Un Break de choix
Véritable pilier depuis 1983, la Mercedes Classe C demeure pour la firme de Stuttgart une gamme toute aussi stratégique que la Classe S. Car si cette dernière reflète l’excellence de l’Etoile, la Classe C se profile comme la version « populaire » de cette vitrine.
Quelques mois après la commercialisation de la berline, Mercedes lance la Classe C Break. Aux côtés de ses éternelles rivales BMW Série 3 Touring et Audi A4 Avant, le transporteur étoilé occupe une place de choix dans le segment des familiales haut de gamme.
La version qui nous occupe ici est animée par le moteur 250Bluetec et dotée de la transmission intégrale 4Matic.
DESIGN :
Au delà des considérations sémantiques, une nouvelle voiture est avant tout une création stylistique dont le résultat assurera ou non son succès commercial.
En l’occurrence sur cette nouvelle Classe C Break du nom de code « W205 », on ne peut que saluer le travail effectué par Mercedes, dans laquelle la forme et la jonction semblent se rejoindre naturellement.
Dérivée de la berline de cinquième génération, la Mercedes Classe C break en conserve indéniablement les gênes et le parti-pris stylistique dans son dessin. La longueur portée à 4,70 m progresse de 10 cm par rapport à l’ancienne génération de Mercedes Classe C que nous avions testée en avril 2011.
Il faut reconnaître qu’avec des faux airs de Shooting Break façon CLS, la Classe C Break fait forte impression en reprenant les codes stylistiques de la berline. D’ailleurs, sa ligne élancée est selon certains plus réussie encore que la version berline, affaire de goût me direz-vous. Nous sommes en tout cas séduit par le soin apporté à l’aérodynamique du véhicule qui fait référence dans la catégorie.
La face avant profite d’une calandre à mono lamelle argent mat avec des inserts chromés. Enfin pour les plus conservateurs d’entre vous, vous aurez toujours la possibilité d’opter pour le «Pack Exclusif » qui vous permettra de retrouver l’étoile Mercedes trônant sur le capot.
L’ensemble des lignes (capot, feux, pare-chocs) plongent et se recentrent vers l’avant pour souligner le dynamisme du modèle.
La face avant reprend naturellement les traits de la version berline dont elle dérive et adopte les nouveaux codes stylistiques de la firme allemande. Un style qui se veut plus tranchant, puissant et expressif.
Ses dimensions pour le moins généreuses viennent de sa filiation avec la version berline dont elle reprend les principaux traits. Les lignes tendues et sportives convergent vers un arrière aux proportions parfaites, tandis que les blocs optiques s’inscrivent dans le prolongement latéral et accentuent la sportivité du modèle.
Le « Pack AMG Line » intègre entre autres : le kit de carrosserie AMG, des disques de freins perforés à l’avant avec étriers frappés du monogramme Mercedes, le contour des vitres en aluminium poli, ou bien les très belles jantes AMG multi-branches bicolores de 19 pouces (en option).
Notre version « Fascination » disposait de deux sorties d’échappement trapézoïdales très subtilement intégrées au pare-chocs.
Sur le plan visuel et en toute objectivité la nouvelle Mercedes Classe C Break n’a encore jamais été aussi belle ; même si à la rédaction on aurait préféré une symétrie moins rigide de l’arc des vitres latérales. Cependant le dessin dans son ensemble reste bien plus harmonieux que celui de la Classe E Break.
D’un point de vue stylistique la Classe C Break est une franche réussite. Le dessin de la voiture est remarquable d’équilibre et de fluidité. On déplore pas le moindre détail gênant et on ne décèle aucune lourdeur dans le style, bref : du bel ouvrage !
VIE A BORD :
Prendre place à bord de cette nouvelle Classe C Break, c’est un comme un peu « rentrer chez soi », comprenez dans un endroit apaisant et où l’on se sent bien.
La gamme Classe C Break s’articule autour de 4 finitions : Classe C, Executive, Sportline orientée sur une présentation sportive et enfin « Fascination » notre version ici à l’essai.
