Pour la première fois de l’histoire, la gamme de la Mercedes Classe C adopte une variante cabriolet.
Effectivement, la Classe C dont le succès commercial n’est plus à démontrer n’avait jamais connu jusqu’à l’heure un dérivé cabriolet.
Avec quatre vraies places, la Classe C Cabriolet peut être à la fois une familiale et un cabriolet. Ainsi, cette nouvelle version se profile comme le cabriolet idéal pour le père de famille lassé de croiser des breaks et autres monospaces sans saveur.
Ce moyen de locomotion étant l’endroit idéal pour goûter au mieux les belles journées ensoleillées du printemps, notre équipe s’est empressée de prendre place à bord de cette nouvelle Classe C Cabriolet dans sa déclinaison Sportline 220d 4Matic.
DESIGN :
Dérivée de la Classe C Coupé, la Mercedes Classe C Cabriolet séduit au premier coup d’œil. Aussi jolie fermée qu’ouverte, la voiture arbore un style affirmé et sportif tout en restant dans un monde de l’élégance.
Fidèle à cette traditionnelle capote en toile, le constructeur de Stuttgart évite un surpoids gênant tout en conservant un style équilibré à l’auto.
Ainsi donc, la Classe C Coupé a troqué son toit pour une capote souple, composée d’un tissu en triple épaisseur, élément dont le rôle est double.
Effectivement, Mercedes a opté pour l’utilisation d’une capote classique plutôt qu’un toit rigide. Cela permet d’une part de préserver la fluidité des lignes de l’auto.
D’autre part, cette capote qui est entièrement automatique se caractérise par une structure multicouche en matériaux insonorisant et amortissant très efficaces. Elle répond ainsi aux exigences les plus élevées en termes de confort climatique et sonore.
A noter que cette capote en tissu est proposée dans différents coloris : noir, bleu foncé, marron foncé et rouge foncé.
La face avant du cabriolet se montre quant à elle très expressive avec une calandre à picots traversée par une lame chromée, tandis que les optiques avant confèrent à l’auto une signature visuelle grâce à l’utilisation de feux à LED Intelligent Light System (option ILS à 700 euros sur notre version d’essai).
La Mercedes Classe C cabriolet fait la part belle aux lignes allongées, crée une impression d’élégance mâtinée de puissance. Le profil de l’auto est particulièrement équilibré et la greffe de la capote est pour le moins réussie. Tandis que la poupe de l’auto est des plus harmonieuses avec des feux à LED et son système d’échappement à deux sorties intégrées dans le pare-chocs.
Si, même capote fermée, la Classe C cabriolet conserve une certaine élégance, le but du jeu en cette période printanière est de décapoter le plus rapidement possible.
Qu’à cela ne tienne ! Il ne faut que quelques secondes pour découvrir la belle.
Chaque actionnement de la capote est un véritable plaisir, tant la cinématique d’ouverture et de fermeture se montre très rapide (environ 15 secondes).
Ainsi dans les bouchons, pas complètement à l’arrêt et dès qu’il se met à pleuvoir, ou bien à un feu qui passe au vert quelques secondes trop tôt (le coup classique), vous pouvez actionner le système avec sérénité tout en roulant tant qu’on ne dépasse pas les 50 km/h.
La finition Sportline de notre modèle d’essai fait la part belle à la sportivité en intégrant : un kit carrosserie AMG et des jantes alliage AMG de 19 pouces (225/40R19 pour l’avant & 255/35/R19 pour l’arrière).
Question style, vous l’aurez compris la Mercedes Classe Cabriolet ne déçoit pas, surtout dans sa livrée Argent iridium métallisé.
VIE A BORD :
Vraisemblablement le point fort de ce cabriolet, la Mercedes Classe C est agencée comme une véritable 4 places.
La planche de bord est reprise du coupé et utilise des matériaux de grande qualité. D’autant que cette dernière intègre harmonieusement la commande d’ouverture et de fermeture de la capote. Par ailleurs, une commande permet également d’abaisser et de remonter toutes les vitres latérales (rang 1 & 2) par simple impulsion, pratique.
De façon plus immédiate que le coupé, la Classe C Cabriolet vous procure le plaisir de sentir votre voiture capable à la fois de croisières allègres ou de vous accompagner dans un moment de folie.
