La Smart Fortwo n’a jamais été aussi française ! Fabriquée en Moselle, elle est désormais motorisée par un bloc d’origine Renault. C’est donc tout naturellement à Paris que nous sommes allés découvrir la plus citadine des citadines.
Design
Quand la Mini grandit de plus en plus, la Smart Fortwo reste fidèle à son concept deux places, deux portes. Enfin pas tout à fait, puisqu’une nouvelle Forfour double l’offre en étant cette fois-ci étroitement dérivée de la Fortwo !
Très Smart dans l’esprit, cette nouvelle Fortwo conserve l’esprit bi-ton avec sa cellule tridion noire accompagnée ici d’un orange métallisé flashy ( lava orange metallic ). La longueur reste très contenue avec seulement 2,70 m, même si le capot est plus prononcé qu’auparavant pour faire face aux normes de sécurité.
Comme sur l’ancienne Smart, des grilles d’aération du moteur sont placées au niveau des ailes arrière. De derrière, on peut d’ailleurs apercevoir la mécanique à travers les fentes placées sur le sommet du bouclier arrière. Le moteur 3 cylindres est en effet placé sous le plancher du coffre.
Les feux de jour à LED avec fibre optique font partie d’un pack vision optionnel à 520 euros sur cette Fortwo Passion affichée à 12800 euros en prix de départ.
Peu de teintes vives sont proposées : excepté cet orange et un bleu métallisé, tout tourne autour du blanc, noir, gris ou du marron. Ni jaune, ni rouge : des teintes pourtant proposées au catalogue de la Forfour.
Vie à bord
Dans l’habitacle, la nouvelle Smart Fortwo est également très colorée avec une planche de bord en partie recouverte de tissu. Le design est moderne, actuel, et fait la part belle à l’écran tactile qui trône au centre du tableau de bord. De nombreux éléments sont issus du monde Renault : les commodos, le levier de vitesses, la commande des rétroviseurs électriques et les palettes d’ouverture des portières auraient leur place dans une Clio !
Une Fortwo reste une pure deux places, et les deux passagers avant ne s’en plaindront pas avec un espace tout à fait honnête, sauf en largeur aux coudes.
L’accès au coffre s’opère en deux étapes: on commence par ouvrir la lunette arrière, avant de basculer la partie basse comme sur un Peugeot 3008.
On peut d’ailleurs s’asseoir dessus puisqu’il supporte jusqu’à 100 kg. Et avec 260 L, la contenance est tout à fait suffisante pour les courses de la semaine ou pour partir en week-end.
La planche de bord est habillée de textile, avec une harmonie noir et orange qui apporte de la gaieté à bord. Le système de navigation est identique au R-Link de la Twingo, et a le mérite d’être parfaitement intégré.
Horloge et compte-tours demeurent en option à 160 euros.
Ceux qui en voudront plus pourront se tourner vers celle qui est tout simplement une Fortwo quatre places, la nouvelle Forfour.
A conduire
Avec un diamètre de braquage de 6,95 m et une longueur de 2,69 m, la Smart Fortwo est toujours la reine de la ville. L’ancienne Fortwo faisait même moins bien en diamètre de braquage avec 8,75 m. Aussi à l’aise pour faire un demi-tour en vitesse que pour réaliser un créneau dans une place ridiculement petite.
Sous le plancher du coffre, le moteur 3 cylindres 1.0 de 71 ch est un bloc atmosphérique, contrairement au moteur de 90 ch qui bénéficie d’un petit turbo. Ce moteur Renault ne nous avait guère séduits par ses performances et sa souplesse sur la nouvelle Twingo.
Mais plus légère de presque 100 kg, la Fortwo est plus à l’aise : elle réalise le 0 à 100 km/h en 14,4 s, soit 1,5 s de moins que la Forfour. La Fortwo de 61 ch est avec 15,6 s dans le même exercice légèrement plus rapide qu’une Forfour de 71 ch !
Le moteur de 71 ch sera donc très certainement suffisant dans bien des cas, même si le couple de 135 Nm du moteur 0,9 L de 90 ch apporte un agrément supérieur.
Précise et bien guidée, la boite de vitesses manuelle à 5 rapports est fabriquée par Daimler.
Côté châssis, cette troisième génération de la petite Smart voit les choses en grand avec une largeur accrue de 10 cm, qui lui offre une stabilité supérieure.
La Smart s’offre même un essieu avant dont l’architecture est reprise à l’ancienne Classe C.
Au volant, les sensations sont proches d’une Forfour, et donc aussi d’une Twingo. Elle semble tout à fait à l’aise pour s’aventurer hors agglomération.
De nouveaux équipements de sécurité apparaissent, en option : 350 euros pour la caméra de recul, 390 euros pour l’avertisseur de franchissement de ligne, ou encore 260 euros pour le radar anticollision. Même l’option extincteur est proposée : c’est très rare sur notre marché.
Plus fort encore : l’assistant de vent latéral, cette fois de série. Un système qui utilise les catpeurs de l’ESP pour freiner les roues côté vent afin d’aider le conducteur à maintenir sa trajectoire.
Budget
Les prix de la nouvelle Smart débutent à 9990 euros, mais avec un moteur de seulement 61 ch qui sera certainement un peu juste. L’équipement de la finition Pure comprend la direction paramétrique, le régulateur de vitesse, le cache-bagages, l’aide au démarrage en côte, le contrôle de pression des pneus mais la présentation est light avec des enjoliveurs de roues, une boîte à gants ouverte, une calandre et des poignées de portes noires.
Cette Smart Fortwo Passion 71 ch est affichée à 12800 euros, avec une dotation plus intéressante : jantes alliage 15 pouces, siège conducteur et volant réglable en hauteur, climatisation automatique, rétroviseurs électriques, système audio 2 haut-parleurs avec bluetooth, streaming audio, écran couleur de 8,9 cm, volant multifonction en cuir et boîte à gants verrouillable.
Il s’agit d’un coeur de gamme, dont le prix semble bien plus cohérent pour une citadine deux places que les 14900 euros d’une Fortwo Prime ou les 15900 euros d’une Fortwo Proxy.
L’équipement est sympathique, mais le prix dépasse les 12300 euros d’une Renault Twingo Zen. Cette Smart ne se brade pas !
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