Le troisième volet électrique Renault est arrivé : voici l’étonnant petit Twizy. A mi-chemin entre un deux roues et une Smart, le Renault Twizy se décline en deux versions, avec ou sans permis B. Ce quadricycle électrique crée une nouvelle niche, que les concurrents lorgnent déjà de près. Des concept cars Opel, Volkswagen et Audi ont déjà été présentés dans des salons européens depuis la première présentation du concept car Twizy ! Direction Ibiza, pour prendre en main cet étonnant véhicule, qui ne nous a pas laissés de marbre.
Un style dicté par la fonction de l’engin
La Twizy ne ressemble à aucune autre Renault, pas même à l’un des trois autres modèles électriques. Quand les Kangoo Z.E et Fluence Z.E sont des modèles classiques électrisés, le Twizy a été conçu dès le départ pour être un véhicule 100 % électrique. Les concepteurs sont donc partis d’une feuille blanche, avec comme cahier des charges l’idée de développer une micro-citadine électrique biplace.
Finalement, la solution a été de créer un engin hors normes, un quadricycle homologué dans deux catégories suivant sa puissance.
La conception a été confiée à Renault Sport, qui a travaillé sur le projet pendant deux ans. Le nom Twizy signifie Twin pour deux passagers, et Easy pour la facilité de prise en main de l’engin. Les deux passagers sont assis l’un derrière l’autre : comme sur un deux roues ! Et dans l’esprit d’un deux roues, les rangements sont verrouillables : c’est le cas du coffre de 31 litres situé derrière le passager arrière ( photo ci-dessous ) et de la petite boîte à gants à droite du volant.
Extérieurement la carrosserie peut être peinte en blanc, noir, rouge, gris ou en bi-ton.
Ceux qui ont besoin de se sentir rassurés par la présence d’une carrosserie autour d’eux opteront pour les portières à élytre optionnelles ( 590 euros )
Ces portes sont même plutôt des bandeaux, car elles ne possèdent ni vitrage ni verrouillage à clé.
L’habitacle est rudimentaire : sans climatisation ni chauffage, sans autoradio. Il est possible d’installer un kit Parrot en accessoire pour écouter la musique de son téléphone en streaming bluetooth.
Grâce à une cellule de sécurité, Twizy ne nécessite pas de porter un casque de moto. D’ailleurs, c’est très fortement déconseillé en raison de la présence d’un airbag conducteur. Les passagers s’attachent avec une ceinture, qui n’est pas dotée de pré-tensionneurs comme sur une voiture Renault.
Renault Sport a réalisé plusieurs crash tests, en collision frontale à 50 km/h, même si la législation n’impose rien pour les quadricycles. L’arceau de sécurité résiste bien, et la sécurité passive fait donc un bond en avant par rapport à des voitures sans permis.
Conduite : place au fun !
Dédié en grande partie aux jeunes, celui qui sera le première véhicule de nombreux adolescents est d’ailleurs « parrainé » par David et Cathy Guetta.
Urbaine branchée, Renault Twizy est facile à prendre en main. Pour un novice, le système électrique qui dispense de la présence d’un embrayage et d’une boîte de vitesses est un vrai plus. On se contente d’agir sur l’accélérateur ou le frein et de tourner le volant ! On active le passage à la marche avant ou arrière par des boutons situés à gauche du volant. Les réglages sont effectués rapidement : les rétroviseurs sont à portée de main et donc manuels, la colonne de direction est fixe. Le siège conducteur coulisse, mais ne se règle pas en hauteur.
En ville, les accélérations sont parfaitement adaptées pour démarrer en trombe au feu vert, avec 6,1 s pour le 0 à 45 km/h. La version sans permis Twizy 45 nettement moins véloce réclame de son côté 9,9 s ! 45 correspond à la limitation de vitesse de cette version bridée, qui devrait séduire les adolescents et les personnes ayant perdu leur permis…
Le moteur est implanté en position centrale arrière, Renault Sport ajoute même  » comme une Clio V6 « . Avec 13 kW et 57 Nm, on pourrait s’attendre à des performances décevantes, mais il ne faut pas oublier que le poids du Twizy culmine seulement à 473 kg avec les batteries. Twizy est une propulsion, et la tenue de route est amusante. On sent que les équipes de Renault Sport ont ajouté une touche ludique dans cet engin.
