Essai Audi TT-S roadster S-Tronic
Si le cabriolet séduit de plus en plus, nombreux sont les inconditionnels du roadster. Deux places seulement, une position de conduite basse, une capote en toile souple et un petit pare-brise assez vertical qui n’empiète pas sur l’habitacle : Audi applique avec succès la recette sur son TT roadster. En version S, celui-ci ajoute encore plus de piment avec un moteur turbocompressé très coupleux d’une puissance de 272 ch : de quoi rivaliser avec un Porsche Boxster !
Style
On ne passe pas inaperçu dans un TTS roadster en coloris Orange Magma. Cette teinte originale se prête parfaitement au caractère sportif du TTS. Elle n’est d’ailleurs disponible que sur le TTS, même le TT RS n’y a pas droit !
Avec quatre sorties d’échappement et un aileron escamotable, de jolis bruits d’échappement, les passants et les autres automobilistes auront vite compris qu’ils n’ont pas affaire à un simple cabriolet.
Suite au restyling, les optiques avant à xénon intègrent de jolies barres de LED pour les feux de jour. La calandre a été retouchée également en 2010 et comporte désormais des prises d’air chromées.
Le TTS de distingue également par ses coques de rétroviseurs en aluminium et ses jantes 18″ au dessin spécifique. Il est siglé S sur la malle arrière et sur la calandre.
Tout ceci apporte un raffinement supplémentaire au TT roadster, qui attire les regards sur toutes les routes et dans toutes les villes traversées ! Même les motards restent admiratifs devant le bolide orange…
A conduire
Les versions « S » désignent toujours chez Audi la version sportive de chaque modèle. Sous le capot du TTS, on retrouve le 2.0 TFSI, mais la puissance passe de 211 à 272 ch !
Avec cette puissance, le TTS roadster réalise le 0 à 100 km/h en 5,4 s et atteint sans peine la vitesse de pointe de 250 km/h, bridée électroniquement.
Ce bloc est également très coupleux avec 350 Nm disponibles de 2500 à 5000 tr/min.
Résultat : sur la route vous ne craindrez pas grand monde, le TTS roadster laissant beaucoup de voitures sur place lors des dépassements éclair.
Le 4 cylindres TFSI répond toujours présent et ne manque jamais de coffre pour réaliser des accélérations canon. Il s’agit sans aucun doute de l’un des meilleurs 4 cylindres turbocompressés du moment.
Comme toujours en Audi S, la puissance passe sur les quatre roues via une transmission intégrale Quattro à répartiteur de couple. L’embrayage hydraulique multidisque est monté sur l’essieu arrière afin d’obtenir la meilleure répartition des masses. Dans la majorité des cas la puissance principale est envoyée aux roues avant : et oui, le TT est une traction et non une propulsion. Mais lorsque le besoin se fait sentir, la puissance est reportée en partie sur l’essieu arrière : un gain pour la stabilité et donc la sécurité.
Exploiter les 272 ch est ainsi plus sécurisant, avec un comportement routier très prévenant. La facilité de conduite est donc de mise, avec un châssis très différent de celui d’un Mercedes SLK. Le TTS est légèrement sous-vireur du fait de son architecture, mais le système Quattro régule rapidement les réactions excessives du train avant. Les amateurs de glisse préféreront sans doute la version purement traction TFSI 211 ch.
On ne peut que saluer la précision du train avant, et le très bon rendu de la direction. Avec une position de conduite très basse, on profite vraiment de la vitesse et des accélérations.
La boîte S-Tronic est un régal, avec un mode Sport, un mode séquentiel et des palettes au volant. Les passages de rapports s’accompagnent d’un coup de gaz y compris au rétrogradage : effet sportif assuré. Généralement les quatre cylindres ne brillent pas par leur sonorité envoûtante, mais le TTS s’en tire admirablement avec quatre sorties d’échappement, et un rendu accoustique très travaillé.
Pas de souci côté freinage : l’endurance et la puissance de freinage sont conformes à la puissance embarquée. Autre atout du TTS roadster : le système d’amortisseur adaptatif Audi magnetic ride monté de série. La suspension réussit un mariage parfait entre confort d’amortissement et plaisir de conduite. Rien à voir avec la suspension tape-cul de bien des sportives !