Après quatre années de commercialisation, la nouvelle Mercedes Classe E break fait peau neuve pour prendre un nouveau départ avec une allure plus affûtée.
Avec ce restylage, la firme de Stuttgart en profite pour remplacer son moteur 350 CDI par un nouveau bloc diesel nommé 350 BlueTec.
Voici l’essai de cette Mercedes Classe E break restylée 350 BlueTEC sur les routes de Bourgogne.
DESIGN :
La nouvelle Mercedes Classe E Break adopte une calandre à mono lamelle comme les dernières réalisations de la marque allemande et un nouveau spoiler. Cette nouvelle jupe avant ajoute de la sportivité au modèle, même si la clientèle de cette gamme reste dans son ensemble particulièrement conservatrice.
Les changements esthétiques sont pour le moins salutaires et apportent une nouvelle identité visuelle avec une face avant plus moderne, par l’adoption de nouveaux blocs optiques.
D’ailleurs, ces blocs optiques avant évoluent fortement. Désormais monoblocs, les nouveaux phares intègrent désormais les feux de jour à LED ainsi que des projecteurs semi LED.
Notre modèle d’essai dans sa finition « Fascination » apporte un supplément d’âme à l’auto avec le « Pack Sport » (disques de frein perforés à l’avant, étriers de frein avec monogramme «Mercedes-Benz », et jantes alliage 18 pouces à 5 branches.
L’ensemble des lignes (capot, feux, pare-chocs) plongent et se recentrent vers l’avant pour souligner le dynamisme du modèle.
La face avant reprend naturellement les traits de la version berline dont elle dérive et adopte les nouveaux codes stylistiques de Mercedes-Benz.
Un style qui se veut plus tranchant, puissant et expressif. Les feux de jour en forme de circonflexes et ses clignotants à LED font partie de la panoplie.
Ses dimensions pour le moins généreuses viennent de sa filiation avec la version berline dont elle reprend les principaux traits. Longue de 4,905 m cette Classe E Break réussit la prouesse d’offrir une silhouette élégante en dépit de son format.
Notre version 350 BlueTec disposait de sorties d’échappement trapézoïdales et de jantes 18 pouces pour apporter un soupçon de sportivité. Enfin, les barres de toit en aluminium se chargent de renforcer l’élégance du modèle.
VIE A BORD :
A l’intérieur, cette Mercedes Classe E Break dans sa livrée « Fascination » fait la part belle à la présentation tout comme la finition de haute volée.
Cette dernière fait l’objet de nombreuses attentions, avec des matériaux bien choisis et des assemblages rigoureux et bien maîtrisés.
A l’intérieur de la nouvelle Classe E, certaines évolutions sautent aux yeux comme l’apparition d’une horloge centrale, un design revu pour le combiné d’instruments, les ouïes d’aération, et de nouveaux inserts.
Haut de gamme affirmé, cette classe affaire sait mettre à l’aise ses occupants avec des sièges d’un cuir de qualité.
Les différents matériaux, les instruments raffinés, le chrome abondant confèrent à l’auto un certain cachet. Comme en témoigne l’horloge au cerclage chromé repris de la CLS qui évoque l’univers de la joaillerie.
Comme toujours chez Mercedes, les sièges sont excellents. Le confort constitue véritablement l’une des particularités majeures de cette auto. Les sièges avant offrent une multitude de réglages et l’ergonomie des différentes commandes ne souffre d’aucune critique.
En outre, les sièges soutiennent correctement le corps et disposent de la fonction chauffante.
Au niveau de l’habitabilité, la Mercedes Classe E Break est pour le moins accueillante, avec un habitacle vaste et lumineux qui n’impose aucun sacrifice aux places arrière. Par conséquent, les passagers au rang 2 voyageront dans d’excellentes conditions.
Au niveau du coffre, cette déclinaison break remplit parfaitement sa mission avec sa capacité de chargement de 695 dm3 à 1 950 dm3 et devrait venir à bout des bagages d’une famille de 4 à 5 personnes.
EQUIPEMENT :
La dotation d’origine de cette Classe E dans sa définition Fascination offre un niveau d’équipement pour le moins pléthorique, tels que : la banquette arrière 3 places (rabattable 2/3-1/3) « Easy-Pack Quickfold », la fermeture et l’ouverture automatique du hayon « Easy-Pack », la prise 12V dans le coffre, le cache-bagages, des lampes d’éclairage dans le coffre, une suspension pneumatique au niveau de l’essieu arrière avec correcteur de niveau, des filets à bagage latéraux, le toit ouvrant panoramique électrique, l’aide au parking active (APA), le système de navigation Command Online avec un écran couleur de 18 cm, la sellerie cuir, les sièges avant chauffants et à réglages électrique avec fonction mémoires incluant la colonne de direction et les rétroviseurs extérieurs.
A noter que la version Break gagne en plus un compartiment de rangement sous le plancher de chargement.
Enfin en terme de sécurité, cette Classe E Break profite d’un niveau d’équipement de sécurité active de haut niveau. L’auto dispose d’un système de surveillance de l’angle mort et d’intervention (BSI) qui permet d’alerter le conducteur de la présence d’un autre véhicule dans l’angle mort. Avec la technologie BSI (Blind Spot Intervention), le véhicule exerce un freinage sélectif afin de vous remettre dans votre voie.
Le véhicule dispose également de l’assistance au maintien de sécurité (Distance Control Assis) qui alerte le conducteur d’un danger avec le véhicule qui précède.
