Chaque voiture a évidemment une personnalité qui lui est propre et dégage une force particulière, attire et suscite l’imaginaire.
Et sur ce point le nouveau Mercedes GLC Coupé ne manque pas d’attrait avec des airs de coupé qui nous promettent du bon temps à son volant.
Mais une question nous vient tout de suite à l’esprit : avons-nous à faire à un coupé sport, un SUV ou alors à autre chose de totalement nouveau ?
D’ailleurs ces classifications ont-elles encore du sens aujourd’hui ? Réponse au travers de notre essai du GLC Sportline 250 4Matic fort de 211 ch.
DESIGN :
Attendu comme le loup blanc dans le club très fermé des SUC, comprenez Sport Utility Coupé, le nouveau Mercedes GLC Coupé fait une entrée fracassante sur le segment.
Pour se faire Mercedes reprend la recette du GLE Coupé et l’applique une taille en dessous avec le GLC Coupé.
Véritable déclinaison du Mercedes GLC, le GLC Coupé hérite de sa plate-forme technique affirmant sa dualité berline-SUV.
Extérieurement, pas de doute, le GLC Coupé choisit l’esthétique et le dynamisme surtout sur notre version d’essai Sportline à vocation résolument sportive.
Le mariage du soubassement du GLC SUV au pavillon d’un coupé sportif, peut sur l’idée laisser perplexe, mais à la limite pourquoi pas ?
En réalité tout est dans l’allure et force est de constater que la symbiose des deux genres est une véritable bonne surprise, le GLC Coupé a un sacré tempérament.
La longueur est portée à 4,73 m au lieu de 4,66 m pour la version SUV, soit 7 cm de plus et la hauteur sous pavillon y perd environ 4 cm (1,60 m sur notre version coupé contre 1,64 m pour le SUV).
De fait, le coup de rabot passé sur la version SUV n’a pas trop entaché la hauteur du véhicule, même si l’habitabilité en souffre légèrement pour le rang 2.
Etrangement, la greffe de ce pavillon surbaissé au lieu d’affiner les lignes de la voiture semble plutôt lui conférer une allure beaucoup plus massive. Un style plus musclé que réellement fluide, qui peut virer à l’ostentation avec les grosses jantes 20 pouces montées sur notre exemplaire d’essai.
Il faut dire que la poupe du véhicule semble bien plus massive sur cette carrosserie Coupé, probablement un effet lié à la proportion inhabituelle entre la hauteur réduite du pavillon et celle exagérée de la caisse. Une allure inhabituelle qui assure au GLC Coupé un succès de curiosité partout où il passe.
Il faut dire que notre version d’essai dans sa livrée rouge jacinthe métallisée designo ne manque pas d’allure, d’ailleurs la voiture a fait tourner bien des têtes sur son passage.
D’autant que notre version d’essai disposait de l’option Pack sport black qui rajoute un supplément d’âme au véhicule. Cette option facturée 250 euros permet de disposer de rails de toit noir mat, d’une ligne de ceinture de caisse noir brillante, des pare-chocs avant et arrière noirs brillants et des vitres latérales arrière surteintées.
D’autre part, cette même option permet de modifier la présentation des jantes qui gagnent au passage un coloris noir diamanté du plus bel effet.
Pour le côté sportif du véhicule, cette version Sportline dispose de série du Pack AMG Line extérieur comprenant : le kit carrosserie AMG avec jupes avant et arrière ainsi que les bas de caisse spécifiques, la grille de calandre diamant chromée et les jantes alliage AMG de 20 pouces multibranches. A noter que les jantes 19 pouces AMG sont quant à elles proposées de série sur la finition Fascination.
Si le GLC Coupé franchit encore un cap en matière de style et d’originalité, la carrosserie profilée nuit en revanche à la visibilité. Résultat, on a du mal à voir ce qui passe derrière le véhicule, surtout dès que la luminosité devient faible ou en cas d’averses puisque la vitre arrière est privée d’essuie-glace.
