Le Mercedes Classe G en impose, et à tous les niveaux. Il n’est pas si fréquent que ça pour moi d’essayer une voiture neuve qui a mon âge !
Ce 4X4 Mercedes a été commercialisé en 1979, avec dès le départ une conception tournée vers un usage militaire.
Progressivement le Mercedes Classe G s’est embourgeoisé, en accueillant des motorisations V8 et même V12 avec la déclinaison 65 AMG ! Vous l’aurez compris : nous n’avons pas affaire à une voiture, mais à un mythe.
C’est dans la Drôme et l’Ardèche que je vous propose cet essai du Mercedes Classe G cru 2012, avec une motorisation diesel Bluetec conforme aux futures normes anti-pollution Euro 6. Autant dire que le Classe G n’est pas près de lâcher le morceau !
Un peu d’histoire
Pourquoi la lettre G tout d’abord ? Tout simplement parce qu’en allemand, tout terrain se dit Geländewagen. Dès le départ, le Mercedes Classe G était conçu pour un usage militaire, avec des capacités de franchissement très importantes et un haut niveau de fiabilité. Le Classe G propose pas moins de trois blocages de différentiel !
Actuellement, de nombreuses armées utilisent des Mercedes Classe G : l’Allemagne, la Suisse, l’Algérie, la Russie, la Grèce…et même les Marines des Etats-Unis ! L’armée française dispose d’un certain nombre de Peugeot P4, étroitement dérivée du G. Le Classe G est aussi un véhicule d’intervention utilisé en France…par le GIGN !
Le premier restylage a eu lieu en 1990, après 11 années de carrière. S’embourgeoisant progressivement dans ses versions pour particuliers, le Classe G aura ensuite du attendre 22 ans pour recevoir un second facelift.
Les Classe G diesel les moins puissants étaient motorisés au départ par un diesel 4 cylindres de 72 ch. Au fil du temps, les moteurs ont évolué, et le Classe G a même connu une déclinaison disposant du V8 4.0 diesel de 250 ch de la Classe S.
De façon étonnante, 60 % des Classe G civils vendus aujourd’hui sont des versions AMG ! Le Classe G existe en 63 AMG avec moteur V8, mais aussi en 65 AMG avec un moteur V12 : le prix passe alors de 138500 à 266500 euros…
Avec son V12 de 612 ch, le Classe G 65 AMG est le 4X4 le plus puissant au monde.
Plus cubique, tu meurs !
Les designers Mercedes n’ont pas eu grande latitude pour intervenir sur le Classe G : les modifications se situent au niveau des rétroviseurs qui intègrent désormais des clignotants, des feux de jour à LED sur la face avant, et des boucliers modifiés de la version AMG.
La version 3 portes a disparu : subsistent cette version break 5 portes et la version cabriolet .
Très cubique, le Mercedes Classe G est ici présenté avec des jantes optionnelles 18 pouces.
A vivre
Dans l’habitacle en revanche, le Classe G 2012 n’a plus grand chose en commun avec le modèle de 1979. Le luxe est au rendez-vous avec des inserts en bois, du cuir qui recouvre la planche de bord et les contre-portes, et des équipements dignes des meilleures berlines Mercedes.
Ce facelift a aussi doté le nouveau Classe G d’une planche de bord plus moderne. Les concepteurs ont conservé la barre de maintien face au passager, mais ont redessiné la console centrale et ajouté un écran 7 pouces inspiré d’une tablette tactile pour la navigation. Les nouvelles Classe A et B sont dotées du même type d’écran, qui permet de profiter du tout dernier système GPS Comand Online.
Le nouveau volant multifonctions quatre branches s’inspire de celui du dernier ML. Assis particulièrement en hauteur, le conducteur se sent en position de toute puissance…
La sellerie cuir châtaigne du modèle d’essai est en option. De nombreuses possibilités de personnalisation sont disponibles dans l’habitacle, avec des selleries cuir design, et même des sièges multicontours actifs comme sur le dernier roadster SL !
En version longue 5 break, le Mercedes Classe G a de quoi transporter cinq personnes et une bonne quantité de bagages. Pourvue d’une roue de secours, la porte du coffre s’ouvre toujours de droite à gauche : rien n’a changé depuis 33 ans.
Un vrai franchisseur
Pour profiter d’un Classe G, il faut impérativement quitter les sentiers battus. Transmission intégrale permanente, trois blocages de différentiel à 100 %, un système d’aide à la motricité 4-ETS, une boîte de transfert : tout est présent que le G soit une bête de franchissement. Il profite aussi d’une garde au sol de 20,5 cm et de suspensions au débattement très important.
Un G peut grimper des côtes jusqu’à 80% et passer des gués de 60 cm de profondeur. La version G 350 Bluetec a un angle d’attaque de 34°, et un angle de fuite de 26°.
Les présentations sont faites : avouez que le Classe G n’a rien d’un enfant de choeur. Sur des pistes de 4X4 conventionnelles, le G semble vite s’ennuyer, il est à même de passer là où de nombreux SUV échoueront lamentablement.
Le moteur V6 BlueTEC de ce G 350 Bluetec est compatible avec les normes Euro 6 et livré avec une boîte 7G-Tronic Plus.
Sur route et autoroute, le conducteur d’un Classe G peut désormais utiliser le régulateur de vitesse adaptatif Distronic Plus, être averti de la présence de véhicules dans l’angle mort, et être alerté lorsqu’il a franchi une ligne blanche. Des équipements venus tout droit des grandes berlines de la marque à l’étoile.
Avec un poids en ordre de marche de plus de trois tonnes, il ne faudra pas trop en demander à ce V6. Les 211 ch ne sont évidemment pas de trop, et c’est même plutôt l’inverse. Mais sur route sinueuse, il serait de toute manière difficile d’en exploiter davantage. La prise de roulis est conséquente, avec un débattement de suspensions dédié au franchissement avant tout. Le Classe G repose sur un châssis séparé avec des essieux rigides : ont est bien loin d’un SUV moderne comme le dernier ML.
S’il vous prenait l’envie malgré tout ‘’ d’attaquer’’ sur des routes sinueuses, vous serez vite rappelé à l’ordre par les assistances électroniques. Les pneumatiques commencent à couiner, puis l’ESP intervient et on se retrouve presque à l’arrêt en plein virage…
Difficile de trouver un ESP qui intervienne davantage ! Mais la sécurité reste une priorité, et on se passe volontiers d’un tonneau en Classe G.
Budget
Le Mercedes Classe G 350 Bluetec est affiché à un prix de 86900 euros, ce qui est l’offre la plus attractive de ce franchisseur. Le G 500 motorisé par un V8 essence réclame 101100 euros, ce qui est encore très loin des 266500 euros d’un Classe G 65 AMG !
L’équipement de série du Classe G 350 Bluetec comprend une sellerie en tissu, des jantes en alliage 16 pouces, les nouveaux feux de jour à LED, la climatisation bizone, le GPS Comand Online, le détecteur de pluie, la colonne de direction électrique, l’aide au démarrage en côte, le régulateur de vitesse, les projecteurs bi-xénon, l’ESP avec stabilisation de remorque, et les rétroviseurs rabattables électriquement.
Certaines options seront donc nécessaires, comme la sellerie cuir, le Parktronic avec radars avant et arrière ( 900 euros ), ou la caméra de recul ( 600 euros ).
Si la consommation mixte de cette version diesel est donnée pour 11,2 L, j’ai réalisé une moyenne supérieure à 20 L lors de cet essai. No comment !
LIRE LA FIN DE L’ESSAI :