La Peugeot 308 CC est arrivée à mi-carrière, et s’offre un restyling de grande envergure, tout du moins pour sa face avant. La voici à l’essai dans une version très bien équipée, avec la plus grosse motorisation diesel, un 4 cylindres 2.0 HDI de 163 ch.
Un restyling concentré sur la face avant
La partie arrière de la Peugeot 308 CC n’aura pas bénéficié de modifications. Légère retouche au niveau du profil : les caches centraux des jantes alliage sont désormais noir et non plus argentés.
Extérieurement, la Peugeot 308 CC phase 2 se reconnaîtra à plus de 90% vue de face ! Les designers ont en effet métamorphosé le visage de la compacte sochalienne, avec un nouveau bouclier, de nouvelles optiques, et l’abandon du nez pointu. Ils ont également intégré des feux de jour à led au-dessus des projecteurs anti-brouillard.
La nouvelle bouche est plus réduite, avec une grille coupée en deux par un bandeau noir laqué : l’inspiration 508 est là. Les phares au xénon sont teintés avec un masque titane, ce qui change radicalement des optiques transparentes. Le style de la 308 est ainsi très renouvelé, et se rapproche plus de la 508 que d’une 207 !
Dans l’habitacle, peu de changements
Dans la 308 CC, peu de changements ont pris place. Le volant à méplat était déjà présent sur la précédente version, tout comme la console centrale noir laqué. Si la 308 berline a ainsi grimpé en gamme en héritant des attributs des versions GTI et CC, la 308 CC n’évolue pas.
Fort heureusement, la qualité de finition demeure de bon niveau. La sellerie cuir grège lama ( 1700 euros en option sur la finition Sport Pack ) joue la carte bi-ton, mais avec un ton sur ton un peu raté. On se demande même si la différence de teinte entre les pièces de cuir est voulue…
A l’avant, les passagers sont à l’abri sous un montant de pare-brise qui va loin : on est à mille lieues d’une baie de pare-brise de roadster. Mais cet inconvénient devient un avantage lorsqu’il fait trop frais, surtout que la 308 CC fait profiter les occupants des sièges avant de buses chauffantes au niveau de la nuque. Un système Airwave un peu bruyant mais très efficace, qui permet de ne pas prendre froid.
Aux places arrière, l’espace est davantage compté que dans une Renault Mégane CC. Les passagers ne devront pas avoir de trop longues jambes !
Parmi les défauts toujours présents, des portes avant trop lourdes à manipuler. Il sera difficile de les retenir dans un parking aux places étroites. Même chose pour la malle de coffre, lourde à claquer. Une assistance électrique à la fermeture façon Mégane CC aurait été la bienvenue.
Nouveau, le 2.0 HDI 163 ?
En réalité, le 2.0 HDI 163 ch n’est pas une nouveauté du restyling 308. Il était déjà apparu sur la 308 CC, moins de six mois avant sa disparition ! Ce moteur est disponible en boîte mécanique ou automatique à 6 rapports.
Les reprises sont excellentes et donnent des ailes à la lourde 308 CC. Même en cravachant la mécanique, la consommation ne s’envole pas et demeure très raisonnable : 6,0 L lors de notre essai. Avec un Stop & Start, ce serait encore mieux…
Par rapport à la version THP 200 essayée précédemment, la version diesel 163 ch est plus lourde d’une quarantaine de kilos et propose une puissance inférieure. Au 1000 m départ arrêté, la 308 CC HDI 163 rend 2,3 s au THP 200 avec 30,7 s. Sur l’exercice du 0 à 100 km/h, l’écart est plus réduit avec 8,9 s contre 8,3 s pour le modèle essence. Et enfin en vitesse de pointe, la version diesel s’incline de 31 km/h, mais avouez que 209 km/h sont déjà amplement suffisants…
La version diesel apporte toutefois un couple supérieur, de 320 Nm et même 340 Nm avec overboost.
Même détoitée, la 308 CC reste assez rigide et ne laisse pas remontées de vibrations dans le volant. Les liaisons au sol garantissent une précision de conduite agréable, digne de la réputation de la marque.
Pour le confort de roulement, privilégiez la monte 17″ et oubliez les jantes optionnelles 18″. Le compromis est alors idéal, même si cette 308 CC reste plus ferme que sa concurrente Mégane CC.
Budget
En finition Sport Pack, la Peugeot 308 CC débute ses tarifs à 26650 euros. Un tarif qui grimpe à 31500 euros avec ce moteur 2.0 HDI 163 ch, facturé au prix fort. A ce prix, la finition Sport Pack offre déjà la climatisation automatique bizone, l’aide au stationnement arrière, le pédalier en aluminium, le WIP Bluetooth, le volant cuir à méplat, les jantes alliage 17″ Stromboli.
Il reste encore de nombreuses options à cocher sur le bon de commande pour obtenir une voiture comme celle de cet essai, qui est plus proche d’une version Feline ! Le GPS Wip Nav est facturé 990 euros, le filet anti-remous et les buses Airwave sont à 680 euros, l’aide au stationnement avant à 250 euros, le cuir à 1700 euros…
A l’usage cette version sera économique : notre essai nous a gratifiés d’une conso mixte moyenne de 6,0L, pas mal !
Et avec 149 g de rejets de Co2, cette version est dispensée de malus écologique en France. Du moins pour 2011, car en 2012 un malus de 200 euros sera appliqué !
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