Alors que la nouvelle Audi A3 Sportback vient d’arriver en concessions ce 21 février, nous avons pu la tester dans une version essence qui peut concurrencer la version TDI 184 ch ( lire essai A3 Sportback TDI 184 ). Cette compacte premium qui se veut la référence du segment bénéficie d’un moteur bi-injection 1.8 TFSI 180 ch turbocompressé qui mérite le détour. Elle nous a démontré qu’elle était aussi à l’aise sur des routes marocaines parfois défoncées que sur une autoroute allemande !
Un design différent de la carrosserie 3 portes
Toute la partie arrière et latérale de l’Audi A3 Sportback est différente de celle de la carrosserie 3 portes commercialisée depuis la rentrée 2012. Les blocs optiques se ressemblent mais le dessin est différent. Les clignotants par exemple, adoptent une forme d’accent circonflexe alors qu’ils sont tout droits sur la version trois portes.
L’A3 Sportback est très importante pour Audi, puisqu’elle s’écoule trois fois plus que la 3 portes. Dans un segment compact, c’est assez logique : de nombreuses marques ont même renoncé à la carrosserie trois portes. Ce classicisme est donc à l’opposé de la démarche de Mercedes avec sa Classe A. Mais Mercedes se devait de changer d’image, alors que l’A3 est déjà un best-seller depuis deux générations.
Vie à bord : la plus grande des Audi A3
Audi a voulu faire de sa nouvelle A3 la référence des compactes, et c’est plutôt une réussite dans l’habitacle. J’apprécie toujours autant cette planche de bord au design aéré, bien éloignée de celle très massive de la nouvelle Golf. L’écran à LED ultra-plat s’escamote à la coupure du contact. Les commandes ont encore évolué avec l’intégration du système MMI Touch dans la molettte : on peut écrire sa destination du bout des doigts !
Chaque commande, chaque détail transpire la qualité. De nuit, les haut-parleurs avant sont surlignés par une ligne de led.
L’habitabilité est meilleure que celle de la version 3 portes avec un empattement allongé de 3,5 cm, et même de 6 cm par rapport à la précédente génération.
Le coffre progresse également avec 380 litres, contre 365 litres pour la 3 portes et 370 pour l’ancien modèle. C’est donc la plus grande des Audi A3 commercialisée à ce jour.
A conduire : l’anti-mazout
En attendant la déclinaison S3 de 300 ch annoncée pour cette année, le moteur de 180 ch est la quatrième proposition en essence après les 105 ch, 122 ch et 140 ch avec désactivation des cylindres à la demande.
Le nouveau moteur 1.8 TFSI de 180 ch est à faire essayer à ceux qui ne jurent que par les moteurs TDI. Avec son turbo, le couple de 250 Nm ( certes inférieur à celui d’un 2.0 TDI ) est disponible de 1250 à 5000 tr/min ! Les performances sont aussi nettement supérieures au 2.0 TDI 150, avec 7,2 secondes pour une A3 Sportback TFSI 180 S-Tronic 7 au 0 à 100 km/h, contre 8,3 secondes pour une A3 TDI 150 S-Tronic 6. Le moteur essence permet d’atteindre 232 km/h, presque 20 km/h de plus que la version diesel. Une valeur évidemment inutile au quotidien, mais qui donne une idée du potentiel de cette A3.
Sur la route reliant Ouarzazate à Fès dans le désert de l’Atlas, j’ai plutôt été bluffé par les performances. Car j’ai pris le volant de cette voiture juste après avoir conduit une RS5 Cabriolet de 450 ch ! Ce qui manque dans cette A3 1.8 TFSI, c’est une sonorité mécanique un peu sportive. Le moteur est étonnamment discret, que ce soit à bas régime ou à une vitesse de croisière élevée.
Légère, la nouvelle A3 Sportback a été la première Audi à étrenner la nouvelle plate-forme modulaire MQB.
Le comportement routier de cette A3 traction avant est prévenant, évidemment très neutre, et rendra les conducteurs plutôt optimistes. On peut rouler très fort dans cette nouvelle A3 Sportback TFSI 180, même sans la transmission intégrale Quattro.
Le châssis Sport est monté de série sur les finitions Ambition et Ambition Luxe.
Autre bon point du modèle essayé : la boite S-Tronic à 7 rapports ( 2070 euros ). Douceur, rapidité, mode séquentiel, palettes au volant, meilleures performances et consommation en baisse : tout y est.
Côté sécurité le régulateur de vitesse adaptatif qui fonctionne à partir de 30 km/h est vendu 350 euros, un prix compétitif pour une sécurité au top niveau : bravo !
Ce n’est pas tout, la détection de fatigue est de série sur toute la gamme, et le système Audi pre sense permet d’éviter les chocs en sollicitant davantage les freins que le conducteur.
Le conducteur distrait ou assoupi peut aussi se reposer sur l’active lane assist, un assistant de correction de trajectoire qui va légèrement tourner le volant à votre place pour éviter la sortie de route. Reconnaissance des panneaux, détection d’angle mort, park assist pour gérer les créneaux automatiquement : la nouvelle Audi A3 Sportback propose de nombreuses technologies.
La transmission Quattro est disponible en option à 2150 euros sur cette motorisation. Une option évidemment utile pour les montagnards, pas indispensable pour les autres. D’autant qu’elle entraîne une surconsommation, et un malus écologique ( 152 g de rejets de CO2 )
Budget
Pour à peine 450 euros de plus qu’un 2.0 TDI 150, le 1.8 TFSI 180 propose donc des performances et un agrément supérieurs.
Ce moteur est indisponible en finition Attraction, il est proposé à partir de 30900 euros avec la finition Ambiente et une boîte mécanique. La finition Ambition Luxe est facturée 4700 euros de plus, avec un équipement nettement supérieur. La dotation s’enrichit du système Advanced Key, de l’Audi Drive Select, du parking System Plus, de la caméra de recul, des lave-phares, des rétroviseurs escamotables électriquement, des phares xénon Plus, de la sellerie cuir Milano, de l’audio Sound System, du MMI GPS Plus…
Evidemment, pour profiter de tous les équipements disponibles le prix d’une A3 Sportback peut sans problème atteindre et même dépasser la barre des 40000 euros.
Autre atout de ce moteur essence TFSI 180 : malgré sa puissance, il est exonéré en France du malus écologique avec seulement 130 g de rejets de CO2.
La consommation mixte est homologuée à 5,6 L, un chiffre que je ne suis pas parvenu à reproduire, trop porté sur l’accélérateur…Mais une moyenne de 10 L en utilisation sportive, cela reste malgré tout très raisonnable.
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