La firme de Suttgart mise sur le dynamisme de son nouveau SUV, le GLC pour s’attaquer aux ténors de la catégorie Audi Q5, BMW X3 et autres Volvo XC60.
Pour se démarquer dans la catégorie, le GLC peut compter sur sa transmission automatique à neuf rapports et un design beaucoup plus consensuel que son prédécesseur, le GLK, au style anguleux.
En attendant de nous pencher très prochainement sur la nouvelle variante GLC Coupé, faisons connaissance avec ce nouveau baroudeur étoilé dans sa motorisation 250d 4Matic de 204 ch.
DESIGN :
Difficile de négliger l’atout principal de ce nouveau SUV, à savoir son look.
Même à l’arrêt, ce nouveau baroudeur joue la carte la carte de la séduction et de la sobriété.
Il faut dire que la silhouette du GLC se montre beaucoup plus fluide que celle du GLK tant décrié à sa sortie commerciale, mais également bien mieux remplumée sur les proportions.
Effectivement, le nouveau Mercedes GLC a été développé sur la même plate forme que celle de la Classe C berline, mais avec un empattement différent. En comparaison avec le GLK, le nouveau GLC s’étire de 12 cm (4,66m) et s’élargit de 5 cm, et prend donc incontestablement de la carrure.
La face avant se montre particulière expressive et la grille de calandre tridimensionnelle confère au SUV une présence éminemment dynamique.
La partie inférieure, tout en muscles, donne un sentiment de robustesse et de sécurité tout en préservant une certaine fluidité à la carrosserie. Tandis que sur les flancs, les plis caractéristiques et les surfaces musclées confèrent au véhicule une certaine prestance.
Notre version d’essai dans sa ligne Executive dispose ici de jantes alliages 18 pouces à la présentation originale.
Pour ceux qui reprocheront au GLC un look un peu trop sage, sachez qu’il existe en option le Pack Off-road Line qui intègre des pare-chocs avant chromés avec un angle d’attaque plus important, une grille de calandre à deux lamelles en finition argent iridium mat avec inserts chromés, une protection anti-encastrement design chromée à l’avant et à l’arrière, des rampes de toit en aluminium anodisé et des sorties d’échappement en acier inoxydable, de quoi lui assurer un look de dur à cuire, enfin presque…
En conclusion et d’un point de vue esthétique ce GLC symbolise le mariage improbable entre le cuir et la boue, le faste et le goût de l’aventure.
VIE A BORD :
La gamme Classe GLC s’articule autour de 5 finitions : Classe GLC, Launch Edition, Executive, Sportline et Fascination. Notre version d’essai Executive qui nous occupe ici joue plutôt la carte du classicisme.
Par rapport au GLK, le GLC gagne incontestablement en habitabilité avec plus d’espace aux jambes et aux épaules à l’arrière, ainsi qu’en coffre avec une contenance de 550 litres, soit 80 litres de mieux que celui du GLK ( lire notre essai du Mercedes GLK restylé 350d )
Accueillant à l’avant comme aux places arrière, fastueusement présenté avec une finition qui n’a rien à envier à celle d’une Audi Q5, l’habitacle de ce GLC donne tout de suite envie de partir faire un road-trip seul ou accompagné.
L’ensemble apparaît bien fini, si bien qu’il est difficile d’émettre la moindre critique ; toutes les matières sont agréables à regarder et à toucher. Seul le revêtement de la console centrale en noir laqué est susceptible dans le temps d’être sensible aux micro-rayures, à savoir qu’il existe en option différents types d’inserts à la matière plus noble (tilleul ou frêne).
Cuir et plastiques d’excellente facture et ergonomie de bon aloi rivalisent sans mal avec les ténors de la catégorie.
L’accès à bord, est particulièrement aisé et le seuil d’assise positionné plus haut par rapport au niveau du sol favorise l’installation des passagers. L’habitabilité est également un des points fort du modèle.
La console centrale intègre le pavé tactile avec capteurs Multitouch qui vous permet d’accéder à différentes commandes du véhicule par un bref mouvement de balayage, un pincement ou un écartement du pouce et de l’index. Cependant nous lui préférons la méthode « oldschool » comprenez : l’usage de la molette classique dissimulée sous le pavé tactile, plus rapide et précise à l’usage.
Une ergonomie sans faille :
Le conducteur trouve très rapidement ses marques au volant avec une ergonomie simple et efficace.
La position de conduite « haute » est également très appréciable, tandis que les sièges offrent un confort irréprochable grâce à une assise de siège implantée assez proche du plancher. Enfin, la belle amplitude de réglage volant donne la possibilité d’étendre davantage les jambes sans pour autant nuire à la position dominante sur la route.
