Après avoir pu tester la nouvelle Clio RS 200 EDC avec Pack Cup sur circuit, nous avons pu essayer la bête sur la route, avec son châssis sport. Cette nouvelle Clio Renault Sport est-elle la sportive idéale pour le quotidien ?
Style
Typiquement Renault Sport vue de face, la nouvelle Clio RS est plus étonnante de profil en raison de la présence de portes arrière. Les poignées sont masquées, mais la découpe des portes ne fera pas longtemps illusion !
Economies obligent, la carrosserie 3 portes de cette nouvelle génération de Clio n’a pas été reconduite.
Heureusement, le kit carrosserie Renault Sport ajoute un dynamisme bienvenu, avec un bouclier avant à la prise d’air imposante, une lame aérodynamique F1, et des feux de jour à LED différents de ceux des autres Clio car placés dans le bouclier et non au niveau de la calandre. A l’arrière, ce sont les deux sorties d’échappement et l’extracteur qui apportent le style RS.
La couleur Rouge Flamme lancée sur la Clio est moins voyante que le jaune sirius. Elle est associée à du noir laqué pour les rétroviseurs et les poignées de portes.
En France, pas de jantes alliage 17 au programme : les jantes 18 pouces Radical Dark Metal font partie de la dotation de série.
Vie à bord
Dans l’habitacle, la Clio R.S souflle le chaud et le froid. Le chaud, avec une présentation typée R.S qui colle bien avec la peinture extérieure Rouge flamme : un volant cuir à jante épaisse, avec repère de point milieu en couture rouge, des inserts rouges sur les contre-portes et autour du levier de vitesses, des ceintures de sécurité rouges, un pédalier aluminium, et bien entendu un logo Renault Sport sur la planche de bord côté conducteur.
Si de série la sellerie d’origine est en tissu, notre modèle d’essai bénéficiait de la sellerie cuir optionnelle proposée pour 1000 euros.
Le froid maintenant, c’est une qualité de matériaux plastiques décevante, en retrait par rapport à la Clio 3. La partie supérieure de la planche de bord n’est plus moussée comme auparavant : le constructeur a employé des plastiques thermogainés, et des plastiques rigides. Sur une Clio à 13000 euros, passe encore, mais cela passe moins sur une sportive à 25000 euros.
Contrairement à ce modèle d’essai équipé d’un GPS Media Nav, c’est bien le récent GPS R-Link qui équipe de série la nouvelle Clio RS. Il est livré de série avec une cartographie France, et est compatible avec la caméra de recul et le RS Monitor 2.0.
Parmi les services disponibles, les alertes Coyote ne seront certainement pas de trop pour aider le possesseur d’une Clio RS à conserver son permis. En évitant non pas les radars, mais les « zones à risque ». Hypocrisie, quand tu nous tiens…
Il ne faudra pas espérer trop de confort, même en l’absence du châssis Cup : les pneumatiques taille basse 18 pouces retransmettent parfaitement aux occupants la moindre irrégularité de la chaussée.
Polyvalente, cette Clio RS propose un accès facile aux places arrière et un coffre de grande contenance.
Essai nouvelle Clio RS : la conduite !
Dès la mise sous contact, la sonorité est particulièrement sportive, radicalement opposée à la discrétion d’une 208 GTI. Les concepteurs de Renault Sport ont notamment travaillé sur l’échappement pour rendre le tempérament sportif à l’oreille. C’est réussi, et même davantage que sur une Mégane RS !
Premier itinéraire parcouru lors de cet essai : Gerardmer-Mulhouse. Et entre les deux, pour quitter les Vosges, le col de la Schlucht, un itinéraire de choix pour une sportive comme la Clio RS 200 EDC. Ce terrain de jeu est propice à l’activation du mode R.S Drive…
Avec le RS Drive, le conducteur va configurer la Clio RS suivant ses envies : les réglages vont changer pour la direction, la réponse à l’accélération, et la répartition du freinage.
Cette nouvelle génération de Clio RS propose un couple présent dès les bas régime, turbo oblige. Mais les 200 ch sont délivrés à 6000 tr/min : il faudra quand même grimper dans les tours pour profiter de la puissance tirée du bloc 1.6 inédit chez Renault. En l’absence de boîte manuelle, le conducteur pourra laisser faire le mode automatique de la boite EDC à double embrayage, ou prendre la main en passant les rapports lui-même via les palettes situées derrière le volant. Longues et fabriquées en métal, ces deux palettes proposent une excellente prise en main. L’arrivée du rupteur est annoncée par un bip sonore, qui n’est pas désactivable.
Même en l’absence de châssis Cup et avec une caisse plus haute de 3 mm, cette Clio RS châssis sport ne démérite pas en matière de comportement routier. Son agilité est très appréciable dans les virages serrés et les épingles. L’ancienne Clio 3 RS était dotée d’un train avant à pivots découplés : fort heureusement la nouvelle venue ne perd pas en précision de conduite. Les amortisseurs sont même dotés de butées hydrauliques pour augmenter le débattement lors des compressions, ce qui améliore la tenue de route.
L’ESP est soit entièrement déconnectable, soit utilisable en mode sport.
En conduite sportive, la consommation va dépasser les 17 L/100 km, exactement comme la Peugeot 208 GTI en utilisation intensive dans le Col de Vence. Les deux autos sont très proches en matière de consommation, du fait d’avoir des moteurs aux caractéristiques presques similaires : 1.6 turbo essence de 200 ch.
Difficile au quotidien de réaliser la consommation mixte annoncée à 6,3 L pour cette Clio RS ! La moyenne tournera facilement à 10 L/100 km.
Les amateurs de moteurs atmosphériques et de boîtes manuelles seront évidemment déçus par cette nouvelle génération, mais pour les autres, la nouvelle Clio RS 200 EDC fait honneur à la griffe Renault Sport.
Budget
La nouvelle Renault Clio R.S 200 EDC débute à un prix de 24990 euros. Une seule version est disponible dans l’immédiat. De nombreuses options sont proposées : Pack Cup, système de navigation R-Link, radar de recul, peinture métallisée, sellerie cuir, R.S Monitor, caméra de recul…
L’addition peut donc sérieusement grimper. La Peugeot 208 GTI est moins chère et mieux équipée, mais se dispense de portes arrières ( ce qui n’est pas un mal ) et de boîte double embrayage ( le débat est ouvert ).
Outre une carte grise de 11 CV, l’acheteur devra aussi composer avec un petit malus écologique de 300 euros. Les 144 g de rejets de Co2 sont assez limités pour une sportive mais ne suffisent pas pour se situer en zone neutre.
LIRE LA FIN DE L’ESSAI :
Elle est SUPERBE !