Pendant une quinzaine d’années, la Mercedes Classe A était une citadine surelevée avec un plancher sandwich. Mais la marque allemande n’a pas souhaité continuer sur cette lancée, et la nouvelle Mercedes Classe A de 2012 n’a plus rien à voir avec celle que l’on connaissait jusqu’à présent.
Design, agrément de conduite, qualité de finition, connectivité : Mercedes a placé la barre très haut. Récit d’un premier essai en Slovénie, où la nouvelle Classe A nous a démontré sa métamorphose.
Style
Avec 4,29 m de longueur, la Mercedes Classe A est une petite compacte. Par rapport à une Volvo V40, elle est plus courte de 10 cm, plus étroite, mais aussi plus basse.
Visuellement, le dynamisme a été particulièrement travaillé. Cette version A 200 CDI Fascination gris mat semble déjà préparer le terrain pour la future A45 AMG ! Autre élément important dans l’étude de cette nouveauté : le Cx s’établit à 0,27. La Classe A bénéficie du meilleur coefficient de pénétration de l’air de la catégorie, un bon point pour réduire la consommation.
Si elle était désiglée, la Classe A pourrait très bien se faire passer pour une grosse sportive avec ses boucliers spécifiques AMG, ses bas de caisse, ses jantes 18 et sa double sortie d’échappement en inox.
En version Sport, la présentation évolue encore avec une calandre gris diamant, des baguettes rouges à l’avant et à l’arrière, et des jantes alliage 18 pouces AMG. ( voir photo de la Classe A blanche plus bas dans l’essai )
A vivre
A bord de cette Classe A, un habitué des modèles supérieurs de la marque à l’étoile n’aura pas l’impression d’être un laissé pour compte. La qualité de finition est tout à fait dans l’esprit premium de Mercedes, et rejoint le niveau atteint par la nouvelle Audi A3.
Les sièges intégraux sport sont présents dès le second niveau Inspiration, avec un très joli dessin, repris pour les deux places arrière latérales ! Le conducteur appréciera le volant sport à jante large, et méplat sur la partie basse. La prise en main est parfaite, dans l’esprit d’un SLK.
Avec moins de 4,30 m, la nouvelle Classe A ne cherche pas à jouer un rôle de petite familiale, qu’elle laisse bien volontiers à la Classe B. Si l’espace aux jambes à l’arrière n’a rien de gigantesque, la place centrale se révèle plus confortable que celle d’une Volvo V40 avec un dossier moins rigide.
Dans la même lignée, le coffre affiche une contenance de 335 litres plutôt correcte, mais il est vite rempli par les bagages de deux personnes. La Classe A peut donc s’envisager pour une petite famille de trois personnes, mais pas plus.Dans la pratique, elle sera sans doute plébiscitée par les célibataires et les couples sans enfants.
Au niveau connectivité, la Classe A va encore plus loin que la Classe B avec une compatibilité poussée avec l’iPhone. Support spécifique dans la boîte à gants, affichage de nombreux élements sur l’écran central façon tablette , et même fonctions vocales avec l’utilisation de Siri. Pour cela, il faut bien évidemment s’équiper d’un iPhone 4S, mais aussi télécharger l’application Mercedes gratuite sur AppStore.
La Classe A est donc une voiture connectée, voilà qui devrait séduire les amateurs de technologie.
A conduire
Même en version diesel, la nouvelle Classe A revendique une certaine dose de sportivité. Le moteur 1.8 diesel de cette A 200 CDI développe 136 ch, qui sont à l’aise pour permettre des relances suffisamment vigoureuses sur route.
Il s’agit d’un moteur Mercedes, que l’on retrouve également sur les Classe B et C. En revanche, la Classe A 180 CDI est motorisée par le bloc 1.5 dCi de 109 ch d’origine Renault. Cette version réalise des prouesses en matière de rejets de CO2 en se plaçant à 98 g. Il s’agit de la première Mercedes à moteur thermique qui passe sous la barre des 100 g . Mais revenons à la Classe A 200 CDI qui nous intéresse ici.
