Le Suzuki Vitara est une vieille connaissance, qui est arrivé bien avant la déferlante des SUV dans le monde.
Avec 2,88 millions de voitures vendues en 2014, Suzuki est dans le top ten mondial des constructeurs à la neuvième place. Les ventes européennes se portent bien avec une hausse de 6,9 %, et on peut parier sur une bonne année 2015 avec l’arrivée de ce nouveau Vitara.
Un style dans l’air du temps
Apparu en 1988 pour la première fois avec un format réduit et seulement deux portes, le Suzuki Vitara a évolué progressivement avec une carrosserie 5 portes et des prestations de plus en plus familiales.
Avec 4,17 m, le Vitara est proche d’un Peugeot 2008 et d’un Renault Captur. Il n’est pas si éloigné du Suzuki S-Cross qui ne mesure pas plus de 4,30 m.
Globalement très cubique, le nouveau Vitara a un petit air de Range Rover pour la partie avant avec un capot qui déborde sur les ailes. Disponible dans des teintes bleu turquoise ou orange très flashy, ce modèle d’essai étrenne une teinte inédite ivoire métallisé. Le toit est disponible en noir ou en blanc suivant les couleurs de caisse.
Apparu un peu plus d’un an après le nouveau S-Cross, le Vitara semble beaucoup plus dans l’air du temps.
A conduire
Au volant du Vitara, on se sent immédiatement dans un vrai SUV, avec un capot très horizontal et une position de conduite surélevée.
Le Vitara reprend le moteur diesel 1.6 de 120 ch qui fait le bonheur du S Cross. Avec un couple de 320 Nm, ce bloc est coupleux et procure des performances tout à fait satisfaisantes. On pourra lui reprocher une sonorité un peu datée et parfois trop présente. Cette version deux roues motrices est plus légère qu’un S-Cross All Grip : les performances sont donc supérieures. Les accélérations manquent un peu de pêche, mais les reprises sont tout à fait convenables.
Les acheteurs auront le choix entre un modèle deux roues motrices et une transmission intégrale avec verrouillage, aide à la descente, et différents modes dont un pour la neige. Traditionnellement en France, Suzuki est très bien implanté dans les régions de montagne.
Suzuki a doté son nouveau rejeton de systèmes d’aide à la conduite modernes comme une alerte anti-collision un peu intrusive, ou la désormais traditionnelle caméra de recul.
Correctement suspendu, le Vitara est assez confortable, de quoi envisager une utilisation familiale.
A vivre
Dans l’habitacle, les passagers profitent d’un espace plutôt généreux au vu des dimensions extérieures. Le dessin de la planche de bord est moderne, mais les plastiques utilisés ne sont pas très valorisants. La coiffe n’est pas moussée, et les contre-portes sont un peu datées.
La personnalisation rattrape le coup avec différents coloris pour le bandeau et les entourages de buses d’aération. L’horloge située au centre propose aussi plusieurs types de chiffres, dont ces inscriptions en japonais ! Cette finition haute propose une sellerie semi-cuir, des sièges chauffants, un toit ouvrant électrique, et un système de navigation avec écran tactile haute résolution. Certaines lacunes étonnent comme le rétroviseur central dont la position jour-nuit doit se faire manuellement.
Aux places arrière, l’espace disponible a de quoi concurrencer bien des berlines compactes. Là encore, le Vitara est plutôt bien conçu avec une largeur et une garde au toit appréciables.
Enfin avec 375 litres, le volume de coffre est un des plus spacieux du segment des petits SUV.
Budget : Un Vitara compétitif
Dès le premier niveau de finition, l’équipement comprend la climatisation, la connexion USB, l’aide au démarrage en côte. Mais cette finition est cantonnée au moteur essence 1.6 en deux roues motrices…
Le Vitara Privilège ajoute les jantes alliage 17 pouces, la climatisation automatique, les feux de jour à led, le régulateur de vitesse, le volant cuir, la connexion smartphone via MirrorLink et la caméra de recul. Cette finition coeur de gamme se conjugue avec les deux motorisations 1.6 essence et diesel, qui font 120 ch chacune.
Enfin au sommet de la gamme, le Vitara Pack présente la sellerie cuir/microfibre, le régulateur de vitesse adaptatif, les détecteurs de pluie et de luminosité, les sièges chauffants…
Les prix n’ont pas encore été finalisés mais devraient débuter à partir de 17500 euros. Cette version Privilège DDIS 120 ch deux roues motrices serait facturée 21700 euros environ. Comme d’habitude chez Suzuki, les tarifs sont donc plutôt abordables.