Chez Audi, il y a des sportives S, très Sympahtiques. Et viennent ensuite les versions RS, chargées de mettre une pilule à de nombreuses sportives de prestige. Les versions RS arrivent toujours sur la fin de carrière des modèles Audi : cela leur donne encore un peu plus d’exclusivité car elles sont vendues sur une plus courte durée.
Pour cet essai de la nouvelle Audi RS5 Cabriolet, je vous emmène au Maroc, près de Ouarzazate.
Design : une A5 Cabriolet affûtée au maximum
La RS5 profite du récent restylage de l’A5 Cabriolet, et y ajoute une bonne dose de testostérone. Le bouclier avant aux larges prises d’air avec un splitter donne tout de suite le ton. La face avant de l’Audi RS5 est également caractérisée par une calandre Singleframe avec un cadre aluminium mat, et une grille en nid d’abeille anthracite brillant, avec un logo RS5.
Le profil est assis par des voies élargies, et des ailes gonflées. L’habillage fait la part belle à l’aluminium qu’on retrouve sur les boitiers de rétroviseurs, le cadre du pare-brise, le couvercle de logement de la capote et le bas des vitres. Plusieurs jantes alliage de grand diamètre sont proposées, dont ces 5 branches Rotor en 20 pouces.
Quand on suit une RS5 ( ou qu’on tente de la suivre ), on remarque immédiatement les deux sorties d’échappement ovales bien intégrées dans le bouclier arrière. Il faudra être à pied et près de l’auto pour découvrir que l’aileron arrière est en carbone mat. Les détails, toujours les détails…
Et côte personnalisation, Audi propose huit teintes de caisse, et quatre teintes de capote.
Une préparation mécanique RS aux petits oignons
Sous le capot de la RS5, on retrouve le moteur V8 4.2 FSI, qui fait le bonheur de la R8 depuis sa sortie. Mais la puissance de 420 ch a été portée à 450 ch, une puissance qui impose le respect sur une A5 Cabriolet ! C’est également le moteur de la RS4, qui est l’équivalent break de cette RS5 Cabriolet.
Les moteurs V8 atmosphériques risquent de se faire de plus en plus rares : la traque aux émissions de CO2 pousse les motoristes à réduire les cylindrées, et à ajouter un ou plusieurs turbos pour développer malgré tout le rendement moteur.
La sonorité de ce V8 4.2 FSI est exceptionnelle, et donne à elle seule ou presque, l’envie de signer un bon de commande. Les motoristes ont intégré des volets dans les embouts des échappement pour travailler le son et lui donner ce timbre particulier. Dès les premiers tours de roue, le conducteur a donc très rapidement la banane.
Par rapport à une R8, la RS5 Cabriolet est nettement plus lourde, puisqu’elle se dépasse les 1,9 tonne. On ne va pas blâmer les ingénieurs pour avoir alourdi l’auto en travaillant la rigidité, car elle s’en sort effectivement avec les honneurs dans des conditions difficiles.
Audi propose d’office sa RS5 avec une boîte S-Tronic double embrayage à 7 vitesses. Un bon choix, puisque l’efficacité est extraordinaire, et qu’il est très agréable de passer les commandes au volant plutôt que de manier un levier. Les passages de rapports s’accompagnent d’un coup de gaz, magique.
Comme dans toute Audi survitaminée, la puissance passe aux quatre roues avec une transmission Quattro. En usage normal, 60 % du couple est envoyé à l’arrière. Mais le différentiel central autobloquant peut engager 70 % sur le train avant, et jusqu’à 85 % à l’arrière. Le conducteur a donc théoriquement de quoi être plus que serein, mais sur une chaussée dégradée marocaine et avec des remontées de couple dans le volant, il aura tout intérêt à bien maintenir le cerceau s’il compte atteindre les hauts régime du bloc V8. La puissance maximale est délivrée à 8250 tr/min : on est bien au-delà des régimes maxi d’un moteur turbocompressés. C’est l’un des plaisir des V8 atmosphériques, de longues montées en régimes accompagnées d’une sonorité métallique enivrante.
Il est possible de paramétrer les réglages en utilisant le système Audi Drive Select. Pas de programme Efficiency, mais qui s’en plaindra ? Dans les paramètres Individual, le conducteur peut configurer individuellement la cartographie moteur, la direction, le réglage de l’amortissement, le régulateur de vitesse adaptatif, ainsi que le différentiel sport de la transmission Quattro.
Vie à bord
Le cabriolet A5 peut accueillir quatre adultes dans un bon niveau de confort, une valeur qui reste de mise pour cette déclinaison RS5.
Comme pour la carrosserie, l’habitacle reçoit lui aussi sa parure spécifique RS5, avec un volant à méplat siglé, des sièges sport avec appuie-tête intégrés et là encore le sigle RS. On le retrouve un peu partout puisqu’il est aussi sur les seuils de portes, le compte-tours, et le levier de vitesses.
Pour être fine bouche, on pourra dire que le dessin de la planche de bord a un peu vieilli, comparé au nouveau design plus léger des tableaux de bord des dernières A6 et A3.
Sous le couvercle de la malle, le coffre accueille 380 litres. Il ne sera pas question d’emporter de grosses valises, car la hauteur de chargement est plutôt réduite.
Un budget d’ultra-sportive
La partie budget est forcément conséquente pour une sportive de cet accabit. Mais à 97900 euros, le prix demandé est encore bien loin des 130100 euros d’une Audi R8 Spyder V8, qui doit se contenter de 430 ch. Et avec deux places de moins ! Les deux sportives ne jouent évidemment pas dans la même cour.
L’équipement de série est plutôt complet, bien qu’il reste forcément encore quelques options à cocher sur le bon de commande !
Avec 249 g de rejets de CO2, la RS5 sera malussée à hauteur de 6000 euros en France. En consommation, le constructeur allemand annonce une moyenne homologuée à 10,7 L. Une valeur qui pourra dépasser les 17 L en usage plus poussé…
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