Le décapotage, entièrement électrique, s’opère par simple impulsion sur la commande logée au niveau de l’accoudoir central. En une quinzaine de secondes, le mécanisme vous délivre de tout. La capote s’escamote entièrement dans le compartiment aménagé dans le coffre, ce qui présente l’avantage de la protéger intégralement et de présenter une ligne parfaite.
L’inconvénient inéluctable mais réel de cette capote est de grignoter une bonne partie de la contenance de la malle arrière. Car si la contenance du coffre de 285 dm3 peut paraître correct pour un cabriolet, force est de constater que son accès n’est pas évident, surtout quand la toile s’y niche.
En d’autres termes, ce cabriolet souffre d’un coffre exigu, préférez donc les bagages souples et à la forme plutôt plate (pas toujours évident dans la vraie vie).
De toute façon cette Classe C Cabriolet se déguste de préférence à deux, il conviendra de voyager avec le strict minimum niveau bagages.
En revanche, l’espace de vie au rang 2 ne souffre pas la critique profitant ainsi aux deux passagers à l’arrière qui voyageront dans de bonnes conditions.
Conducteur et passager avant bénéficient d’une assise profonde et profitent d’un espace très confortable. Le conducteur profite d’une position de conduite idéale et se trouve parfaitement calé dans les sièges sport de notre version d’essai Sportline.
Mention particulière pour le soin apporté à l’ergonomie des différentes fonctions regroupées sur les commandes du volant (ordinateur de bord, radio, navigation, etc.), l’ergonomie ne souffre d’aucune critique.
L’adoption d’une capote offre une qualité d’isolation de haut niveau si bien que l’acoustique impressionne au volant de cette Classe C Cabriolet, pas le moindre bruit aérodynamique et aucun bruit parasite.
Le système audio est par ailleurs d’excellente qualité même en configuration cabriolet. Il faut dire que notre version d’essai disposait du système de sonorisation 3D-Surround Burmaster (option à 1 000 euros) qui compte pas moins de 13 haut-parleurs soit 590 watts au total afin de profiter d’un son haute fidélité à ciel ouvert.
EQUIPEMENT :
La gamme Classe C Cabriolet s’articule autour de trois finitions : C Cabriolet, Sportline et Fascination.
La dotation sur cette version Sportline intègre : le pack AMG Line intérieur et extérieur, la navigation Garmin Map Pilot, le système APA (Aide au Parking Active), la capote insonorisée en tissu triple épaisseur, les sièges chauffants, le système AIRSCARF et la climatisation automatique à deux zones.
Les sièges avant intègrent le système Airscarf, comprenez le chauffage de nuque à l’avant qui contribue à vous faire oublier les éventuelles baisses de température. De l’air chaud insufflé au niveau des sorties d’air intégrées dans les appuie-tête vient former une sorte d’écharpe autour de la nuque et des épaules du conducteur et du passager avant. L’intensité souhaitée peut être réglée sur trois niveaux. Cette atmosphère agréable reste présente une fois la capote fermée.
Si le confort apporté par ce système n’est plus à démontrer, nous avions trouvé le système de chauffe nuque plus agréable sur d’autres cabriolets de la marque à l’étoile testés par le passé.
Effectivement, nous pouvons reprocher au système Airscarf de cette Classe C Cabriolet un type de fonctionnement typé un peu trop « sèche cheveux » si vous me permettez l’expression. Autant vous dire que votre brushing en prendra pour son matricule en sortant d’un road-trip à bord de cette Classe C Cabriolet, mais c’est le prix à payer pour rouler cheveux au vent !
A noter, que notre version disposait du pack confort cabriolet (option à 1 300 euros) qui regroupe : le pare-vent automatique AIRCAP qui lorsque la capote est ouverte réduit automatiquement les courants d’air dans l’habitable y compris pour les passagers arrière.
Sous les étoiles, capote ouverte, l’habitacle de ce cabriolet s’avère peu turbulent aux places avant, voir parfaitement préservé des courants d’air.
Dans la pratique, le bien-être thermique est garanti à ciel ouvert, sauf pour les passagers arrière à l’approche des 100 km/h qui commenceront à grelotter en cette période printanière.
Nous avons eu l’occasion de tester ce système Aircap sur autoroute avec des températures qui sont descendues à 12°C, le filet anti remous qui s’érige automatiquement derrière les appuie-tête des places arrière remplit parfaitement sa mission.
Les mouvements d’air sont ainsi parfaitement maîtrisés dans l’habitacle, il ne vous reste plus qu’à activer la fonction chauffante des sièges et d’adopter le mode « So british ». Dès lors, il est parfaitement envisageable de rouler décapoté sur l’autoroute, même avec des températures relativement basses.
