C’est une bonne surprise pour les automobilistes, rouler à l’huile de friture usagée devient désormais légal.
Dans le cadre de l’examen en première lecture du projet de loi pouvoir d’achat, les députés viennent d’approuver l’utilisation d’huile alimentaire usagée comme carburant. Un amendement proposé par le groupe EELV, Europe Ecologie Les Verts, et notamment du député Julien Bayou.
Dans les arguments qui plaident en la faveur de ce recyclage, 10 litres d’huiles usagées qui vont bénéficier d’un traitement correct vous pouvoir donner 8 litres de carburant. Avec à l’arrivée des rejets de gaz à effets de serre en baisse de 90 %.
« Et bien sûr, et ça peut faire sourire, mais c’est un élément d’indépendance énergétique, a poursuivi le chef de file d’Europe Ecologie-Les Verts. Il vaut mieux dépendre des baraques à frites du Nord que du pétrole des monarchies pétrolières ».
Jusqu’à présent, rouler avec une voiture diesel qui utilise de l’huile de friture usagée était passible d’une amende. Comme le précise le site roulemafrite31, jusqu’à présent l’automobiliste en infraction pour cette raison était en infraction douanière au titre de la mise à la consommation de produits non autorisés, mais aussi en défaut d’acquittement de la TIC et de la TVA sur les produits pétroliers.
Cette nouvelle alternative désormais légale va soulager les automobilistes concernés, avec un gain direct de pouvoir d’achat.
Quelles voitures peuvent rouler à l’huile de friture usagée ?
Seules les voitures diesel sont compatibles avec ce type de carburant, ce qui représente à l’heure actuelle une part non négligeable du parc automobile en France. Les voitures compatibles doivent avoir une injection indirecte : il s’agit de modèles essentiellement commercialisés dans les années 90.
Sur une voiture non modifiée, il ne faut en général pas excéder 30 % d’huile par rapport à un plein complet. Mais avec des adaptations, il est possible de faire monter la part d’huile usagée à 100 %. Ces adaptations seront indispensables pour préserver la durée de vie du moteur.
Ce bio carburant restera donc soumis aux mêmes taxes que le gazole. Il faudra donc que la filière se mette en place afin que ce « diesel bleu » puisse être proposé aux automobilistes.
Les points positifs sont nombreux pour cette solution, déjà pratiquée par plusieurs de nos voisins européens. Elle va notamment faciliter le travail des stations de retraitement des eaux usées, permettre de recycler un produit qui bénéficie d’une nouvelle vie, réduire la consommation en produits pétroliers….
Une seule question : pourquoi avoir attendu si longtemps ?