A l’intérieur, cette exécution haute fait la part belle à la présentation tout comme la finition de haute volée et s’impose comme une des références de la catégorie. Qualité de finition et présentation sont parfaitement fidèles aux standards de la firme germanique, où le cuir le dispute à l’aluminium clair.
Un éclairage d’ambiance à LED indirect (en option) crée une ambiance lumineuse unique avec un choix de trois couleurs et cinq intensités différentes pour s’adopter au mieux à l’humeur du conducteur.
Haut de gamme affirmé, cette nouvelle Classe C Break se transforme en véritable classe affaire, de quoi mettre à l’aise ses occupants avec des sièges d’un cuir de qualité. Ces derniers peuvent profiter du toit ouvrant panoramique composé d’une partie fixe pour l’arrière et d’un toit ouvrant en verre électrique à l’avant.
Comme toujours chez Mercedes, les sièges offrent un niveau de confort et d’ergonomie pour le moins excellent.
Partie intégrante de notre finition Fascination, le « Pack AMG Line » comprends : des sièges sport en cuir avec une partie centrale de l’assise et du dossier perforée, le volant sport multi fonctions en cuir Nappa avec méplat et le pédalier sport.
Le volume de chargement a profité de l’évolution l’agrandissement, la nouvelle Classe C Break s’ouvre sur un volume de chargement maxi de 1 510 litres, soit dix litres de plus que sur la génération précédente. Le volume de chargement mesuré derrière les sièges arrière passe à 490 litres, soit cinq litres supplémentaires et devance donc ses rivales directes BMW Série 3 Touring et Audi A4 avant sur ce sujet.
D’un point de vue plus pragmatique, ce break ne manque pas d’imagination avec l’ouverture et fermeture du hayon motorisé « Easy Pack », un seuil de chargement au ras des pâquerette (54,5 cm), des montants verticaux facilitant les manœuvres avec des objets encombrants, et une plage arrière qui remonte automatiquement : difficile de trouver plus pratique.
Une commande accessible depuis le coffre, permet de rabattre la banquette arrière 40/20/40, c’est bien pensé.
Nous avons également apprécié les différents espaces de rangements au niveau de l’habitacle, tel que l’espace sur la partie avant de la console centrale ou bien le volume de rangement de l’accoudoir fort appréciable : un bon point !
Au niveau de l’habitabilité, la Classe C Break est pour le moins accueillante, avec un habitacle vaste et lumineux qui n’impose aucun sacrifice aux places arrière. Par conséquent, les passagers au rang 2 voyageront dans d’excellentes conditions. En revanche le tunnel de transmission limitera considérablement l’espace aux jambes du cinquième passager.
Au niveau du coffre, cette déclinaison break remplit parfaitement sa mission avec sa capacité de chargement de 695 dm3 à 1 950 dm3 et devrait venir à bouts des bagages d’une famille de 4 à 5 personnes.
Pour le moins astucieux, les dossiers arrière sont déverrouillables électriquement au moyen d’une touche et se rabattent automatiquement pour libérer au besoin un plancher de chargement plat avec un grand volume. A noter que la version Break gagne en plus un compartiment de rangement sous le plancher de chargement.
EQUIPEMENT :
La richesse des équipements de loisirs et d’intercommunication sont désormais les meilleurs atouts de la voiture contemporaine. Une foule d’équipements de sécurité venus des modèles supérieurs ont trouvé le chemin de la Classe C. Mention particulière pour le système d’affichage tête haute en haute définition qui permet au conducteur de conserver dans son champ de vision les informations utiles (vitesse, limitation de vitesse et autres consignes de navigation).
Tout comme le tout nouveau pavé tactile « Touchpad » qui permet de contrôler du bout des doigts les différentes fonctions du système d’info-divertissement.
L’écran du GPS de 21 cm type tablette est suspendu et contribue considérablement au confort visuel, toutes les informations sont parfaitement visibles.