Au niveau de l’habitabilité et par rapport au GLK, le GLC gagne 57 mm d’espace supplémentaire aux jambes au bénéfice des passagers arrière.
Le volume du coffre bénéficie d’une contenance très confortable avec une capacité de 550 l de quoi voyager sereinement avec tous ses bagages, saluons également la belle modularité intérieure.
Pour le moins astucieux, les dossiers arrière se rabattent électriquement au moyen d’une touche pour libérer au besoin un plancher de chargement plat avec un grand volume.
EQUIPEMENT :
La dotation d’équipement sur cette version Ligne Exécutive profite d’un niveau d’équipement très correct à savoir : le hayon motorisé Easy-pack, le Pack Exclusif Extérieur, l’aide au stationnement avec radar de proximité avant/arrière, le système de navigation Garmin, les projecteurs hautes performances à LED, les rétroviseurs intérieur et extérieur gauche jour/nuit automatiques et le Pack AMG Line Intérieur.
Au niveau multimédia, notre version d’essai disposait de l’option COMMAND Online qui permet de bénéficier d’un écran haute résolution de 21,33 cm. Facturée la coquette somme de 2 300 euros, cette option est pour le moins discutable sachant que la dotation d’origine de la finition « Ligne Executive » embarque d’office le système multimédia Garmin Map Pilot qui remplit parfaitement son office.
Enfin, en termes de sécurité, le GLC profite d’un niveau d’équipement de sécurité active de haut niveau. En série vous disposez du système Attention Assist qui est capable de détecter des signes caractéristiques de fatigue du conducteur de sorte à déclencher différentes alarmes visuelles et sonores.
Le SUV allemand dispose également de série de la fonction Collision Prevention Assist Plus qui alerte le conducteur par un signal visuel et sonore dès que l’écart avec le véhicule qu’il précède ou un obstacle fixe est insuffisant.
Bien évidement en digne Mercedes, le niveau de sécurité active de ce baroudeur peut être renforcé par un arsenal de sécurité impressionnant (en option) tels que l’avertisseur de franchissement de ligne, le Distronic Plus, l’avertisseur d’angle mort actif ou bien le système de protection des occupants PRE-SAFE.
A CONDUIRE :
TENUE DE ROUTE :
Le GLC reste une Mercedes traditionnelle avec un moteur monté longitudinalement.
Si la majorité des acheteurs n’auront pas pour vocation première de sonder les ornières des chemins creux, avec une garde au sol de 23 cm toute la gamme GLC bénéficie de la transmission intégrale 4Matic et peu importe le niveau de puissance : un bon point !
Accusant près de 1,9 tonne sur la balance, le GLC n’est certes pas un poids-plume mais se montre pourtant facile à maîtriser sur les routes sinueuses, où nous l’avons essayé. Il passe d’un virage à l’autre de façon assez dynamique et incite aimablement à monter le rythme. Jusqu’à ce que l’on soit rattrapé par les lois de la physique.
La direction offre la sensation de contrôle que l’on est en droit d’attendre de ce genre d’engin. Et les roues arrière ont beau être motrices, la stabilité du GLC est sans faille et s’avère d’une grande neutralité lors de situations de manœuvres d’urgence.
Stabilisation en cas de vent latéral :
Le GLC intègre un système de stabilisation en cas de vent latéral. Inclus dans la régulation de comportement dynamique ESP, il est activé à partir de 80 km/h sur ligne droite et dans les virages de faible amplitude. Selon la direction et l’intensité du vent latéral, il peut influencer de manière intelligente les couples de freinage et déclencher une intervention de freinage unilatérale afin d’épauler le conducteur. Par conséquent, l’impact du vent sur le véhicule est réduit à son strict minimum pour une sécurité routière maximale.
Par ailleurs, le GLC intègre la fonction « Attention Assist », un système qui alerte le conducteur fatigué qui déciderait d’entamer sa nuit au volant.
Cette technologie analyse en continu le comportement du conducteur en fonction des différentes circonstances afin de débusquer ses périodes d’hypo-vigilance selon plusieurs paramètres tels que : braquage du volant, freinage, accélération du véhicule, etc.
Ce garde-fou permet en outre, de détecter les changements qui pourraient intervenir, notamment des périodes de passivité suivies de corrections soudaines caractéristiques d’un état d’hypovigilance et déclencher le cas échéant une alerte visuelle et sonore afin d’inciter le conducteur à faire une pause.
Enfin, le GLC peut recevoir en option la suspension pneumatique Air Body Control.
