Chez DS Automobiles, la période est à la transition. Les premiers modèles initialement siglés Citroën arrivent à la retraite avec la fin de production cette année des DS 4 et DS 5. La petite DS 3 survit encore, mais avec un seul moteur ! Elle sera sans doute arrêtée dès l’arrivée dans les DS Stores du nouveau DS 3 Crossback présenté au dernier Mondial de l’auto de Paris.
Baptisé DS 7 Crossback, le SUV qui nous intéresse aujourd’hui est le premier modèle à avoir arboré dès son lancement le sigle DS. De quoi ajouter encore aux attentes pour le SUV le plus cher du marché proposé par un constructeur français.
En attendant le futur DS 7 Crossback hybride, voici sa version essence Puretech 180 ch dont le moteur sera justement celui de cette future version électrisée. 40 % des ventes du modèle sont réalisées en essence, une belle performance sur cette catégorie !
Design : très DS et moins clivant qu’une DS 5
DS Automobiles n’a pas renouvelé l’expérience de proposer un modèle premium avec un design qui se démarque de la concurrence comme celui de la DS 5. Le DS 7 Crossback présente un design dans l’air du temps, et dont l’allure générale n’est pas sans rappeler les SUV Lexus. L’identité DS est particulièrement travaillée au niveau de la face avant dotée des « DS Wings ». Les contours chromés de la calandre se prolongent sous les projecteurs, dotés ici du système DS Active Led Vision. A l’ouverture du véhicule, les blocs de led s’illuminent et pivotent : un vrai ballet ! Les feux diurnes verticaux présentent une signature lumineuse avec une finesse inconnue par exemple de la DS 3, en fin de carrière il est vrai.
Le hayon arrière englobe les feux à led dont le design 3D ne manque pas de cachet. Et si ce SUV parait au premier abord assez classique, il séduit par le niveau d’attention porté aux détails.
Notre version d’essai arbore une teinte Brun Andradite, l’un des 9 coloris proposés sur cette DS ainsi que les jantes alliage 19″ Roma.
Long de 4,57 m, le DS 7 Crossback est 9 cm plus court qu’un Audi Q5. A cheval entre deux catégories, il est placé entre le nouveau Q3 et le Q5. Du côté de BMW, son rival est clairement le X1.
A bord du DS 7 Crossback
Les designers DS avaient déjà su nous montrer leurs talents avec l’habitacle de la DS 5. Et si cette dernière vieillit plutôt mal extérieurement, son intérieur semble avoir inspiré en partie celui du DS 7 Crossback. La logique des commandes est en effet reprise avec les commandes de vitres situées sur la console centrale et non sur les contre-portes et un certain esprit cockpit. En revanche un véritable bond en avant a été effectué au niveau technologique. Au centre de la planche de bord, l’écran tactile 12″ HD est imposant et met en avant la technologie embarquée.
Installés aux places avant, les deux passagers bénéficient d’un niveau de confort élevé. Devant lui le conducteur bénéficie sur cette version du combiné d’instrumentation entièrement numérique. La version de base se contente de compteurs classiques et d’un odomètre de taille réduite. Cet écran peut être personnalisé pour afficher la carte par exemple. Mais DS a oublié de proposer un affichage tête haute, pourtant très courant sur les modèles premium.
A l’arrière la banquette peut sans difficulté accueillir trois passagers, ce qui confère à ce modèle une utilisation familiale. Comme le DS 7 Crossback n’est pas proposé en transmission intégrale classique ( la future version hybride sera 4X4 grâce au moteur électrique implanté au niveau du train arrière ) il n’y a pas de tunnel de transmission qui réduit l’espace aux jambes pour le passager installé à la place centrale.
Pour en finir avec le volume, parlons un peu du coffre. Son seuil est élevé, et il dispose d’un volume de 555 litres tout à fait convaincant. On apprécié la désormais bien connue ouverture et fermeture motorisée assistée du fameux détecteur de mouvement de pied sous le bouclier arrière. Une astuce bien pratique pour ouvrir son coffre quand on a les bras chargés.
Sur le DS 7 Crossback Grand Chic, l’inspiration proposée de série s’intitule Rivoli. Elle comprend une sellerie cuir et des habillages en cuir nappa sur la planche de bord et les contre-portes. Les sièges avec design façon bracelet de montre typiques de la marque ont été reconduits mais en option, avec sellerie cuir nappa, sous le nom Inspiration Opera.