J’ai pu tester cette motorisation avec la boîte DCT à double embrayage, qui se marie très bien avec ce moteur diesel. Elle est loin de réduire les performances, puisqu’elle permet même de gagner un dixième au 0 à 100 km/h, avec 9,2 secondes.
Avec une position de conduite assez basse et un volant de petit diamètre, on a vite l’impression d’être dans une sportive dans cette nouvelle Classe A. Ce n’est évidemment pas le cas, même si le châssis semble parfaitement à même de digérer une puissance deux fois supérieure. Il faut dire qu’avec le châssis sport et une monte Good Year Eagle F1 en 225/40 R18, on est loin d’une compacte des familles.
Contrairement à une BMW Série 1, la nouvelle Classe A reste une traction avant. L’agrément de conduite est vraiment au rendez-vous, avec une direction directe et un train avant efficace. A l’arrière, un train multi-bras pose la voiture et assure stabilité et confort, même en monte pneumatique taille basse.
En essence, la Classe A 250 Sport hérite d’un vaillant bloc 2.0 turbocompressé de 211 ch. Les performances sont au rendez-vous : cette Classe A 250 Sport aura de quoi séduire les amateurs de Golf GTI qui souhaitent passer au niveau premium.
Bien que la puissance de 211 ch soit assez loin des 340 ch attendus dans la future A45 AMG ( prévue début 2013 ), il y a déjà de quoi perdre son permis plusieurs fois sur un trajet de quelques centaines de kilomètres.
Pas de boîte mécanique au programme pour cette Classe A la plus dynamique de la gamme de lancement, mais une boîte 7G DCT avec palettes au volant. On ne s’en plaindra pas : cette boîte réagit relativement rapidement avec au choix des modes Eco, Sport et Manuel suivant le type de conduite souhaité.
Seul reproche que l’on puisse faire à cette version : une sonorité moteur qui manque un peu de coffre. On ne vous entendra pas arriver de loin !
Au niveau châssis, la A 250 Sport profite aussi d’un ESP aux réglages sport, spécifique à cette version. Après avoir testé l’engin sur la piste d’un aérodrome, je peux vous garantir qu’il est difficile de mettre cette Classe A 250 Sport en difficulté. Il faudra beaucoup en faire pour qu’elle glisse de l’arrière !
Budget
Contrairement aux autres modèles Mercedes qui se contentent d’un niveau d’équipement standard et de packs optionnels, voire d’une ligne Fascination, la nouvelle Classe A propose 4 niveaux d’équipement : Intuition, Inspiration, Sensation et Fascination.
Le quatrième niveau Fascination présenté dans cet essai ne manque donc pas d’équipements, avec en plus des éléments cités dans la partie style plus haut, les inserts décoratif design carbone, les instruments de bord typés sport, le pédalier alu sport, les tapis velours AMG, le toit panoramique, et la navigation Becker Map Pilot.
Cela a un prix : une Classe A200 CDI Fascination boite manuelle est facturée 35600 euros, soit 7700 euros de plus qu’une version Intuition d’entrée de gamme.
Une finition intermédiaire appelée Inspiration facturée 30000 euros pour la Classe A 200 CDI propose déjà de série aide au démarrage en côte, ESP, collision prevention assist, connexion bluetooth, interface USB, 4 vitres électriques, jantes alliage 17 pouces, pack style extérieur, régulateur de vitesse, rétroviseurs rabattables électriquement, rétroviseur intérieur jour/nuit automatique, caméra de recul, sièges intégraux sport, ciel de pavillon noir, et sellerie tissu-similicuir.
La version A250 Sport BlueEfficiency va encore plus loin, avec un prix de 45200 euros qui comprend la boîte 7G DCT et un équipement encore plus riche que le niveau Fascination, avec des projecteurs bi-xénon au cerclage rouge, les suspensions AMG, la partie supérieure de la planche de bord recouverte de smilicuir avec surpiqûres rouges, les sièges chauffants, les sièges avant électriques…
Rassurez-vous, il est possible de configurer la Classe A comme toute Mercedes avec de nombreuses possibilités de personnalisation, qui feront évidemment grimper l’addition.
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