Après trois ans de commercialisation, la huitième génération de la Honda Accord est restylée. Berline et break sont concernés, avec quelques retouches esthétiques, des réductions d’émissions de CO2 et surtout l’arrivée d’un nouveau moteur Diesel i-DTEC de 180 ch.
Présentation
Même si l’on croise rarement des Honda Accord en France, cette berline familiale rencontre un fort succès dans d’autres pays notamment aux Etats-Unis. Après trois ans de carrière la nippone s’offre une petite cure de jouvence.
Sur le plan esthétique le lifting apporté ne se remarque pas au premier coup d’œil, les modifications apportées étant minimes. Cela n’est pas spécialement dérangeant puisque cette huitième génération était déjà séduisante.
La face avant est légèrement plus expressive, la calandre adopte de nouvelles traverses chromées, les entrées d’air et les antibrouillards sont redessinés. Les blocs optiques sont un peu plus prolongés sur les côtés. A l’arrière seule la berline profite d’un changement mineur, l’intégration des feux de reculs est modifiée.
Une version Type-S est désormais disponible offrant quelques éléments visuels bien sympathiques ! Ajout de jupes latérales, bas de caisse Aero et jantes de 18 pouces.
Deux nouvelles teintes sont disponibles au catalogue : Gris Basalte, et Argent Belaster.
A l’intérieur rien ne change, et l’ambiance sportive est toujours présente. La qualité des matériaux est correcte, et l’ensemble ne souffre d’aucun reproche. L’ergonomie est bonne même si la profusion de boutons sur la planche de bord et sur le volant peut déstabiliser au début. Le GPS mériterait un rajeunissement, ne comptez pas sur lui pour vous indiquer les radars par exemple.
Les sièges avant sont plutôt confortables, mais à l’arrière les places manquent de générosité, avec un tunnel central un peu trop massif.
Les rangements dans l’habitacle sont nombreux : petit compartiment à côté du volant, pochettes sur les côtés de la console centrale, logement profond dans les portes avant, porte-gobelets sur la console centrale et dans l’accoudoir arrière, porte-bouteilles dans les panneaux de portes arrière.
Sur le plan technologique Honda a greffé deux nouveaux équipements propre à l’éclairage sur sa familiale. Les nouveaux feux avant dorénavant bi-Xénon intègrent un éclairage actif d’intersection. Lorsque l’angle de rotation du volant dépasse les 90 degrés et si le véhicule roule en dessous de 35 km/h, un faisceau de lumière supplémentaire s’allume du côté en question. L’Accord dispose également des feux de route actifs, un système qui, à l’aide d’une caméra gère automatiquement le passage des feux de route en feux de croisement lorsqu‘un véhicule arrive en face.
A conduire
L’Accord bénéficie enfin d’un deuxième moteur Diesel, avec une puissance portée à 180 ch. Le i-DTEC 150 est toujours proposé au catalogue avec en prime une baisse des émissions de CO2.
Tout d’abord nous avons pris la route au volant du i-DTEC 150. Développant 150 ch à 4 000 tr/mn et un couple de 350 Nm à 2 000 tr/mn, il offre de belles prestations et de bonnes reprises sur une très large plage d’utilisation. Largement suffisant pour les 1,6 tonne de notre version break à l’essai.
Cette motorisation est associée soit avec une boîte mécanique 6 rapports, soit en boîte automatique à 5 rapports comme sur notre modèle. Les passages sont doux et rapides, cette transmission s’adapte parfaitement au conducteur et aucun à-coup ne se ressent. Nous aurions en revanche apprécié que le guidage se termine par la position D et non S, ce qui faciliterait l’utilisation, d’autant plus que la majorité des conducteurs utilisent très peu le mode séquentiel.
La consommation relevée lors de notre essai sur route se situait entre 7l et 8l /100 km, et en usage urbain 9l /100 km. En version boîte manuelle, vous pourrez obtenir un gain d’environ 0,7 l /100km en moins.
Le i-DTEC 180 est un peu plus coupleux avec 380 Nm, nous l’avons trouvé très souple et disponible. Il réagit sans problème lorsque vous montez dans les tours avec, comme pour le 150, une grande plage d’utilisation. Pas besoin de jouer fréquemment du levier puisque la voiture repart sans rechigner même un peu au dessus de 1 000 tr/mn. La commande de boîte, malgré un levier de vitesse très fin est agréable.
Nous avons constaté une consommation de carburant à peine plus élevée que le 150 ch.
A bord quelque soit la motorisation nous avons retenu une excellente insonorisation, déjà présente sur l’ancien modèle, la marque japonaise est allée encore plus loin en intégrant de nouveaux matériaux absorbant le bruit.
Autre point fort de l’Accord, il s’agit du confort. A l’avant, comme à l’arrière les passagers ne se plaindront pas des routes abîmées. Cela grâce aux suspensions à double triangulations à l’avant et multibras à l’arrière. Attention toutefois, si vous optez pour la version Type S et ses jantes de 18 pouces la voiture se montrera un peu plus raide.
Pour ce restylage les ingénieurs ont revu le tarage des amortisseurs, nous avons relevé une tenue de route toujours excellente. Sur les petites routes de la région de Neuchâtel la voiture reste soudée au sol, et les prises de roulis sont quasi inexistantes. On regrette en revanche que le freinage manque de mordant.
Budget & Equipements
La nouvelle Accord sera commercialisée en mai et Honda a choisi de baisser les tarifs de sa berline à l’occasion de ce restylage. Environ 1 000€ moins chère, les tarifs débutent à 28 100€ en Diesel (29 000€ pour le break).
Nous avons une préférence pour la finition Luxury facturée 34 000€ qui propose en série beaucoup d’équipements ! Au programme climatisation automatique, détecteur de pluie, allumage automatique des feux, phares bi-Xénons directionnels, régulateur de vitesse, sellerie cuir (électrique et chauffant à l’avant), GPS, Bluetooth, Prise USB (compatible iPod), caméra de recul et radars avant, et même le toit ouvrant.
Enfin pour 3 700€ en plus, la finition Inova ajoute des équipements de sécurité comme le régulateur de vitesse adaptatif, le CMBS (le véhicule freine en dernier recours si un obstacle se présente à faible allure), ou encore le LKAS (système qui détecte les écarts sur les routes et les corrige automatiquement). Dommage qu’elle ne soit disponible qu’avec la transmission automatique qui entraîne un surcoût important avec un malus de 750€.
Pour les flottes d’entreprise la version Elégance associée au i-DTEC 150 est une opportunité avec ses 138 g de rejet de CO2.
Enfin, la garantie constructeur est de 3 ans ou 100 000 km.