Soulignons également que la nouvelle Classe C Break est le seul véhicule du segment à offrir (en option) une détection de tunnel via la navigation par satellite. Elle utilise les informations cartographiques du système de navigation et les données de localisation du GPS pour déclencher la fermeture automatique du volet d’aération et sa réouverture à la sortie du tunnel.
Sur Fascination, vous disposez également de la géolocalisation du véhicule à distance « Remote Online ».
Enfin en terme de sécurité, cette Classe C Break profite d’un niveau d’équipement de sécurité active de haut niveau grâce à la technologie « Mercedes-Benz Intelligent Drive » qui vient en aide dans les situations limites. Le Pack d’assistance à la conduite Plus en option combine plusieurs technologies tel que : le système DISTRONIC PLUS, le freinage d’urgence assisté BAS PLUS avec assistant de carrefour et le frein PRE-SAFE qui permettent de réduire les risques d’accidents aux intersections, de télescopages et de collisions avec les piétons en particuliers en ville.
D’autre part, l’avertisseur de franchissement de ligne actif et l’avertisseur d’angle mort font partis de l’arsenal de sécurité.
Enfin, le système protection préventive des passagers PRE-SAFE s’enrichit de différentes mesures de protection en cas de risque de collision par l’arrière.
A CONDUIRE :
Avec une proportion d’aluminium de 49 % et jusqu’à 65 kg de poids total en moins, la caisse brute de la nouvelle Classe C Break affiche un poids en baisse et une résistance accrue. D’ailleurs le nouveau break fait figure de « poids léger » dans sa catégorie.
Eu égard à ses performances, les qualités dynamiques de cette Classe C Break se devaient d’être royales. En digne Mercedes, ce nouveau break perpétue la tradition d’un comportement serein et d’un grand confort de roulage rarement atteint sur ce segment.
Notre version d’essai disposait de la suspension AIRMATIC (en option). Cette suspension pneumatique, associée à un système d’amortissement réglable en continu, fonctionne de manière entièrement automatique et transmet la force d’amortissement de façon intelligente et parfaitement dosée à chacune des roues.
Si l’option AIRMATIC peut sembler onéreuse (1 300 euros), il convient d’admettre que ce système offre une toute autre dimension au confort. En outre, ce système comprend un correcteur d’assiette intégral pour un confort de marche idéal, même en charge.
Le mode « Confort » nous a littéralement séduit, préservant aux occupants une qualité d’amortissement d’excellent niveau. Malgré les pneumatiques de 19 pouces de notre véhicule d’essai la voiture s’est montrée très confortable quelque soit le type de parcours emprunté : un régal !
Le conducteur peut d’une simple impulsion sur la commande « AGILITY SELECT » choisir ses préférences conduites. Des paramètres tels que : les caractéristiques du moteur, la gestion de la transmission automatique, du train de roulement et de la direction sont alors adaptés en fonction du programme de conduite choisi. Le conducteur peut même façonner ces différents paramètres en utilisant le mode « personnalisé ».
Lors de notre essai, réalisé sur différents types de parcours (voie rapides et routes sinueuses) et dans des conditions pour le moins hivernales, le break a démontré un comportement à la fois efficace et sain. Jamais les trains avant ou arrière n’ont manifesté de désir d’indépendance intempestif.
Remarquez, côté dynamisme et sécurité active, tout va pour le mieux avec la transmission 4Matic qui répartit de façon optimale le couple entre les essieux avant et arrière.
Sur voie rapide, ce break offre un comportement routier de premier ordre, sûr et agile. L’ empattement long et les voies larges de l’auto permettent une bonne stabilité dans les virages. Il faut dire que ce break est une auto d’un gabarit et d’un poids respectables qui aident à la rendre imperturbable en tenue de cap.
Néanmoins, Mercedes nous avait habitué à mieux en terme de perception de la direction qui nécessite de recourir au mode « Sport » pour avoir un bon retour d’information dans le volant.