A CONDUIRE :
Eu égard à ses performances, les qualités dynamiques de cette Mercedes Classe E Break se devaient d’être royales. En digne Mercedes, ce break perpétue la tradition d’un comportement serein et d’un grand confort de roulage.
Sur voie rapide, ce break offre un comportement routier de premier ordre, sûr et agile.
L’empattement long et les voies larges de l’auto permettent une bonne stabilité dans les virages. Il faut dire que ce break est une auto d’un gabarit et d’un poids respectables qui aident à la rendre imperturbable en tenue de cap.
Mention particulière pour la qualité de l’amortissement !
Notre véhicule disposait de l’option « AIRMATIC Dual Control », comprenez «amortisseurs adaptatifs pneumatique ». Ce système améliore sensiblement le confort de roulement et la sécurité par rapport à une suspension acier classique. Le conducteur peut alors opter pour 2 modes d’amortissement : « Confort ou Sport ».
Le mode « Confort » nous a littéralement séduit, préservant pour les occupants une qualité d’amortissement d’excellent niveau. Malgré les pneumatiques de 18 pouces de notre véhicule d’essai la voiture s’est montrée très confortable quelque soit le type de parcours emprunté : un régal !
Il convient d’admettre qu’en matière d’équilibre entre efficacité routière et confort, ce break étoilé remplit parfaitement sa mission. A aucun moment la forme caractéristique de la carrosserie ne pénalise la conduite si ce n’est évidement en agglomération.
En milieu urbain, la longueur de l’auto pénalise les accès et sorties de parking en sous terrain et limite le stationnement sur des places de dimensions restreintes.
Sur routes sinueuses le véhicule se révèle on ne peut plus efficace faisant preuve d’une belle neutralité. Cependant, la masse du véhicule (près de 2 tonnes) pénalise une conduite dynamique sur routes sinueuses.
La direction est précise, ce qui permet à la voiture de réagir avec une fidélité rare aux injonctions du conducteur.
FREINAGE :
L’efficacité du système de freinage est pour le moins convaincante, avec une puissance et une stabilité rassurante.
Le freinage très mordant mais toujours facile à doser, s’ajoute à une grande stabilité sous le contrôle d’un ESP à l’action rapide.
MOTORISATION :
Sous le capot de ce break de luxe se cache un moteur 6 cylindres diesel d’une cylindrée de 2 987 cm3.
Nouvellement baptisé « 350BlueTec» ce bloc développe une puissance de 252 Ch à 3 600 tr/min et un couple camionesque de 620 Nm de 1 600 à 2 400 tr/min.
La mise en route effectuée, le V6 s’éveille sans bruit et ne crache aucun staccato. Le registre du moteur est plutôt la discrétion, vous faisant presque oublier qu’il s’agit d’un bloc diesel.
Il faut dire qu’avec de telles valeurs de couple et de puissance, le V6 tourne si bas qu’il frise la désincarnation.
Vous vous glissez dans la circulation dans un souffle sans dépasser le régime de sénateur de 2 000 tr/min.
Le déploiement spontané de sa puissance suscite tout autant l’enthousiasme que la richesse de la sonorité à l’accélération.
Sur route, ce six cylindres catapulte littéralement le break et ne rechigne pas à prendre des tours sans jamais s’essouffler.
D’ailleurs les chiffres parlent d’eux même, avec une vitesse de pointe communiquée à 245 km/h et le 0 à 100 abattu en 6,9 secondes. Une valeur tout à fait digne de considération sur une auto qui frise avec les 2 tonnes.
Enfin, le bilan acoustique est d’un très bon niveau, avec une quasi absence de vibration. L’isolation du moteur est très soignée, par conséquent les longues distances se réalisent en toute quiétude. Nous avons même trouvé une insonorisation encore plus soignée que sur l’ancienne version 350CDI.
D’autant que ce moteur est associé à l’excellente transmission automatique à 7 rapports (7G-Tronic) qui distille un réel agrément de fonctionnement alliant douceur et performances.
Cette transmission dispose également de palettes au volant permettant au conducteur de passer les vitesses promptement. Le mode manuel permet de maîtriser le frein moteur, mais n’invite pas à adopter une conduite trop dynamique. Cependant, conduire une Classe E Break convient plutôt à adopter une conduite de sénateur.
BUDGET :
Proposée à partir de 69 500 euros dans cette finition haut de gamme « Fascination » , la Classe E offre un très bon niveau d’équipement. A noter que cette version break représente un surcoût de 2 000 euros par rapport à la version berline.
Sur un parcours principalement autoroutier en respectant scrupuleusement les limitations de vitesses (110/130 km/h), nous avons réalisé une consommation moyenne de 7,5 l/100 km ce qui autorise de longues promenades. L’ordinateur de bord nous indiquait plus de 1 000 km d’autonomie.
Enfin, cette nouvelle motorisation réponds aux normes EURO 6, les émissions de CO2 (162 g/km) sont pour le fait contenues. Malheureusement le malus écologique se situe à 1 500 euros. Par conséquent, les parcs sociétés se rabattront plus facilement sur la version E250 CDI qui ne rejette que 145 g, soit un malus limité à 200 euros. Ou à défaut, les versions diesel E200 CDI et E220CDI ne rejettant respectivement que 141 et 142g.
LIRE LA FIN DE L’ESSAI :
Essai Mercedes Classe E 350 Bluetec : conclusion, photos, caractéristiques