Est-ce la fin du rêve chinois pour les constructeurs automobiles ? C’est en tout cas ce que pense Jeep, qui accuse le coup suite à la fin de la Joint Venture conclue entre FCA et GAC. Stellantis a annoncé le dépôt de bilan pour cette coentreprise ! Le groupe a comptablement entièrement déprécié la valeur de son investissement dans ses résultats financiers non pas du second, mais du premier semestre 2022.
Jeep était en Chine depuis 1984
Pourtant la marque américaine ne faisait pas partie des derniers arrivés en Chine : elle est arrivée en 1984, alors que Jeep était sous le giron d’AMC. La marque a ensuite changé de propriétaire pour Chrysler, suivi de Fiat, et enfin de Stellantis.
En 2022 les pertes ont été importantes, et ont suivi une année 2021 marquée par une forte baisse des ventes. Seules 20396 voiture Jeep ont ainsi été vendues en 2021, soit 50 % de moins qu’en 2020.
L’évolution a encore été plus catastrophique en 2022, avec des ventes autour de 2000 exemplaires seulement. Il faut dire que la marque n’a pas suivi la demande du marché en voitures électriques, lesquelles n’arriveront que prochainement, comme la Jeep Avenger. Les chinois n’ont visiblement plus été conquis par les seuls Compass et Cherokee.
En 2017, Jeep réalisait plus de 200.000 entes en Chine, un score qui n’a fait que baisser depuis.
Le PDG de Stellantis Carlos Tavares s’est montré très critique envers le partenariat avec les chinois, ce qui a été très mal accueilli par GAC. Il a récemment montré son hostilité envers la progression mais aussi l’ouverture du marché automobile aux constructeurs chinois, qui ne subissent pas de frais de douane supplémentaires alors que la réciproque est vraie.
Jeep ne produira donc plus en Chine, et pourrait tenter d’importer ses futurs modèles électriques mais en subissant des taxes élevées…
Un marché chinois qui évolue
Sur le marché chinois, de nouveaux constructeurs voient le jour, et se spécialisent rapidement dans le production de voitures électriques. Ces dernières représentent l’avenir pour le marché local mais aussi à l’export, avec des prix défiant toute concurrence. De quoi faire grincer des dents aux constructeurs européens et américains, qui perdent des parts de marché en Chine et se voient aussi concurrencer sur leurs marchés nationaux.