A conduire : un DS 7 Crossback coeur de gamme
Ce n’est un secret pour personne, le DS 7 Crossback utilise la même plate-forme que le SUV le plus vendu en France, le Peugeot 3008. Une base technique tout à fait saine, mais qui n’a pas empêché à DS de faire évoluer l’ensemble avec des technologies inédites. La DS 5 bientôt retirée du catalogue et dont la production s’est arrêtée avait reçu à son lancement de nombreux reproches sur son niveau de confort qui avait souvent été jugé beaucoup trop ferme. La leçon a visiblement été retenue par les équipes de DS, qui ont offert à leur dernier modèle une suspension active pilotée. Baptisée DS Active Scan Suspension, le système repose sur une caméra qui va analyser la route, connectée également à quatre capteurs d’assiette et trois accéléromètres. Le conducteur peut évidemment sélectionner le mode de confort qu’il souhaite en fonction de son style de conduite, mais aussi selon l’humeur des passagers ! En revanche ce système ne fonctionne que le jour, dommage.
Le résultat est réussi, même si on ne ressent pas l’effet tapis volant de la suspension Hydractive des Citroën C5 et C6.
Le moteur 1.6 Puretech 180 ch distille un niveau de puissance tout à fait honorable, et autorise déjà de belles accélérations. Ceux qui en voudraient encore plus peuvent opter pour le même moteur dont la puissance est portée à 225 ch. Côté douceur, la boîte de vitesses automatique EAT8 remplit parfaitement son rôle. Comme son nom l’indique elle comporte 8 rapports, et présente aussi des palettes au volant livrées en série.
Même sans avoir activé le mode sport, un dépassement sur autoroute pied au plancher se solde par une boîte qui fait tomber trois rapports d’un coup ! De quoi permettre des reprises convaincantes mais au prix d’un niveau sonore qui augmente et aussi d’une consommation qui grimpe. Il est vrai qu’avec seulement 250 Nm, ce moteur Puretech 180 manque un peu de couple pour un tel engin.
Les adeptes de conduite semi-autonome ne seront pas déçus avec de très nombreuses aides à la conduite, dont un certain nombre demeure en option, y compris le régulateur adaptatif qui n’est pas de série sur cette finition haute.
Au final, ce DS 7 Crossback Puretech 180 EAT8 est très homogène et sait jouer de sa puissance tout en offrant un très bon niveau de confort.
Budget : les prix du DS 7 Crossback
Pour un SUV familial premium, le prix d’appel reste finalement abordable à seulement 30600 euros. Un prix qui correspond à la finition d’entrée de gamme Chic, avec de série des jantes alliage 17″ Berlin, le freinage d’urgence automatique, l’alerte de franchissement de ligne, le démarrage mains libres, les projecteurs xénon, l’écran tactile 8 pouces….A ce prix là, vous aurez droit au moteur essence Puretech 130 ch boîte manuelle homologué à 121 g de rejets de Co2.
Mais pour cet essai, nous avons eu droit à une version bien plus chère, avec la finition Grand Chic proposée selon les moteurs à partir de 39700 euros. Cette finition actuellement la troisième et plus chère de la gamme comprend de série les jantes alliage 18″ Buenos Aires, les vitres arrière et la lunette surteintées, le pack sièges confort, les rétroviseurs rabattables électriquement, les projecteurs antibrouillard à led, le système de navigation, la fonction Mirror Screen, le combiné numérique 12″, la climatisation automatique bi-zone, la trappe à skis….
Avec la motorisation Puretech 180 et la boîte automatique, le prix passe à 46700 euros sans les options. Avec ce budget, il faudra aussi compter sur une consommation fatalement bien plus élevée que celle d’un moteur BlueHDI 130 ou 180. En ville il est facile d’être au-dessus des 9 litres, bien plus que les 7,5 litres de la valeur d’homologation. En usage mixte lors de cet essai nous sommes parvenus à descendre sous les 8 litres avec une conduite globalement très cool.
On oubliera pas non plus les 540 euros du malus écologique 2018 qui font encore grimper le budget.