Essai Nissan Leaf : low stress
La Nissan Leaf est la première voiture électrique du segment des compactes, et c’est aussi la première voiture conçue dès le départ pour être uniquement une voiture électrique.
Cette offre unique dans la catégorie est donc sans concurrence…pour le moment !
C’est en plein crise du nucléaire au Japon que nous avons pris le volant de cette japonaise électrique, entre Nice et Monaco. Curieux contexte…
Bien dessinée, la Nissan Leaf affiche des lignes réussies et un air sympathique. Le dessin a privilégié le coefficient de pénétration dans l’air, mais le résultat global est plus design que les hybrides Prius ou Insight.
Outre le Bleu Oxygène de notre voiture d’essai, le catalogue propose des teintes moins flashy.
A l’intérieur les teintes sont claires afin d’éviter un réchauffement de l’habitacle, ce pour épargner un fonctionnement trop important de la climatisation, équipement gourmand en énergie.
L’habitacle est très ( trop ?) proche de celui d’une voiture thermique, les concepteurs n’ont pas révolutionné l’agencement intérieur. Si l’équipement est complet, l’absence de volant cuir est une lacune à ce niveau de prix.
Sans être au niveau d’une française ou d’une allemande, la qualité de finition est d’un bon niveau, mais les plastiques sont tous rigides y compris pour la coiffe de la planche de bord.
Question espace de vie, on est loin d’une Peugeot iOn ! Il faut dire que la Nissan Leaf mesure tout de même 4,45 m de long : c’est une grosse compacte.
Des adultes pourront ainsi voyager confortablement à l’arrière, même si les longs parcours sont proscrits avec une autonomie forcément largement inférieure à une voiture essence.
L’agrément de conduite de la Nissan Leaf est très réussi : il n’y a donc aucun bruit moteur, aucun à-coup, et les accélérations sont linéaires. Les ingénieurs ont traqué tous les bruits parasites, notamment ceux des essuie-glaces, qui deviennent audibles quand un moteur thermique n’est plus présent pour les couvrir.
La Nissan Leaf fait preuve d’une disponibilité moteur excellente pour une voiture électrique. Au niveau des performances elle surclasse le trio Mitsubishi i-Miev, Peugeot iOn, Citroën C-Zéro. Il faudra garder un oeil sur le compteur de vitesse, car on a vite fait d’être en excès.
L’accélération 0 à 50 km/h est la plus probante, mais la Leaf ne démérite pas sur route ou sur autoroute avec des reprises très correctes.
Très stable, la Leaf profite d’une structure rigidifiée, de batteries qui assurent un centre de gravité placé bas, et de trains roulants bien plus larges que ses concurrentes citadines. Elle apparaît comme la voiture électrique la plus plaisante à conduire au quotidien.
En ville son gabarit ne lui permettra pas de se faufiler comme une Peugeot iOn, mais pour la stationner facilement radars et même caméra de recul sont de série.
Une télématique très développée
Les geek seront aux anges mais les autres trouveront aussi les fonctions du système télématique très utile. On peut ainsi voir sur la carte le champ d’action de la Leaf en fonction de la charge restante de la batterie. Il est possible de rechercher les points de charge disponibles sur la carte et de s’y rendre via le GPS.
L’autonomie maximale est annoncée à 175 km suivant l’homologation européenne. Avec une conduite classique ce chiffre paraît tout à fait réalisable d’après notre essaI.
On peut contrôler le niveau de charge et l’autonomie sur l’écran central, et voir l’influence de la climatisation notamment. ( cf galerie )
C’est au bout du capot sous un petit volet que se cachent les prises de rechargement. Celle de droite est conçue pour le rechargement classique en 220 V, l’autre est dédiée à la recharge rapide. Si en France les bornes de ce type sont encore inexistantes, elles devraient voir le jour chez Total dans un avenir proche.
Pour le chargement à domicile Nissan conseille fortement à ses clients d’opter pour la Home Box. Cette option facturée environ 1000 € comprend l’installation d’une borne spécifique par un électricien, afin de garantir une charge optimale. L’atout est de réduire le temps de charge à 100% à 8 heures au lieu de 12 heures pour une prise 220 V classique.
S’il ne s’agit pas d’une vente forcée de la part de Nissan, le client qui ne souhaitera pas payer ce supplément devra signer une décharge ! Ceci au nom de la sécurité, nous dit-on…
A Monaco, nous avons pu tester la charge rapide. En quelques minutes, l’autonomie grimpe de 65% à 90% : impressionnant ! En imaginant un nombre de bornes régulier sur le réseau autoroutier, il serait possible de doubler l’autonomie de la Leaf en effectuant une charge de 30 minutes lors des pauses café.
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