Votre Kuga n’a pas encore cinq ans ? Il est pourtant déjà dépassé : la deuxième génération arrive déjà. Le renouvellement a été accéléré par Ford, avec le programme One Ford. Aux Etats-Unis, ce Kuga est vendu sous la dénomination Escape, mais il est rigoureusement identique.
Un style dans la lignée du précédent Kuga
Le design du Ford Kuga 2 doit beaucoup à la première génération. Le succès ayant été au rendez-vous, les designers n’ont pas cherché à transformer la recette d’origine mais se sont appliqué à la faire évoluer en douceur.
De face, le nouveau Kuga est plus différent avec un bouclier qui rappelle celui de la Focus. Les entrées d’air latérales sont des leurres : elles sont entièrement obturées.
De profil il sera même difficile de savoir à quel Kuga on a affaire, tellement les plis de caisse et la ligne de caisse plongeante semblent similaires.
Globalement, le nouveau Ford Kuga reste dans la continuité et conserve des traits dynamiques : de quoi plaire au plus grand nombre.
Vie à bord
Le premier Ford Kuga n’était pas une référence en matière de qualité de finition. Cette nouvelle génération évolue très nettement avec une présentation typiquement Ford mais nettement plus valorisante. Les plastiques s’assombrissent et les éléments laqués envahissent la console centrale.
Et là où le nouveau Ford Kuga enterre définitivement l’ancien, c’est du côté des équipements. Pour un SUV compact de constructeur généraliste, le Kuga a de quoi en mettre plein la vue. Les technologies embarquées sont dignes d’une routière des marques allemandes premium, avec des tarifs d’options relativement abordables.
Ouvrir son hayon avec la télécommande, ou bien avec un mouvement du pied sous le bouclier ? Les deux sont possibles.
Le premier pack de navigation est vendu 690 euros. Un prix raisonnable, mais l’ergonomie est à revoir : pour la programmation ou pour dézoomer sur la carte, le conducteur pourra vite se tromper de touches. La console centrale manque de clarté, et de simplicité.
Les nouveaux GPS sont soit à écran tactile soit pilotés par une molette intuitive. Ici, ce n’est ni l’un ni l’autre. Et l’écran est bien plus petit que sur le premier Kuga, avec seulement 5 pouces de diagonale. Au final, ce n’est sans doute pas l’option à cocher et c’est dommage pour un véhicule dédié à une utilisation avant tout familiale.
La vie à bord progresse également aux places arrières avec des dossiers de sièges inclinables. Les passagers pourront toutefois se plaindre d’un dossier très ferme.
Heureusement pour eux, l’amortissement favorise le confort, qui est très agréable y compris avec une monte optionnelle 18 pouces.
Avec 456 litres de contenance, le coffre n’est pas aussi généreux que celui du nouveau Toyota RAV4. Il se place dans la moyenne de la catégorie.
A conduire
Alors, que du bon, dans le nouveau Kuga ? Il est difficile de faire évoluer positivement une voiture dans tous les domaines. Le chapitre dynamique n’est pas particulièrement à l’honneur de ce nouveau SUV dans sa version traction 4X2.
Premier grief : il n’y a eu aucune baisse de poids d’une génération à l’autre. Résultat, Ford Kuga 2.0 TDCI de 140 ch manque de peps dès qu’il y a un peu de relief. A titre de comparaison le Mazda CX-5 Skyactiv-D de 150 ch est plus performant, tout en consommant moins et en rejettant seulement 119 g de rejets de CO2.
La future version TDCI 115 du Ford Kuga se situera en zone neutre mais devrait réellement peiner vu le poids de l’engin ( 1,6 tonne sur la version 4X2 TDCI 140 ).
Plus gênant, les réglages de suspensions sont à l’américaine : typés confort. Cette souplesse incite à lever le pied quand la route devient tortueuse. D’après mes confrères le Kuga TDCI 163 ch 4X4 est au contraire plutôt ferme en suspension : il ne faudra donc pas se tromper de version !
Mis à part ces défauts, le nouveau Kuga n’est pas désagréable au demeurant et se conduit très facilement.
Une sécurité au top
En plus d’une sécurité passive au meilleur niveau avec 5 étoiles au crash-test EuroNCAP, le nouveau Ford Kuga peut bénéficier des équipements de sécurité les plus modernes.
Le pack sécurité intégrale ( 1050 euros ) regroupe le BLIS pour surveiller les angles morts, l’Active city stop pour les freinages d’urgence à moins de 30 km/h, l’aide au maintien dans la file, la reconnaissance des panneaux de signalisation, la commutation automatique des feux de route en feux de croisement, et l’indicateur de baisse de vigilance. Avouez que c’est très complet, et pour un prix raisonnable.
Le régulateur de vitesse adaptatif est vendu à part, au prix de 950 euros.
Même si le nouveau Toyota RAV4 propose certain de ses équipements, le Kuga 2 semble le mieux armé de tous les SUV compacts généralistes en matière de sécurité.
Budget : le Kuga très bien placé
Ford reste très agressif dans sa politique de prix, allant même jusqu’à baisser les tarifs de son nouveau Kuga par rapport à l’ancien modèle.
En diesel, la finition Trend débute à 27300 euros avec le 2.0 TDCI de 140 ch. Mais cette finition sera minoritaire dans les chiffres de ventes, vous allez comprendre pourquoi. Pour 1600 euros de plus, le nouveau Kuga Titanium gagne des jantes alliage 17 pouces et non plus en acier, une sellerie mixte cuir-tissu, les phares et essuie-glaces automatiques, le rétroviseur intérieur électrochrome, le contrôle de stabilité en roulis, le système SYNC pour la téléphonie et le streaming bluetooth, la climatisation automatique bi-zone, l’accoudoir central arrière, des seuils de portes Ford, et le réglage lombaire du siège conducteur. Le supplément raisonnable devrait inciter la grande majorité des acheteurs à choisir ce niveau Titanium.
A 28900 euros le prix du Ford Kuga Titanium 2.0 TDCI 140 4X2 testé est donc très compétitif. Avec 139 g de rejets de CO2, l’achat en France s’accompagne du plus petit malus de 100 euros.
LIRE LA FIN DE L’ESSAI :
est ce que cette kuga nouvelle génération dispose-t-elle aussi d’un moteur TDCI cousin du HDI fabriqué par PSA en france ?
merci de votre réponse !