Oubliez l’ancienne Lexus IS, disponible en version diesel. La nouvelle venue soigne son style, abandonne le diesel pour une version hybride, et nous promet un agrément de conduite en hausse.
Concilier écologie et sportivité, tel est le pari de cette nouvelle Lexus IS300h, qui entend bien se démarquer habillement des berlines allemandes.
Style
Inspirée du concept car LF-CC, la nouvelle Lexus IS 300h marque des points avec un style très incisif. Elle en jette sous tous les angles, ce qui n’était pas forcément le cas de la précédente IS. De face, les blocs optiques sont assez réduits mais donnent l’impression d’être plus massifs vu de loin du fait d’un placement original des feux de jour.
La calandre fuselée est ici habillée d’un traitement en nid d’abeille.
Plus large, plus longue, cette troisième génération de Lexus IS souhaite s’imposer face aux allemandes. Elle fait vite oublier le style un peu sage des Classe C et Audi A4 !
La version F-Sport ajoute des jantes alliage 18 pouces, un bouclier avant plus dynamique avec des feux anti-brouillard à LED, des bas de caisse plus nerveux, des logos F-Sport sur les ailes avant et un bouclier arrière spécifique : de quoi faire croire à une version sportive.
Vie à bord
Rappelant les derniers modèles Toyota, la planche de bord est ici agencée façon cockpit. Devant le conducteur, le compte-tours à affichage numérique coulisse pour faire apparaître un écran qui peut afficher les données du GPS ou de l’ordinateur de bord.
Ce compteur F-Sport est directement inspiré de l’ultra-sportive LFA ! Il est réservé à cette finition F-Sport.
Il ne faudra pas être trop regardant sur les matériaux utilisés : même si Lexus est une marque premium, les plastiques employés ne sont pas au même niveau que celui d’une Audi A4 ou d’une BMW Série 3. C’est dommage, car de nombreux détails sont pourtant assez soignés.
Sur la console centrale, les commandes sont tactiles : il s’agit de la deuxième génération d’interface tactile de Lexus. Il faudra un peu de temps pour s’y habituer. Si la navigation fonctionne très bien, son maniement n’est pas des plus simples avec un sorte de joystick-souris un peu déroutant.
Aux places avant, on est parfaitement calés dans des sièges qui maintiennent très bien le dos. Le confort est assez remarquable, surtout avec la monte pneumatique généreuse…
Par rapport à l’ancienne génération, l’habitabilité arrière a gagné en espace aux jambes grâce à un empattement plus généreux. Mais la garde au toit ne conviendra pas aux plus grands gabarits, du fait d’une ligne de toit plongeante. Comme toujours sur ce type de berlines, la place centrale aura presque tout de la punition.
Le coffre propose une contenance de 450 litres, équivalente à la version essence. Les batteries n’empiètent pas sur le coffre, elles sont situées sous le plancher de celui-ci ce qui est une première sur une Lexus Full Hybrid.
Essai Lexus IS 300h : à conduire
On n’attend pas forcément des performances étourdissantes de la part d’une voiture hybride. Agrément ou économies ( et écologie ) il faut généralement choisir.
Avec une puissance cumulée de 223 ch, la nouvelle Lexus IS 300h est à mi-chemin entre une Toyota Auris Hybride et une BMW Active Hybrid 5. Le moteur thermique est un bloc 4 cylindres 2.5 L de 181 ch, avec injection directe et indirecte D4-S. Sans donner l’impression d’être une sportive, la nouvelle Lexus IS 300h fera oublier sans mal l’ancienne IS 220d, avec un dynamisme évidemment nettement supérieur à celui d’une Auris ou d’une Prius. Le bloc essence est un gros bloc atmosphérique, et le moteur électrique apporte le couple qui lui manque lors des reprises. On imagine l’agrément qui aurait été apporté par la présence d’un turbo ! En accélération, il est difficile de ressentir la présence des 223 ch cumulés du système hybride.
