Cadillac lance un tout nouveau modèle sur le segment des berlines tricorps : l’ATS. Cette nouvelle Cadillac ATS est à l’opposé des berlines américaines que l’on a connu pendant plusieurs décennies. Terminé, les américaines mal finies, mal suspendues, aux grosses cylindrées gloutonnes. Le New Deal est de retour pour l’industrie automobile américaine, et la Cadillac ATS en est un très bel exemple.
Style
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la Cadillac ATS ne cherche pas à singer ses concurrentes en matière de design. Son style est purement Cadilllac, et les proportions équilibrées font de l’ATS une berline dynamique.
Avec 4,64 mètres de long, la nouvelle américaine est plus courte qu’une Peugeot 508 ! Le temps des grandes américaines semble révolu. La partie arrière est assez cubique, et donne le ton avec une double sortie d’échappement d’un diamètre plutôt imposant. Vous remarquerez que cette Cadillac n’abuse pas non plus des chromes : les européennes ont ont au moins autant sur leur carrosserie !
Vie à bord
L’ATS fait honneur à la réputation luxueuse de la marque Cadillac avec un habitacle qui fleure bon le cuir. Les matériaux ne sont pas d’aussi bonne facture que ceux d’une allemande premium, mais le ressenti est plus qualitatif que celui d’un constructeur généraliste. Cette version haut de gamme ne se refuse rien, avec un revêtement cuir de la partie supérieure de la planche de bord ainsi que de la console centrale, et des inserts en bois. Les commandes tactiles de la console centrale s’éteignent entièrement ( voir galerie ) quand le contact est coupé, avec un rendu visuel sympathique.
Cadillac est assez fier de son nouveau système d’infotainment embarqué appelé « Cue » pour Cadillac User Experience. L’écran tactile de huit pouces s’effleure alors comme un smartphone, pour piloter le système de navigation, la téléphonie mains libres, ou choisir une playlist.
Le conducteur bénéficie aussi d’un affichage tête haute, et d’une personnalisation de l’affichage des informations sur l’écran entre les compteurs. A moins d’avoir étudié la notice attentivement, on a vite de quoi y perdre son latin !
Aux places arrière, il sera difficile de loger trois adultes. Les deux occupants des places latérales ne seront pas à la fête pour l’espace aux jambes. La place centrale est une punition, avec un dossier trop ferme et un très encombrant tunnel de transmission entre les jambes…
Les passagers pourront aussi déplorer l’absence de bacs dans les portes arrière.
Sous le couvercle de malle, le coffre présente des formes plutôt irrégulières et un volume de 381 litres qui est juste pour une utilisation familiale.
A conduire
Amateurs de motorisations diesel, n’allez pas plus loin. Certes, les Jeep et les Chrysler ont été depuis longtemps proposées avec des moteurs diesel venus d’Europe, mais Cadillac reste réticent à suivre ces exemples. La marque américaine va même plus loin en ne proposant qu’un moteur 4 cylindres sous le capot de sa nouvelle ATS.
Certains trouveront un peu frustant de ne pas disposer d’un moteur V6 dans une berline américaine. Le nouveau 4 cylindres ne démérite pas pour autant en matière de performances, avec 276 ch et une belle aptitude à monter dans les tours. La souplesse est aussi son fort avec un couple maximal de 353 Nm disponible de 1700 à 5500 tr/min.
Malgré la double sortie d’échappement, il ne faudra pas attendre de sonorité sportive. On pourrait même croire avoir affaire à un moteur d’une cylindrée bien inférieure à 2.0 L !
Cadillac a développé ce nouveau moteur 4 cylindres à architecture carrée, doté d’un turbo twinscroll. Même les américaines passent au downsizing, et les versions V8 vont se réduire dans les années à venir.
On pourrait penser à tort que seule la boîte automatique est proposée sur l’ATS, mais la gamme compte aussi une boîte manuelle. Encore une idée reçue, puisque les américains aiment aussi les boîtes manuelles. BMW par exemple, ne propose une boîte manuelle sur sa M5 qu’aux Etats-Unis.
Même chose pour la propulsion arrière : les clients peuvent opter pour une transmission intégrale si besoin.
Equilibré, le châssis de l’ATS a bénéficié d’une mise au point en Allemagne sur le circuit du Nurbürgring. L’amortissement piloté assure un bon compromis entre confort et tenue de route. La Cadillac ATS peut donc être menée sportivement, ce qu’elle fait abec brio.
Les lourdes américaines aux suspensions souples ne sont plus qu’un lointain souvenir ! Cadillac a peaufiné le poids de l’ATS en utilisant de l’aluminium et des aciers haute résistance. A vide, la version propulsion la plus légère ne pèse ainsi que 1540 kg.
Et enfin pour clore ce chapitre conduite, l’ATS peut profiter de toute une batterie d’équipements d’assistance à la conduite. Alerte de choc frontal, freinage automatique, régulateur de vitesse adaptatif, contrôle d’angle mort, reconnaissance des panneaux de signalisation : on retrouve les dernières technologies proposées chez la concurrence allemande premium.
Budget
Les tarifs de la Cadillac ATS débutent à 37692 euros et grimpent jusqu’à 51226 euros. L’ATS va ainsi constituer la berline de taille moyenne la moins chère de Cadillac en Europe.
La gamme est assez complète, puisque Cadillac propose en effet pour le même moteur propulsion ou transmission intégrale, boîte manuelle ou automatique, et quatre niveaux de finition.
Côté consommation malgré son 4 cylindres l’ATS boit plus que ses rivales allemandes, avec une consommation mixte qui tourne facilement au –delà de 15L en étant un peu chatouilleux du pied droit. Pour un 4 cylindres, c’est une déception.
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