Au milieu des années 90, le Toyota RAV4 a créé un nouveau segment pour les 4X4. De plus en plus concurrencé, le RAV4 n’en finit pas de grandir et d’évoluer et en arrive déjà à sa quatrième génération. Pour affronter une conrurrence acharnée et profiter de ce rare segment automobile en hausse malgré des marchés automobiles en crise, Toyota a doté son SUV phare d’un moteur moins puissant de 124 ch.
Nous sommes allés essayer ce nouveau Toyota RAV4 dans la région de Barcelone, sur des parcours sinueux et des chemins de terre…
Style
Chaque nouveau RAV4 grandit par rapport à son prédécesseur, et seul l’empattement long sera proposé sur l’ensemble des marchés automobiles du monde.
Le format du dernier RAV4 évolue encore avec 25 mm de moins en hauteur, mais 30 mm de plus en largeur et 205 mm supplémentaires en longueur.
Pour la première fois, le RAV4 abandonne sa porte arrière battante pour un classique hayon. La roue de secours implantée sur la porte arrière, c’est de l’histoire ancienne. La pratique l’a emporté sur la « tradition » d’un élément qui avait fait partie du style des trois précédentes générations. La filiation n’est pas non plus évidente avec des blocs optiques arrière qui deviennent horizontaux et massifs, quand il étaient petits et verticaux sur le RAV4 de 2006.
Les designers ont repris la nouvelle identité de la marque, avec un design baptisé Under Priority.
Au final, ce Toyota RAV4 2013 est plus imposant que jamais, et s’intègre bien dans la nouvelle gamme Toyota. Mais la filiation directe des anciens modèles n’est pas évidente.
Vie à bord
Dans l’habitacle, la nouvelle planche de bord présente bien. Son dessin est typiquement SUV et original, avec une ergonomie bien pensée.
Plus grand, le nouveau RAV4 progresse en habitabilité avec un espace aux jambes impressionnant pour les passagers arrière ! Les dossiers de la banquette arrière peuvent s’incliner sur plusieurs crans : les passagers arrière seront à l’aise pour faire une sieste pendant que vous cruisez sur autoroute.
Mauvais point pour le système de navigation Touch & Go, avec une précision vraiment problématique sur les routes autour de Barcelone.
Pour lutter contre les monospaces compacts, Toyota a doté son nouveau RAV4 d’une contenance de coffre généreuse de 547 litres. L’accès est facilité par un hayon, électrique dès la finition Life.
En se dispensant de roue de secours, qui n’est ni sur le hayon ni sous le plancher du coffre, un second espace recèle une contenance qui permettra de caser des sacs supplémentaires lors des départs en vacances.
A conduire
En diesel, le nouveau Toyota RAV4 est proposé avec deux moteurs : un petit 2.0 D4-D de 124 ch et un plus gros 2.2 D4-D de 150 ch. Le premier permet au RAV4 d’échapper au malus écologique avec des rejets de CO2 de 127 g, alors que le second est homologué à 147 g avec la boîte manuelle, et même à 173 g avec la boîte automatique. Il faut reconnaitre que le RAV4 de 124 ch est une traction alors que les RAV4 150 ch sont de vrais 4X4.
RAV4 signifie Recreational Activity Vehicle, with 4 wheel-Drive. Le RAV4 traction mériterait presque de s’appeler RAV2 !
Mais revenons à ce petit bloc 2.0 D4-D de 124 ch : une offre inédite puisque l’ancienne génération ne descendait pas en dessous du 2.2 de 150 ch. Toyota ajuste ainsi son offre au marché : les moteurs de 110 à 140 ch représentent une part considérable des ventes de SUV compacts.
Contrairement à toute attente, ce RAV4 de 124 ch n’est pas du tout sous-motorisé. Les accélérations sont franches, et même étonnantes pour un SUV de ce gabarit et de cette puissance.
Le moteur 2.0 D4-D ne manque pas de couple et s’avère donc très agréable. Ses performances ont de quoi concurrencer le nouveau Kuga TDCI 140. En montée en régime, le 2.0 D4-D donne de la voix, et davantage que le plus gros 2.2 D4-D. Mais à vitesse stabilisée, le niveau sonore reste très contenu.
Ce moteur est aussi doté d’un système Stop & Start pour réduire la consommation urbaine, voilà qui devrait intéresser les clients.
La plate-forme de ce nouveau RAV4 est reprise à la précédente génération, mais les réglages ont été revus. Agréable à mener, le RAV4 traction fait preuve de sous-virage quand on le malmène un peu. Les sensations et le comportement routier sont totalement différents avec le RAV4 D4-D 150 ch AWD que j’ai pu tester le lendemain. La gestion de la transmission intégrale comprend un mode Sport, qui va agir en entrée de virage en envoyant 10 % de couple aux roues arrière. Au coeur du virage, 50% du couple sera envoyé à l’arrière. Une fois revenu en ligne droite, le RAV4 envoie à nouveau 100% sur les roues avant ( à moins que l’adhérence soit difficile ).
Les pneumatiques mixtes ( M + S pour Mud & Snow ) Michelin Latitude Tour HP en 225/65 R17 ne sont pas du tout sollicités de la même manière sur les RAV4 2WD et 4WD. La version traction sous-vireuse fera rapidement chanter ces pneumatiques en usage soutenu. Mais avec les garde-fous électroniques, le RAV4 2WD demeure très sécurisant et pardonne beaucoup.
Même en version 4X2, le RAV4 profite d’une garde au sol généreuse qui lui permet de s’aventurer sans risques en tout-chemin. Nous avons pu parcourir quelques kilomètres en off-road sans aucun problème.
Le nouveau Toyota RAV4 2.0 D4-D se révèle donc plutôt agréable sur route et à l’aise dans de nombreuses conditions.
Budget
Avec le moteur 2.0 D4-D de 124 ch privé de transmission intégrale, le Toyota RAV4 se dispense de malus écologique, ce qui devrait donc attirer la majorité des acheteurs selon la marque.
Ce modèle est accessible à partir de 26900 euros avec la finition LeCap.
Le niveau intermédiaire Life est plus intéressant, puisque la dotation comprend les jantes alliage 17 pouces, le hayon motorisé, la climatisation automatique bizone, le rétroviseur électrochrome, la caméra de recul et les rétroviseurs rabattables électriquement.
Pour 33900 euros, la finition Lounge ajoute les phares au xénon, la sellerie cuir, les sièges chauffants, le système de navigation, l’accès et le démarrage sans clé, et le siège conducteur réglable électriquement.
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