Alors qu’il va tout juste être restylé, nous n’avons pas résisté à l’opportunité de prendre le volant du superbe coupé Jaguar XKR. Une GT de 510 ch, avouez qu’il y a de quoi succomber !
Un charme très british
Depuis sa sortie en 2007, le coupé Jaguar XK a déjà été revu une première fois avec des boucliers retouchés et des LED dans les optiques arrière. Le restyling qui arrive cet automne concerne essentiellement les optiques avant qui s’affinent. Rien de plus n’aurait été nécessaire : la ligne du coupé XK est indémodable, et rappelle certaines Aston Martin…
La version suralimentée XKR s’en distingue encore par moult détails comme une quadruple sortie d’échappement, des boucliers avant et arrière spécifiques, des prises d’air supercharged sur le capot, et aussi des logos R sur le hayon arrière et les étriers de freins.
Dans l’habitacle, la finition est un ravissement pour les yeux et un délice pour les doigts qui découvrent la qualité du cuir recouvrant les sièges, contreportes et planche de bord. Le raffinement est le maître mot, et la sportivité est en pointillés : exactement comme les surpiqûres rouges sur le cuir. L’harmonie de teintes dans l’habitacle est réussie avec des revêtements en aluminium de bon goût. On retrouve le sigle R sur les appuie-tête, et sur le bandeau en aluminium face au passager avant. Jaguar a soigné l’ergonomie avec un minimum de commandes. L’écran tactile du GPS reprend également l’affichage de la climatisation.
Le coupé XKR est avant tout un coupé ultra confortable et ultra performant, et on l’imagine plus dédié aux grandes distances qu’à une sortie le dimanche sur circuit.
D’ailleurs les sièges avant sont larges et confortables, loin des sièges baquet très serrés de nombreuses sportives destinées à la piste.
Les places arrière sont davantage présentes pour déposer un sac à main que pour réellement servir de dépannage, car la garde au toit à l’arrière est très juste tout comme l’espace aux jambes. La XKR est un coupé 2+2, et donc réellement conçue pour deux personnes. La contenance du coffre permettra d’envisager des escapades sans problème !
Mais passons aux choses sérieuses…
A conduire
Avec un V8 de 5L suralimenté sous le capot, avouez qu’il y a de quoi afficher une mine réjouie. Revu en 2010, le bloc V8 délivre désormais 510 ch ! Le couple démoniaque de 625 Nm arrive très vite, dès 2500 tr/min, avec de quoi mettre à mal le train arrière. En restant poli avec la pédale de droite, la XKR évolue tout en douceur sur un filet de gaz. Mais gare à bien doser l’accélération, surtout par fortes pluies ! Malgré tout, un différentiel actif a été intégré au train arrière pour améliorer la motricité. Ouf !
Ce moteur à injection directe a deux visages : doux comme un agneau en ville, il sait montrer les griffes du Jaguar dès qu’on le sollicite.
Avec son compresseur, ce gros V8 n’aura donc pas besoin de monter dans les tours pour vous coller au siège. D’ailleurs la zone rouge débute à seulement 6500 tr/min.
Le compresseur Roots est logé au creux du V8, et a le mérite de fonctionner sans temps de réponse. Il se met en route de façon efficace et silencieuse ! Remplissant parfaitement son rôle, il fait totalement oublier le poids de 1753 kg de l’engin et excite le tachymètre. Et cerise sur le gâteau, vous n’entendrez même pas un sifflement rappelant le turbo diesel d’un monospace. Ici la sonorité est grave, caverneuse, avec un grondement d’avion de chasse lors des montées en régime. De quoi avoir le grand frisson, les mains moites, et tous les sens en éveil.
La boîte de vitesses est automatique à 6 rapports avec palettes au volant. Au lieu d’un petit levier, une très jolie commande rotative sort de son coffret lors du démarrage du moteur.
Un mode Sport permet de maintenir les rapports plus longtemps, jusqu’au rupteur afin de profiter des vocalises du gros huit cylindres. Cette boîte de vitesses est un régal et passe les rapports avec une douceur toute british. Mais on ne pourra pas se plaindre de la vitesse de passage des rapports, digne d’une sportive !
Le confort est de mise avec un amortissement variable en continu qui donne un effet de tapis volant, et ce malgré la monte taille basse des pneumatiques sur les grosses jantes 20″ spécifiques ( siglées Supercharged )
Pour les plus téméraires, il est même possible de déconnecter les aides à la conduite. De quoi se donner quelques sueurs froides ! Ce grand coupé de prestige pèse tout de même plus de 1,7 tonne, malgré un châssis et une carrosserie tout en aluminium.
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