Au niveau sonore, la transmission à variation continue ECVT joue ici un rôle important. L’absence de rapports de boîte donne l’impression que le moteur mouline à un régime continu alors que le compte-tours affiche de belles montées dans les tours…
Le conducteur peut jouer des palettes au volant pour descendre ou monter ce qui pourrait passer pour des rapports de boîte. Mais il comprendra vite qu’il s’agit de rapports factices quand le régime indique 6000 tr/min, à une vitesse de 130 km/h et cela en sixième !
Avec cette transmission à variation continue ECVT, la sonorité du moteur n’est donc pas très ennivrante. Pour y remédier, les ingénieurs Lexus ont mis au point un système de gestion active du son ASC qui diffuse un son dit proche d’un V8 essence, cela par un haut-parleur dédié. Ce mode est activable en mode sport ou sport+, et se règle via une molette située à gauche du volant. Quand on taquine un peu la bête, ce système est assez convaincant. En revanche à vitesse stabilisée le son généré devient vite envahissant et désagréable. Gadget ou vraie trouvaille, ce son artificiel a le mérite d’être réglable et désactivable.
A l’opposé, la conduite en mode EV dédiée à la ville assure un démarrage et un déplacement dans un silence absolu. Une classe que bien des allemandes diesel peuvent lui envier !
Cette propulsion tient très bien le pavé, avec de larges gommes Bridgestone qui ne manquent pas de grip. Le châssis semble donc surdimensionné par rapport aux performances de cette IS 300 h, et donne envie d’avoir affaire à une version hybride encore plus pêchue.
La suspension adaptative permet de réduire le débattement des suspensions en mode Sport+, pour une meilleure stabilité. Testé et approuvé !
Bien motorisée sans être une sportive comme le laisse croire sa robe F-Sport, la nouvelle Lexus IS 300h accélère de 0 à 100 km/h en 8,3 secondes et reprend de 80 à 120 km/h en 6,2 secondes seulement.
Elle devrait sans peine convaincre les acheteurs à l’issue d’un essai routier avec une douceur de fonctionnement agréable et des performances convaincantes, associées à un bon châssis.
Budget
La gamme de la Lexus IS débute à 37900 euros avec la version hybride 300h et le premier niveau de finition. Avec cette finition F-Sport ultra-complète, le prix grimpe à 46700 euros. Grâce au bonus écologique de 4000 euros ( dans la limite de 10 % du prix de la voiture ), cette IS 300h F-Sport descend à 42700 euros. C’est tout l’inverse pour l’IS 250 essence F-Sport vendue 43300 euros et dont l’addition grimpe fortement avec un malus de 6000 euros !
La dotation de série du premier niveau comprend l’aide au démarrage en côte, la sélection du mode de conduite, la surveillance de la pression des pneus, 8 airbags, les phares bi-xénon, la connectivité bluetooth, l’écran couleur de 4,2 pouces, la gestion active du son, la caméra de recul, les jantes alliage 16 pouces, le démarrage sans clé, et la sellerie cuir-tissu.
Pour 8800 euros supplémentaires, cette IS 300h F-Sport ajoute l’aide au stationnement avant et arrière, la colonne de direction électrique, les jantes alliage 18 pouces, le pack esthétique F-Sport, les sièges chauffants et électriques, le pack navigation, l’accès sans clé, la climatisation automatique bizone, le détecteur de pluie, le rétroviseur intérieur électrochrome, le compteur type LFA, le pédalier aluminium, ou encore les seuils de portes F Sport.
Quand l’IS 300h ne rejette que de 99 g à 109 g, l’IS 250 est située à 199 g. Un taux élevé et aujourd’hui dissuasif pour les acheteurs qui n’ont pas envie de renflouer le Trésor Public. La version hybride devrait donc faire un carton…
En consommation mixte, Lexus annonce une moyenne de 4,3 L. Sans trop forcer sur l’accélérateur, nous avons pu réaliser une moyenne basse de 6 L/100 km.
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Essai Lexus IS 300h : conclusion, photos, caractéristiques