Indéniablement, après quelques kilomètres de routes sinueuses, on peut affirmer que BMW n’a plus le monopole des breaks au comportement sportif tant cette nouvelle Classe C brille par son comportement de premier ordre.
MOTORISATION :
Pour cet essai de la nouvelle Classe C break nous avons opté pour la version « 250 BLUETEC » soit la version diesel la plus puissante du catalogue.
Ce moteur de 2 143 cm3 de cylindrée développe une puissance de 204 ch à 4 200 tr/min et un couple de 500 Nm.
En outre, le couple conséquent de 500 Nm est notamment lié à la pression d’injection maximale de 2 000 bar et l’utilisation d’un système de suralimentation par turbocompresseur. La quantité de carburant à injecter est dosée avec une extrême précision, ce qui garantit une exploitation efficiente de l’énergie en fonction des besoins.
L’architecture optimisée de la chambre de combustion explique également l’étonnant rapport performances/consommation. Tandis qu’une technologie à catalyseur complexe réduit nettement les oxydes d’azote.
Par conséquent, les performances qui en découlent sont pour le moins éloquentes, avec une vitesse de pointe annoncée pour 241 km/h et le 0 à 100 km/h effectué en 6,9 secondes.
Sur la route pas de mauvaise surprise, ce quatre cylindre turbo compressé, souffle à son aise, jamais débordant mais avec un long souffle de marathonien qui sait pousser une pointe à haut régime. En outre, cette motorisation allie une remarquable onctuosité, vigueur et linéarité qui font de ce break une excellente compagne de route.
Enfin, le bilan acoustique est d’un très bon niveau, avec une quasi absence de vibration. L’isolation du moteur est très soignée, par conséquent les longues distances se réalisent en toute quiétude. D’autant que ce moteur est associé à la transmission automatique à 7 rapports qui distille un réel agrément de fonctionnement alliant douceur et performances.
Cette transmission au demeurant douce et réactive dispose également de palettes au volant permettant au conducteur de passer les vitesses promptement.
BUDGET :
Le tarif de la gamme Classe C Break débute à partir de 35 250 euros pour la version de base C180.
Affichée à partir de 60 600 euros dans notre finition haut de gamme « Fascination », la Classe C Break 250 BlueTec 4Matic offre un niveau d’équipement pour le moins correct, même si le tarif peu donner le tournis. A noter que la version break représente un surcoût de 1 800 euros par rapport à la version berline.
Reste que la politique d’options est pour le moins discutable, même sur notre version huppée « Fascination » quelques fonctions telles que les sièges chauffants manquent à l’appel.
Au niveau de la concurrence directe le tarif d’une BMW 325d xDrive Touring de 218 ch débute à 43 100 euros, une Audi A4 Avant S line Quatro de 190 ch s’affiche à 48 710 euros tandis qu’une Volvo V60 D5 AWD se monnaie à partir de 45 400 euros.
Heureusement, le nouveau break étoilé peut se rattraper en terme d’efficience grâce à une conception de caisse légère et un aérodynamisme amélioré, Mercedes annonce une consommation mixte de 4,5 l/100 Km pour notre version diesel la plus puissante.
Malheureusement, même en infligeant un trajet à vitesse constante et légale sur un parcours majoritairement autoroutier nous n’avons pas réussi à corroborer les chiffres officiels. En outre, nous avons réalisé une consommation moyenne de 7,1 l/100 Km loin d’être exceptionnelle en soit. Par conséquent, les 66 litres de contenance de notre réservoir peuvent sembler un peu timide même si l’ordinateur de bord nous indiquait près de 900 kilomètres d’autonomie.
Enfin, les valeurs de rejets de Co2 sont pour le fait contenus avec seulement131 g/km pour notre version à 4 roues motrices (117 g/km en 2WD).
Merci pour cet article, perso je trouve qu’elle ressemble de plus en plus à une Classe E, je trouve un peu dommage, il devrait plus différencier les 2 véhicules 🙂