Heureusement les différents capteurs de proximités associés à la caméra 360° procurent une vue d’ensemble et facilitent les manœuvres et l’évolution dans les ruelles étroites.
Mais que les stressés du créneau se rassurent, le Mercedes GLC Coupé profite en série du système d’aide au parking active (APA) qui identifie les places de parking parallèles utilisables et applique automatiquement les coups de volant adéquates pour parquer l’engin.
Pour conclure ce chapitre, nous dirons que la réussite sur le plan stylistique nous semble atteinte, le constructeur germanique nous livre une belle réalisation avec un subtil mélange des genres qui ne manque vraiment pas d’originalité et de style.
A L’INTERIEUR :
Lorsqu’on monte à bord du GLC Coupé, pas de surprise par rapport à la version SUV dont il dérive, on est bien à bord d’un GLC.
L’ensemble de la planche de bord, des différentes commandes et de l’agencement a été repris sans aucune modification particulière.
La finition reconduit également la même qualité avec des matériaux et des assemblages en rapport avec son tarif, le GLC Coupé flattera l’ego de son propriétaire.
On ne peut pas parler de «confort» chez Mercedes sans évoquer les somptueux sièges avant de cette finition Sportline. Non contents de procurer un excellent maintien, ils offrent aussi ce côté matelassé qui saura vous relaxer après une journée de dur labeur.
A noter que la finition « Sportline » dispose du Pack AMG Line incluant : le ciel de pavillon noir, les baguettes de seuil chromées, les inserts décoratifs finition aluminium, le pédalier sport, les tapis de sol AMG et le volant sport 3 branches en cuir avec méplat.
Particulièrement agréable à manipuler, glissant délicatement sous la paume, le volant sport de ce GLC Coupé est la meilleure des invitations à la conduite.
L’amplitude du volant et du siège s’ajustent au millimètre grâce à de multiples réglages électriques à condition d’avoir pris le soin de cocher l’option sièges à réglages électriques facturés 1 250 euros.
Tout comme le SUV, l’accès à bord est particulièrement aisé et le seuil d’assise positionné plus haut par rapport au niveau du sol favorise l’installation des passagers.
Dans l’habitable, le GLC Coupé reprend entièrement les principes d’ergonomie appliqués à la version SUV. L’ensemble des commandes est quant à lui bien disposé et reste relativement simple à appréhender.
Nous avons également apprécié l’affichage tête haute (option à 1 200 euros) qui permet de suivre les indications de vitesse, les limitations de vitesse ainsi que les informations relatives à la navigation.
La position de conduite est excellente, c’est d’ailleurs un des points forts de ce modèle. A l’avant, en matière de confort et d’habitabilité, on ne fait presque aucune différence avec la version SUV.
Les places arrière sont généreuses mais limitées en hauteur à cause de la forte inclinaison du pavillon. En outre, les occupants des places arrière se sentiront plus confinés que dans l’habitacle du SUV. Cette sensation est également renforcée par l’absence du toit panoramique sur la version Coupé car indisponible en option. Néanmoins conducteur et passager avant pourront se consoler avec un toit ouvrant plus conventionnel (option à 1 300 euros).
A l’arrière en revanche, la visibilité latérale est bien plus mesurée. Le dessin fuyant du pavillon pénalise également la visibilité vers l’arrière à travers le rétroviseur.
Si bien que l’utilisation de la caméra de recul s’avère être indispensable pour les manœuvres, heureusement cette dernière fait partie de la dotation d’origine sur une version Sportline.
La caméra 360° est revanche facturée 400 euros, une option à prendre en considération au moment de la commande, car très utile au quotidien.
Grâce à sa conception de SUV, le GLC Coupé profite d’une assise haute et donc très facile d’accès à l’avant comme à l’arrière. Une fois rabattu, le dossier du rang 2 forme un plancher parfaitement plat.
Le volume du coffre est en revanche impacté par le traitement stylistique et voit sa contenance passer de 550 litres (GLC SUV) à 500 litres sur notre version coupé.
