrière surteintées, volant 3 branches gainé cuir.

La caméra 360° fait partie de la dotation de cette version Style

L’effort supplémentaire est plus élevé pour accéder à la finition supérieure Style, facturée 2400 euros de plus. Elle se distingue par un équipement encore enrichi : caméra 360°, jantes alliage 17″ polies, sellerie mixte cuir et tissu, écran tactile 9″, système de navigation Europe, haut-parleur additionnel et toit ouvrant panoramique.

A noter que la transmission Allgrip n’est pas proposée sur le premier niveau Avantage.

Au final, le prix de ce modèle d’essai est de 33490 euros. Et seule une option est possible : la peinture métallisée !

A propos de l'auteur

Sébastien Rabatel

Rédacteur en chef de Actu-Automobile.com depuis 2009, après plusieurs années en tant que journaliste reporter d'images en télévision. Passionné de voitures, il en a déjà eu une soixantaine et essayé plusieurs centaines.

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