Mini n’en finit pas d’étoffer sa gamme. Après les Countryman et Coupé, voici le Mini Roadster. Très proche du concept car de septembre 2009 présenté au Salon de Francfort, cet engin sacrifie les places arrière du cabriolet pour un look et un comportement sportif.
Direction la Corse, pour goûter cet engin piquant made in England !
Sur les petites routes corses, c’est un bonheur de rouler en Mini Cooper S Roadster.
Avec un couple digne d’un moteur diesel, le Cooper S Roadster effectue des dépassements canon. Les 240 Nm de couple ( 260 Nm avec overboost) sont disponibles de 1600 à 5000 tr/min : merci le turbo !
La boîte de vitesses automatique optionnelle apporte du confort, et de la sportivité à ceux qui aiment changer les rapports avec les palettes au volant.
Même sans activer le mode Sport, un son rauque et bourdonnant se fait entendre au niveau de l’échappement. C’est sport, mais peut-être un peu lassant à la longue, et lorsqu’on a envie de discuter tranquillement avec son co-pilote.
Cette sonorité évocatrice préviendra les autres automobilistes de votre intention d’en découdre. Ou pas.
Au sommet de la gamme, les plus exigeants pourront opter pour la version John Cooper Works, forte de 211 ch. Les Mini JCW évolueront à 218 ch cet été, et seront alors disponibles avec l’option boîte de vitesse automatique.
Avec la Mini Cooper Roadster de 122 ch, la discrétion sonore est de mise. Si les accélérations sont nettement moins véloces avec 62 ch de moins que la Cooper S, c’est surtout le couple qui manque pour dépasser en toute sérénité.
Il faut alors jouer de la boîte de vitesses, et tomber à chaque virage un ou deux rapports…
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 9,8 s pour passer de 80 à 120 km/h en quatrième, quand le Roadster Cooper S à boîte manuelle ne demande que 5,8 secondes ! Quatre secondes, ça laisse le temps à la voiture arrivant en face de se rapprocher plus qu’on ne le voudrait. Pour doubler en version Cooper, on attendra une belle ligne droite bien dégagée, et on n’hésitera pas à tomber la troisième si besoin.
A l’exercice du 0 à 100 km/h, le Mini Cooper Roadster réclame 9,2 secondes, soit 2,2 secondes de plus que la version Cooper S.
Globalement, ce petit 1.6 atmosphérique contentera malgré tout le plus grand nombre. Il est parfait pour les balades et plus adapté pour respecter les limitations de vitesses et conserver les points sur son permis !
Sur toutes les motorisations, le châssis est très sain : on a affaire à une traction avant sans surprise, qui sera moins piégeuse qu’une propulsion pour un conducteur conduisant trop près de ses limites.
La direction assistée électromécanique est asservie à la vitesse sur toutes les versions, et participe à l’impression de ‘’conduire un kart’’, avec l’amortissement en plus. Chacun trouve facilement une position de conduite où il se sent à l’aise ; globalement on est vite en confiance dans un Mini Roadster.
Même en la poussant un peu, la version Cooper de 122 ch sait se montrer raisonnable en consommation, avec une moyenne de 7,5 L sur un parcours routier. Dans le même temps, arrivé et parti au même moment, un collègue a fait une moyenne de 12 L avec une Cooper S…
Côté confort, la version Cooper s’en sort mieux avec une monte 16’’ beaucoup moins raide que les gommes 17’’ de la Cooper S. D’origine, la monte est même en 15’’. Autre élément qui réduit le confort d’un Mini Roadster : la présence du châssis sport (optionnel ).
Côté style, vous ne passerez pas inaperçu dans ce Mini Roadster Cooper S White Silver avec des jantes alliage Black Star Bullet et des bandes décoratives de capot.
Sortie d’échappement double et centrale, aileron arrière rétractable, arceaux de sécurité chromés, prise d’air dans le capot avant : la version Cooper S de la Mini Roadster sait se mettre en avant.
La version Cooper classique est plus sobre, dans un autre esprit.
Même avec la capote, la ligne de ce roadster Mini reste élégante, et plus élancée que celle d’une Mini Cabriolet.
Pour passer en mode décapoté, la manœuvre nécessite de débloquer la fermeture près du plafonnier avant, puis de rabattre manuellement la capote vers l’arrière.
Le recapotage nécessite un peu plus de force, avec une capote relativement lourde. Pour ceux qui ne souhaitent pas travailler leurs biceps, il faudra allonger 1200 euros afin de disposer d’un système motorisé semi-automatique. Le pack Always Open comprend aussi les sièges chauffants et le filet anti-remous.
L’habitacle de la Mini Roadster correspond parfaitement à l’environnement arrondi d’une Mini, avec le fameux écran de navigation intégré au centre du compteur de vitesses. ( option comprise dans le pack Connected )
Plusieurs selleries cuir de très bonne qualité sont disponibles au catalogue ; la personnalisation va même jusqu’à permettre d’habiller la planche de bord d’un revêtement cuir bi-ton.
Bien présentée visuellement, le Mini Roadster n’affiche pas une qualité de finition comparable à un Audi TT Roadster. La qualité des plastiques est hétérogène, mais la finition est nettement plus valorisante que celle d’un MX-5.
Pour les départs en week-end, la contenance du coffre de 240 litres devrait être suffisante. Il reste de la place derrière les sièges arrière pour loger sac à main, sacoche et bricoles…
Le prix d’achat d’une Mini Roadster débute à 23100 euros avec la version Cooper de 122 ch.
Plus onéreux avec son prix de 27950 euros, le Mini Roadster Cooper S gagne en équipement de série : jantes alliage 16’’, calandre au contour chromé, projecteurs anti-brouillard, pédalier et repose-pied en acier inoxydable, volant sport 3 branches gainé cuir mutifonctions, sièges avant sport, climatisation automatique, et les différences de style évoquées plus haut.
Une version Cooper équipée du Pack Chili se rapproche d’une Cooper S au niveau équipement, mais aussi en tarif avec un prix de 25 300 euros.
L’écart réclamé pour les 62 ch et la présentation sportive d’une Cooper S n’est plus que de 2650 euros : à méditer.
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