Malgré tout, le Mercedes GLC Coupé offre une très bonne capacité de chargement qui peut rapidement s’étendre à 1 400 litres une fois la baquette rabattue. De surcroît l’opération pour rabattre les sièges se réalise très facilement à partir de commandes électriques situées dans le coffre.
De même nous avons trouvé fort pratique le second compartiment dissimulé sous le plancher du coffre, c’est bien pensé !
EQUIPEMENT :
L’offre GLC Coupé s’articule autour de trois niveaux de finition : Executive, Sportline et Fascination qui vient coiffer la gamme.
La finition Sportline dispose du pack AMG Line intérieur qui intègre : la sellerie spécifique Artico/dinamica avec surpiqûres contrastées, le volant sport 3 branches en cuir nappa, le pédalier sport en acier inoxydable et le ciel de pavillon en tissu noir.
Objectivement plutôt bien lotie, la finition Sportline impose néanmoins de remettre la main à la poche pour profiter d’un GLC Coupé à la hauteur de son statut.
A noter que notre version d’essai disposait des projecteurs à LED ILS (Option à 750 euros). Associé à la fonction assistant feux de route (option à 150 euros), le système d’éclairage passe automatiquement de code en phare en fonction de la luminosité et lorsqu’un véhicule se trouve à la portée des phares.
TENUE DE ROUTE :
Pour concevoir ce nouveau modèle, les ingénieurs de Stuttgart ne sont pas partis d’une feuille blanche : le GLC Coupé partage ses dessous avec le GLC SUV.
Il s’en différencie par des réglages de châssis plus dynamiques et l’on a déjà mentionné auparavant par une carrosserie au profil de coupé.
Confortablement installé derrière le volant, grâce à une position de conduite idéale, vous vivrez dans ce GLC Coupé une véritable invitation au voyage.
Comme de coutume chez Mercedes, le confort de suspension est très appréciable.
Même avec ces immenses jantes de 20 pouces (255/45/20 à l’avant & 285/40/20 à l’arrière), la voiture ne s’est jamais révélée inconfortable quelles que soient les conditions de parcours.
D’autant que notre version d’essai ne disposait pas de l’option suspension pneumatique avec le système d’amortissement en continu Air Body Control.
Doté d’un équilibre très neutre à la base, le GLC Coupé se montre encore moins sous-vireur que le SUV en conduite dynamique, la voiture semble encore plus réactive.
Bref, on cerne très rapidement le potentiel de cette version coupé dès les premiers tours de roues. La motricité du système 4 MATIC, la précision et surtout l’agilité en sont nettement améliorées même si la version SUV ne souffre pas la critique dans ce domaine.
Par rapport à la version SUV, les sensations de précision et de dynamisme sont accentuées de manière très sensible. Le GLC Coupé semble se jeter à la corde, un peu trop d’ailleurs lorsqu’on n’a pas l’habitude.
Une fois la direction paramétrée en mode « sport » dans le programme Dynamic select, celle-ci se montre parfaitement centrée et la montée en effort est très linéaire.
Mais qu’importe pour ce GLC Coupé dont la philosophie est d’offrir un maximum de polyvalence.
Et là, rien à redire, même s’aventurer à son volant en dehors des sentiers battus n’a rien d’illusoire. Bien au contraire on prend même plaisir à emprunter des terrains hostiles.
Rappelons que le système 4MATIC offre un surcroit de dynamisme et de sécurité au véhicule grâce à l’interaction parfaite entre les différentes roues.
Au final les qualités dynamiques sont proprement époustouflantes surtout rapportées au gabarit et au poids du véhicule.
Distillant un comportement aussi sûr que dynamique, le GLC Coupé fait montre d’une pointe de sportivité grâce des trains roulants de qualité tirant le meilleur parti d’un système d’amortissement à la rigueur tout germanique sans jamais pénaliser le confort. De quoi envisager sereinement de longs déplacements seul ou en famille.
