Pour les personnes qui auraient encore des à prioris sur les sportives américaines, comme étant des voitures trop lourdes, aux gros moteurs sur-vitaminés et à la consommation gargantuesque, je pense que les nouvelles générations d’américaines vont faire changer d’avis plus d’un passionné, à commencer par cette fabuleuse Mustang Bullitt.
Il est vrai que cette nouvelle Mustang au V8 5,0 litres de 460 ch et ses quatre sorties d’échappament va faire se retourner plus d’un passant, connaisseur ou non.
Et si en plus on y ajoute un peu de chrome bien rétro, des jantes aux allures de soixante-huitard, une boite mécanique et une bonne couleur Dark Highland Green, il ne vous restera plus qu’a ressortir votre vieux blouson en cuir Havane pour vous prendre pour Steve McQueen dans le film » Bullitt » .
L’histoire de cette série limitée de Mustang remonte au film devenu mythique, qui comptait parmi son casting notre américaine ci-présente.
L’histoire commence quand la société de Production Warner Bros commande à Ford deux Mustang Fast Back, V8 4,7L de 325cv, pour un film de Richard Yates.
La première porte les n° de série (AKA 558- 8R025125558) et servira pour toutes les cascades de la fabuleuse course poursuite, dans les rues de San-Francisco avec à son volant, l’acteur steve McQueen contre la Dodge Charger.
La seconde aux N° de série (AKA 559 – 8R025125559) sera celle utilisée pour les prises de vues avec l’acteur qui joue l’enquêteur Franck Bullit.
L’an passé le constructeur américain a présenté au salon de Detroit cette série limitée Mustang Bullitt 2019 pour célébrer les 50 ans du film Bullitt. Nous ignorions alors, si cette dernière serait commercialisée dans l’hexagone..
Réponse positive, et nous ne pouvions vous proposer mieux que cet essai sur Actu-Automobile un an plus tard !
DESIGN :
Cette 6ème génération de Mustang reçoit encore des modifications esthétiques.
On commence par l’intégration de nouveaux blocs optiques, d’une nouvelle calandre sans le fameux Poney cher à la marque et d’un capot qui arbore de nouvelles prises d’air.
A l’arrière, nous découvrons un large bandeau noir qui entoure un joli logo « Bullitt », ainsi qu’une quadruple sortie d’échappement en lieu et place de la double de la Phase 1.
On ne peut pas dire que cette série limitée acquiesce énormément de changement, par rapport à une version de base.
Mais le résultat est là, surtout avec la teinte spécifique qui fait largement sa part du boulot.
A L’INTERIEUR :
La commande d’ouverture de la voiture nous rappelle la marque de celle-ci sur le sol, en projetant au niveau des portières le fameux cheval galopant.
A son bord, on ne peut pas oublier que c’est une américaine, l’espace à bord est très appréciable. Le passager avant se trouvera assez loin du conducteur, séparé par un large bandeau en cuir, ou votre avant bras trouvera sa place aisément, afin de manier avec souplesse ou acharnement, le joli pommeau de vitesse en Bakélite blanc.
Les sièges en cuir surpiqués de fil vert, à commandes électriques, procurent une bonne assise dans l’ensemble.
Certes la position de conduite est un peu haute pour une sportive, mais ce n’est pas de trop si vous voulez apercevoir un peu le bout du capot rallongé à souhait qui protège le fameux V8.
Il est vrai que la qualité des différents plastiques n’est pas au niveau des voitures prémiums européennes, mais à ce prix là on ne peut pas tout avoir.
On y trouve une jolie partie en aluminium brossé, ainsi qu’une bonne partie de cuir.
Le volant aux larges branches, avec son son gros logo central Bullitt, nous rappelle tout de suite que l’on est dans une voiture d’exception.
Le sytème Sync3 équipe l’ensemble multi-média, qui rend son utilisation très facile et conviviale avec n’importe quel smartphone.
Les cadrans digitaux sont réglables à souhait par une rangée de boutons empruntés à un avion de chasse, avec toute une panoplie de modes de conduites qui raviront les plus sportifs.
A l’arrière, pas grand chose à dire, si ce n’est que les deux places arrière servent de dépannage mais de toute façon dans cette Bullitt, le plus intéressant se passe à l’avant.
Coté coffre, les 408 litres réussiront à combler toute la famille.
Enfin côté son, la société Danoise Bang & Olufsen s’occupe du concert.
A CONDUIRE :
Maintenant passons à la mélodie du V8, le bouton Engine pressé, quelques petits réglages effectués, place au gros son rauque qui dégage un sentiment de puissance époustouflant.
A noter que la version Bullitt, ne compte que 10 ch de plus qu’une version classique, ce qui ne change rien en notion de performances pures.
Le couple moteur de 529 Nm propulse notre Mustang Bullitt de 0 à 100 km/h en 4,6 s pour une vitesse maximum de 263 km/h à 7 250 tr/mn.
Par rapport à la version GT, la Bullitt n’est uniquement proposée en transmission manuelle à six rapports.
En outre, les rapports de boîte sont longs et parfaitement étagés. Tandis que la motricité n’est jamais prise à défaut grâce aux nouveaux Michelin Pilot Sport 4S, qui assurent le grip des 1818 kilos de notre auto.
Enfin pour stopper le molosse, Ford fait appel à de grosses mâchoires Brembo de couleur rouge.
L’auto est équipée d’une option déconnectable à souhait, de ce petit coup de gaz automatique à chaque rétro-gradage, genre ce petit talon pointe qui nous évite les sur-régimes et qui nous fait bien remarquer, avant d’arriver au feux rouge.
Les nouvelles suspensions pilotées Magne Ride (en option à 2000 euros) et les barres anti-roulis plus larges, procurent à l’auto une meilleur fermeté, la rendant plus séduisante.
A noter que notre auto possède tout une batterie de réglage au niveau conduite, elle peut se comporter aussi bien comme une grosse berline, qu’un dragster en mode départ arrêté !
Au niveau échappement, les 4 sorties de pots sont équipées de plusieurs clapets qui une fois tout ouverts laissent passer le son pur d’un V8 atmosphérique avec un mode silencieux : vos voisins vous dirons « Merci ».
La Mustang dispose d’un châssis et de trains roulants de grande sportive, rendant sa conduite plus sure en effaçant les survirages intempestifs des anciennes générations de Mustang.
Pour avoir abattu bon nombre de miles avec les générations de Mustang précédentes chez l’oncle Sam, lorsque vous mettez pied dedans en pleine courbe, la Bullitt restera sur sa trajectoire et prendra tout ses tours, alors qu’avec les anciennes générations de Mustang, le tête à queue était de mise.
Coté consommation, la voiture au V8 saura se montrer très sage sur autoroute avec un petit 7,6 l/100 km tout comme elle pourra vous montrer le contraire si vous avez le pied lourd, avec en moyenne une autonomie de 425 km.
BUDGET :
Il s’avère que la Ford Mustang à ce jour est la voiture sportive la plus vendue dans le monde et son rapport qualité, performance et prix y est pour beaucoup.
Il faut dire que son tarif démarre à 54900€ avec seulement 3 options, les sièges baquets en cuir Recaro (1 800 €), la suspension Magne ride (2 000 €) et une sirène auto-alimentée (400 €).
Gros bémol et pas des moindres, ses rejets de Co2 situés à 277g/km avec une boite manuelle font grimper son Malus écologique 2019 à 10 500€.
Au niveau de la puissance fiscal, le chiffre est à la hauteur du V8, avec 37 ch. De quoi faire un joli chèque au Trésor Public…