Facturée 2 200 euros, cette suspension pneumatique comprend un correcteur d’assiette intégral pour un confort de marche idéal, même en charge.
Cependant, notre version d’essai essai était équipée d’une suspension conventionnelle qui nous a donné parfaite satisfaction quel que soit le type de parcours.
Seul le système de freinage ne nous a pas paru assez puissant pour stopper les près de 2 tonnes de l’engin, rien d’inquiétant, mais nous aurions préféré plus de puissance à ce niveau.
LE MOTEUR :
Le long capot de notre GLC cache une motorisation turbo diesel 250d d’une puissance de 204 chevaux.
Par conséquent, il s’agit de la version diesel la plus puissante du catalogue, une variante 220d délivrant 170 chevaux est également disponible au catalogue.
Ce moteur de 2 143 cm3 de cylindrée développe donc une puissance de 204 ch à 5 500 tr/min et un couple de 500 Nm de 1 200 à 4 000 tr/min.
En outre, le couple conséquent de 500 Nm est notamment lié à la pression d’injection maximale de 2 000 bars et l’utilisation d’un système de suralimentation par turbocompresseur. La quantité de carburant à injecter est dosée avec une extrême précision, ce qui garantit une exploitation efficiente de l’énergie en fonction des besoins. L’architecture optimisée de la chambre de combustion explique également l’étonnant rapport performances/consommation. Tandis qu’une technologie à catalyseur complexe réduit nettement les oxydes d’azote.
En l’état ce moteur 250d, s’avère très agréable au quotidien d’utilisation quel que soit le type de parcours. Il se révèle particulièrement, énergique à mi-régimes et s’affranchit bien de l’embonpoint de ce SUV. Le 0 à 100 km/h est plié en 7,6 secondes et la vitesse de pointe annoncée pour 222 km/h.
Ce moteur est associé à la transmission automatique à 9 rapports qui distille un réel agrément de fonctionnement alliant douceur et performances. Cette transmission au demeurant douce et réactive dispose également de palettes au volant permettant au conducteur de passer les vitesses promptement. Les neuf rapports permettent des sauts de régime extrêmement faibles et quasi imperceptibles pour un confort de marche de très haut niveau.
Une fois le levier de vitesse enclenché en mode Drive, les premières accélérations s’opèrent sous les meilleurs auspices. Si bien que les premiers intermédiaires défilent rapidement avec une montée en vitesse parfaitement gérée par cette transmission automatique sans aucune hésitation.
Sur la route pas de mauvaise surprise, ce quatre cylindre turbo compressé souffle à son aise, jamais débordant mais avec un long souffle de marathonien qui sait pousser une pointe à haut régime. En outre, cette motorisation allie une remarquable onctuosité, vigueur et linéarité qui font de ce SUV un excellent compagnon de route.
Enfin, le bilan acoustique est d’un très bon niveau, l’isolation du moteur est très soignée, par conséquent les longues distances se réalisent en toute quiétude.
BUDGET :
Proposé à partir de 44 000 euros dans sa finition intermédiaire Executive, le GLC peut sembler de prime abord comme une « bonne affaire ». Mais il vous faudra compter un prix de départ à 47 500 euros pour cette motorisation 250d.
En outre, la différence de prix entre la version 220d 4Matic et notre version 250D 4Matic n’est « que » de 1 350 euros.
La dotation d’origine sur notre finition « Executive » est à la hauteur des attentes, mais certaines options « indispensables » grèvent sérieusement la facture.
A noter que depuis le dernier tarif d’avril 2016, les phares à technologie LED « ILS » ne font plus partie de la dotation d’origine. Par conséquent, il vous faudra débourser 750 euros en option et 150 euros supplémentaires pour la fonction Assistant feux de route !
Par rapport à la concurrence directe, le Volvo XC60 D5 AWD s’affiche à partir de 46 460 euros mais compte 16 chevaux supplémentaires (220 ch), tandis que l’AUDI Q5 est proposé à partir de 46 730 euros dans sa version 2.0 TDI Quattro S Tronic.
Au chapitre carburant et durant notre essai, notre consommation moyenne de 6.0/100 km conforte la bonne opinion que nous avons du bilan énergétique de ce véhicule.
Si notre version d’essai chaussée en 18 pouces se situe dans la zone neutre (129 g/km) d’un point de vue bonus/malus écologique ; il en sera tout autre si vous décidez d’opter pour les jantes 20 pouces du catalogue.
Effectivement, dans ces conditions le taux de rejets de Co2 culmine à 143 g/km soit un malus de 500 euros !
LIRE LA CONCLUSION ET VOIR LES PHOTOS DE L’ESSAI MERCEDES GLC