MOTORISATION :
L’offre moteur du GLC Coupé s’étend du 4 cylindres diesel 220d de 170 ch au V6 43 AMG de 367 ch, en passant par un 4 cylindres diesel 250d de 204 ch, un V6 diesel 350d de 258 ch, un 4 cylindres essence 250 de 211 ch et enfin une version hybride 350E.
Pour cet essai, nous avons retenu la version essence 250 4Matic qui délivre une puissance de 211 ch. Un choix délibérément orienté vers l’agrément de conduite et les performances.
Fort de 211 ch et de 350 Nm de couple sur une large plage d’utilisation à savoir de : 1 200 tr/min à 4 000 tr/min, cette version 250 4MATIC fait appel à un quatre cylindres en ligne bien connu chez Mercedes de 1 991 cm3 de cylindrée.
Contact, pied sur le frein et une impulsion sur le bouton START et le moteur s’ébroue sans le moindre bruit.
Doux et feutré dans le bas du compte-tours, le moteur devient rageur à haut régime, où il chante agréablement jusqu’à ce que sa régulation lui coupe le sifflet vers les 5 500 tr/min.
Cette mouture essence réalise le sprint de 0 à 100 km/h en 7,3 secondes tandis que la vitesse de pointe est annoncée par le constructeur allemand pour 222 km/h.
Une mécanique particulièrement agréable qui prend ses tours avec entrain, une fois le levier de vitesse enclenché en mode « Drive », les premières accélérations s’opèrent sous les meilleurs auspices.
Bien connue et toujours très appréciée, la transmission automatique 9G-Tronic assure des changements de rapports doux en conduite calme et des passages très rapides ainsi que de francs rétrogradages en mode Sport. Si bien que les premiers intermédiaires défilent rapidement rasant le seuil de perception, une montée en vitesse parfaitement gérée par cette transmission automatique et qui ne laisse de place à aucune hésitation.
Résultat, les neuf rapports permettent des sauts de régime extrêmement faibles et quasi imperceptibles pour un confort de marche de très haut niveau.
En outre, cette motorisation allie une remarquable onctuosité, vigueur et linéarité qui fait de ce GLC Coupé un excellent compagnon de route qui sera s’adapter à tous les modes de conduites.
Enfin, il convient de saluer le confort d’insonorisation de ce bloc essence et offre au Mercedes GLC Coupé un bilan acoustique d’excellent niveau de quoi profiter d’un système audio de série de très bonne facture.
BUDGET :
La gamme GLC Coupé débute à partir de 53 000 euros en version 250 4Matic Executive et à partir de 56 200 euros pour notre version d’essai 250 4Matic Sportline. Et pour une version diesel 220d de 170 ch, comptez un prix d’appel à 55 150 euros.
A titre de comparaison, un BMW X4 débute à 52 300 euros en version diesel xDrive20d de 190 ch tandis qu’un Porsche Macan qui se veut plus élitiste dans l’approche s’affiche à partir de 58 235 euros.
Finalement en termes de tarif, le GLC Coupé trouve naturellement sa place entre ces deux concurrents directs. Néanmoins, pour obtenir le degré de dotation exceptionnel de notre version d’essai, il conviendra de puiser copieusement dans la liste des options. A titre informatif, notre version d’essai richement équipée est vendu 68 050 euros clés en main.
Effectivement, comme c’est souvent le cas chez Mercedes, une multitude d’options sont disponibles pour ce GLC Coupé. Les citer toutes nous écarterait trop du sujet, c’est pourquoi nous énumérons celles qui nous semblent les plus intéressantes, comme par exemple : les projecteurs ILS à technologie LED (700 euros) accouplés à la fonction Assistant feux de route (150 euros), la caméra 360° (400 euros) ou bien les sièges conducteur et passager avant à réglages électriques avec fonction mémoire facturés la coquette somme de 1 350 euros.
Enfin, côté consommation de carburant notre version essence se montre quelque peu gloutonne. Sans aller jusqu’à l’economy run, nous sommes parvenus à stabiliser la consommation moyenne à 10,9 l/100km en conduite mixte, c’est donc très loin des 6,5 l/100 km revendiqué par le constructeur en cycle mixte.