Enfin, même sur les voies rapides, les turbulences restent bien maîtrisées et même à 130 km/h l’on peut mener une conversation normale sans trop hausser la voix à son passager.
A CONDUIRE :
Elaborée à partir de la récente architecture modulaire déjà utilisée pour la berline, ce cabriolet bénéficie de tous les renforts nécessaires afin de lui procurer une rigidité structurelle très proche du coupé. Les différents renforts la rendent aussi agréable à conduire que la version coupé et cerise sur le gâteau même en adoptant une conduite dynamique.
En général, un cabriolet 4 places possède généralement une carrosserie moins rigide qu’un coupé. Cependant par rapport à la version Coupé que nous avions pu essayer l’an passé, cette Mercedes Classe C Cabriolet conserve une très bonne précision de conduite.
C’est certainement la grande surprise de ce cabriolet entre son moteur convaincant et son châssis très affuté, nous avons pris beaucoup de plaisir à enchaîner les virages avec brio.
Véritable surprise pour le conducteur, tout l’agrément de ce cabriolet tient à sa précision, sa vivacité et sa propension à aller là où vous le voulez et comme vous le voulez.
En revanche, comme dans tous les cabriolets 4 places, la visibilité périphérique n’est pas extraordinaire, les montants de pare-brise épais n’arrangent rien au tableau.
Les petites routes de campagne permettent d’emblée de mesurer que châssis et rigidité de structure supportent sans mal une conduite dynamique.
Le résultat ne se fait pas attendre et « déconcertant » serait probablement l’adjectif le plus approprié pour définir le comportement routier de ce cabriolet.
Notre version d’essai disposait du Pack Agilité Airmatic, ce pack intègre : la direction paramétrique, la fonction Dynamic Sélect et également la suspension pneumatique Airmatic.
Le mode « Confort » nous a littéralement séduit, préservant aux occupants une qualité d’amortissement d’excellent niveau. Malgré les pneumatiques de 19 pouces de notre véhicule d’essai, la voiture s’est révélée toujours confortable quelque soit le type de parcours emprunté : un régal !
Le conducteur peut d’une simple impulsion sur la commande « Dynamic Sélect » choisir ses préférences de conduite. Des paramètres tels que : les caractéristiques du moteur, la gestion de la transmission automatique, du train de roulement et de la direction sont alors adaptés en fonction du programme de conduite choisi. Le conducteur peut même façonner ses différents paramètres en utilisant le mode « personnalisé ».
Lors de notre essai, réalisé sur différents types de parcours (voie rapides et routes sinueuses), le cabriolet a fait montre d’un comportement à la fois efficace et sain.
A cet équilibre naturel vient s’ajouter l’efficacité d’une direction très précise et fort bien calibrée. Jamais les trains avant ou arrière n’ont manifesté de désir d’indépendance intempestif.
Il convient de rappeler que notre version d’essai était pourvue de la transmission 4MATIC qui améliore sensiblement la motricité et la tenue de route grâce à une répartition permanente des forces selon un rapport de 45/55 sur les essieux avant et arrière.
Sa conception particulièrement légère et compacte optimise l’efficience et l’agilité du véhicule que nous avons pu vérifier sur des petites routes où les successions de virages sont enchaînés avec une simplicité et une confiance déconcertantes.
Si l’envie d’adopter un rythme plus soutenu vous vient, le mode « Sport+ » permet de profiter d’une réponse immédiate du moteur et d’une direction plus incisive.
Dans cette configuration et même secoué de toutes parts, ce cabriolet ne laisse transpirer que quelques faibles mouvements de caisse.
Enfin niveau freinage, même en adoptant une conduite dynamique le système de freinage de la Classe C Cabriolet ne présente guère de faiblesse.
MOTORISATION :
La gamme de motorisations proposée sur la version Classe C Cabriolet est très vaste. En outre, la gamme Classe C Cabriolet est proposée dans une fourchette de puissance s’étalant de 156 ch à 510 ch de quoi trouver chaussure à son pied.
La version C180 essence de 156 ch assure l’accès à la gamme Classe C Cabriolet. Pour cet essai, notre rédaction a retenu l’offre intermédiaire pour un marché encore diésélophile : la version 220d de 170 ch dotée de la transmission 4Matic.