La maniabilité est excellente, avec un rayon de braquage très réduit ( 3,40 m), et une largeur de 1,38 m. Vous aurez accès à des rues étroites dans lesquelles des voitures ne peuvent s’aventurer. Et cela, sans déranger les habitants, dans un silence quasiment absolu.
Pour se garer, la longueur de 2,34 m est aussi un sacré atout. Ne possédant pas de lunette arrière, pour manoeuvrer il ne faudra pas hésiter à sortir la tête de l’engin ! Le point pratique est de pouvoir regarder exactement où on pose ses quatre roues, placées aux quatre coins du Twizy. En accessoire, Renault propose quand même un radar de recul.
En version destinée aux conducteurs possédant le permis B, la puissance grimpe à 13 kW.
Sur le réseau secondaire d’Ibiza, avec des températures clémentes, on prend du plaisir à rouler en Twizy. Un oeil sur la route, l’autre sur le chiffre d’autonomie restante ! J’ai pu tester l’autonomie jusqu’au dernier kilomètre. Si la puissance est plus restreinte à partir de 12% puis de 5% de batteries, on peut quand même circuler normalement en ville. Et la récupération d’énergie n’est pas un vain mot : en descente par exemple, pied au plancher à 84 km/h sur une petite route, j’ai récupéré 4 km de batteries.
Le freinage assuré par quatre freins à disque demande un certain dosage, car l’absence d’ABS peut conduire à réaliser des blocages de roues ! Les distances de freinage sont similaires à celles d’une Twingo.
L’autonomie est annoncée par Renault à 100 km au niveau du chiffre officiel, à 80 km en usage urbain sans forcer et descend à 55 voire 50 km sur route en étant un peu lourd sur l’accélérateur. On est donc en présence d’une autonomie inférieure aux voitures électriques traditionnelles, ce qui a permis à Renault de réduire le prix et le poids de l’engin. L’avantage de cette batterie plus réduite que celle de la future Zoé est la possibilité de la charger complètement en 3H30 sur une simple prise 220 V.
Une demi-charge s’effectuera donc en moins de deux heures : plutôt pratique ! A condition de pouvoir se brancher dans la journée, vous pouvez donc envisager de rouler une centaine de kilomètres dans la journée. En pratique, cet engin urbain sera sans doute cantonné à de faibles distances.
Twizy est livré avec un câble de trois mètres avec prise classique, mais les clients pourront aussi choisir de l’acquérir avec une prise destinée aux bornes de recharges publiques.
Un budget serré
Premier prix pour une Renault Twizy 45 kW : 6900 euros. Ce tarif situe Twizy entre des scooters et une voiture sans permis thermique beaucoup moins fashion. Renault propose trois finitions de Twizy sur les deux versions 45 et normale : Urban, Color et Technic.
En version plus puissante destinée aux possesseurs d’un permis auto, Renault Twizy est proposé à partir de 7690 euros en version Urban. Le prix peut grimper jusqu’à 8490 euros en version Technic. Le Twizy Technic se démarque avec des jantes alliage 13’’ diamantées noir brillant, la peinture métallisée, une coque de siège avant blanc, des stickers style carbone sur couvercles de boîtes à gants et portes, et un toit style carbone.
Restent ensuite un choix d’options particulièrement réduit : les portes bandeaux à 590 euros, la peinture métallisée à 250 euros, et un toit transparent disponible ultérieurement.
Solution choisie par Renault pour l’ensemble de ses voitures électriques, la location est imposée pour les batteries. Le tarif minimum est de 50 euros par mois, pour un usage de 7500 km/an avec un engagement de 36 mois. Un kilométrage de 10000 km/an pour un engagement de deux ans est facturé 59 euros mensuels.
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Pourrais-t-on connaître son prix.
Merci