En France, la Corsa représente généralement une vente sur trois chez Opel. Le renouvellement de cette citadine née au début des années 80 est donc vital pour la marque ! Même si elle reste dans le même esprit que la précédente, cette cinquième génération arbore un nouveau visage, un habitacle plus qualitatif, un niveau de confort retravaillé et un tout nouveau moteur 3 cylindres turbocompressé.
Style
La nouvelle Corsa inaugure une face avant plus dynamique, avec une bouche positionnée plus bas, et une nervure sur le capot qui court jusqu’au bouclier. Les blocs optiques sont originaux avec leur découpe inférieure : si l’air de famille Opel est au rendez-vous on ne la confondra pas avec l’ancienne Corsa.
De profil, la virgule Opel se retrouve sur la partie basse des ailes avant. La nouvelle Corsa est toujours proposée en 3 et 5 portes, contrairement à certaines de ses rivales comme les Citroën C3 et Renault Clio. Avec plus de 4 m de long, la petite allemande est l’une des plus grandes de sa catégorie.
Vue de derrière, la nouvelle Corsa rappelle beaucoup l’Astra GTC, en plus ramassé.
Cette version d’essai Cosmo brille de mille feux avec sa robe Rouge Magma. A noter que les feux diurnes à LED sont de série sur ce haut de gamme Cosmo, et en option sur les versions intermédiaires.
Vie à bord
Dans l’habitacle, la nouvelle planche de bord relègue l’ancienne Corsa aux oubliettes. L’esprit de l’Adam orientée premium se retrouve ici avec une qualité de finition en nette hausse. La coiffe supérieure est moussée, et sur toutes les finitions. Face à une Polo mesquine qui fait la différence pour son bas de gamme, c’est bien vu ! Un bandeau décoratif apporte un peu de personnalisation, avec différents univers.
Dommage que l’écran TFT de 3,5 pouces soit implanté si bas. Il est hors du champ de vision du conducteur, et c’est d’autant plus regrettable que la partie navigation ne trouve pas de rappel dans l’odomètre situé entre les compteurs. Le GPS n’est pas intégré : il s’agit d’une application à installer sur son smartphone, qui est rebasculée sur l’écran de la Corsa. Cela implique donc un smartphone, un raccordement par câble USB, et l’utilisation exclusive d’une seule application appelée BrinGo qui ne nous a pas convaincus par sa rapidité ou la clarté des indications de direction.
Opel nous promet que le développement de cette interface IntelliLink permettra à terme d’utiliser d’autres applications comme Google Maps, à suivre.
Si la suspension a été revue pour un amortissement plus confortable, les sièges sont très fermes. On aimerait pouvoir disposer d’un réglage au niveau des lombaires.
On se console avec un équipement digne de catégories supérieures, avec par exemple un volant chauffant et un pare-brise dégivrant !
Avec cette carrosserie 5 portes, les places arrière sont très accessibles. Les trois passagers arrière disposent d’un espace correct, mais la dotation n’est pas très généreuse. Il faut ainsi passer par la liste des options pour bénéficier du troisième appuie-tête, quand aux vitres arrière électriques elles sont indisponibles.
Coté coffre, le volume de 285 litres est équivalent à celui d’une Peugeot 208, plus courte de quelques centimètres. C’est un peu moins bien que les Hyundai i20 et Skoda Fabia.
A conduire
Les ingénieurs Opel ont doté la Corsa d’un centre de gravité abaissé de 5 mm, d’un berceau avant plus rigide, de nouvelles lois d’amortissement…C’est plutôt prometteur pour la nouvelle Corsa OPC qui sera présentée à Genève. Manque juste une petite cure d’amaigrissement. Car sur la balance, cette Corsa 3 cylindres pèse tout de même près de 1,2 tonne. Cela se ressent sur la consommation et les rejets de CO2. Les nouvelles Corsa essence se situent entre 114 et 140 g : on a vu mieux. Seule la version CDTI de 95 ch parvient à descendre sous la barre des 100 g.
Sous le capot, le nouveau 3 cylindres 1.0 Ecotec développe 115 ch et offre une souplesse très appréciable. L’arbre d’équilibrage est contra-rotatif : c’est ce qui permet de limiter les vibrations parfois envahissantes sur un 3 cylindres.
Pas de boîte 5, mais une boîte mécanique à 6 rapports qui permet d’abaisser la consommation. L’ordinateur de bord conseille de passer la sixième dès 60 km/h ! Avec un régime moteur limité, la consommation peut alors flirter autour des 5L/100 km à 90 km/h en vitesse stabilisée. Dans quelques mois, une boîte de vitesses robotisée Easytronic 3.0 sera proposée avec ce moteur. Sur route, la consommation peut flirter autour des 5 L à condition de cruiser à 90 km/h. En utilisation mixte, la consommation se situe plutôt autour de 6,5 L ce qui reste très raisonnable.
Avec ce moteur de 115 ch, la Corsa peut s’aventurer sans problème hors de la ville. Les reprises sont effectuées avec aisance, y compris en sixième. Bien insonorisé, ce moteur est tout à fait adapté pour une Corsa qui sera destinée à une voiture principale.
On imagine les performances qui se seraient envolées si la Corsa avait consenti à un régime minceur ! Stable et rassurante, la nouvelle Corsa reprend les bonnes bases dynamiques de la Corsa D en ajoutant un amortissement mieux calibré.
De nombreux systèmes d’aide à la conduite ont été apportés, comme la reconnaissance des panneaux de signalisation, l’avertisseur de franchissement de voie, le détecteur d’angle mort, l’alerte anti-collision, ou encore l’aide au stationnement par park assist.
Il faudra cependant passer par la liste d’options, même pour la Corsa Cosmo. ( pack Opel eye à 650 euros )
Budget
Si l’Opel Corsa débute à 11990 euros avec le moteur essence 70 ch et la finition Essentia, cette Corsa Cosmo 1.0 Ecotec 115 ch 5 portes est facturée 18590 euros. Cela peut sembler élevé, mais les prix sont pourtant très compétitifs. Quand la nouvelle Corsa Cosmo Turbo essence 100 ch est vendue 17690 euros, une nouvelle Hyundai i20 Creative s’affiche à 17700 euros mais sans turbo, avec seulement 84 ch, et un équipement moins fourni ( sellerie mixte et écran tactile absents notamment ).
Chez Renault la première Clio dotée de la climatisation et d’un autoradio est la version Zen, affichée à 15300 euros avec le moteur de 75 ch. A 14690 euros, la Corsa Edition 90 ch est à la fois moins chère, et aussi plus puissante de 15 ch.
Le nouveau 3 cylindres turbo Ecotec est cantonné à la finition haute Cosmo. Pour payer moins, il faudra se rabattre sur le 1.4 atmo de 90 ch qui devrait représenter le gros des ventes, ou le nouveau 4 cylindres 1.4 turbo de 100 ch vendu 900 euros de moins que le 115 ch dans la même finition.
La nouvelle Corsa Cosmo est bien équipée avec les radars de recul, les feux diurnes à led, les phares anti-brouillard, le régulateur-limiteur de vitesse, la climatisation automatique, le pack visibilité, le système multimédia IntelliLink avec bluetooth, les jantes alliage 16 pouces…
Pour une voiture principale, cette version Cosmo Ecotec 115 ch semble donc toute indiquée. Les acheteurs d’une Corsa utilisée comme seconde voiture du foyer s’orienteront vers une version moins chère, comme la Corsa Edition 1.4 Turbo 100 ch à 15490 euros.