L’agrément de conduite d’un cabriolet n’étant pas, autant que celui d’une berline classique, lié au binôme puissance/cylindrée, le choix de cette cylindrée diesel est loin d’être incohérent avec des rejets de Co2 mesurés (113 g/km sur notre version). Ainsi motorisé, ce cabriolet est à l’abri de tout malus écologique.
Nous voici donc en présence d’un moteur de 2 143 cm3 de cylindrée développant une puissance de 170 ch. Ce bloc diesel d’architecture 4 cylindres en ligne délivre un couple respectable de 400 Nm de 1 400 à 2 800 tr/min.
En outre, ce moteur est doté d’un système de suralimentation par turbocompresseur à géométrie variable.
Par conséquent, les performances qui en découlent sont plus qu’honorables, avec une vitesse de pointe annoncée pour 225 km/h et le 0 à 100 km/h effectué en 8,1 secondes.
Et dès les premiers kilomètres on se rend compte que ce bloc 220d n’a rien d’une hérésie sous le capot de ce cabriolet. Le bloc diesel tient toutes ses promesses, quelles que soient les circonstances son punch est toujours disponible et ce de façon instantanée.
Cependant, les amateurs de performances vraiment sportives seront-ils bien inspirés de se tourner plutôt vers les motorisations essence C300, C400 voir les versions exclusives AMG C43 & C63S culminant à 510 ch pour cette version très exclusive.
Mais rassurez-vous au volant de cette version 220d 4MATIC, les légères concessions que la voiture impose en matière de performances pures s’oublient au moment de passer à la pompe.
Un 2 143 cm3 à transmission intégrale, monté dans un cabriolet relativement pesant, qui se contente de 6,1 l/100 km, c’est un résultat plus que correct ; notamment au terme d’un essai réalisé la plupart du temps capote ouverte, ce qui ne favorise pas l’aérodynamisme.
Bien connue et toujours très appréciée, la transmission automatique 9G-Tronic assure des changements de rapports doux en conduite calme et des passages très rapides ainsi que de francs rétrogradages en mode Sport. Si bien que les premiers intermédiaires défilent rapidement rasant le seuil de perception, une montée en vitesse parfaitement gérée par cette transmission automatique et qui ne laisse de place à aucune hésitation.
BUDGET :
La gamme de prix de la Classe C Cabriolet débute à partir de 45 000 euros dans sa version essence C180 de 156 ch.
Proposée à partir de 53 300 euros en en version diesel de 170 ch, la déclinaison C220d 4Matic s’intercale naturellement entre la version 220d à transmission manuelle et la version 250d à transmission automatique forte de 204 ch.
La différence de prix entre la version manuelle 220d et la version à transmission automatique avec quatre roues motrices nécessite donc un surcoût conséquent (4 750 euros).
Que dire aussi de la très exclusive liste d’options de la Classe C Cabriolet, sinon qu’elle permet un résultat très réussi. Mais gare à la note !
A titre d’information, notre version d’essai sera vôtre pour 75 550 euros (options comprises). A finition égale elle réclame un effort financier de 7 450 euros par rapport à la Classe C Coupé.
Une différence de prix pour le moins conséquente pour les amateurs de conduite à ciel ouvert, pour qui le plaisir de rouler cheveux au vent n’a pas de prix ou presque…
Cependant et pour rester sur une note mercantile : l’investissement dans une voiture découvrable, plus élevé au départ que le prix d’un coupé s’avère statistiquement mieux assuré contre les ravages du temps. Car plus rare, plus exclusive à l’usage, cette version cabriolet devrait tenir toutes ses promesses dans la durée tout en procurant dans l’immédiat des moments de grand plaisir.
A titre de comparaison, une BMW Série 4 Cabriolet 420d de 190ch en transmission automatique se monnaie à partir de 52 650 euros.
Avec une moyenne normalisée annoncée par le constructeur à 4,3 L/100 km et un rejet de CO2 situé à 113 g/km, cette Classe C Cabriolet fait figure de très bon élève dans la catégorie.
En adoptant une conduite éco-responsable, nous avons réalisé une consommation moyenne de 5.2 L/100 km sur un parcours autoroutier, ce qui peut être considéré comme très raisonnable.
Notre consommation moyenne durant cet essai s’est soldée à 6,1 L/100 km.
Enfin, le réservoir d’une contenance de 66 litres offre à ce cabriolet un rayon d’action très confortable pour partir en voyage avec une autonomie indiquée à plus de 900 km par notre ordinateur de bord.