Appellation mythique, nouvelle plateforme, design alléchant… Alfa Romeo s’est fixé pour objectif de reconquérir le marché des berlines compactes avec sa Giulietta. Est-elle à la hauteur du marché actuel ? Essai de la version JTDm 105, cœur de gamme.
Présentation
Voiture mythique des années soixante, l’Alfa Romeo Giulietta revient aujourd’hui sur le devant de la scène, mais seule l’appellation est reprise bien sûr. Elle inaugure la nouvelle plateforme « Compact » du groupe Fiat et remplace la 147 qui fêtait alors ses 10 ans de carrière !
Plus longue de 13 cm que cette dernière, la Giulietta arbore des dimensions généreuses.
Cette production milanaise possède un design atypique, et son charme plait beaucoup dans l’ensemble. Avec ses poignées de portes arrière camouflées, on lui trouve des airs de coupé.
Son regard est inspiré de la MiTo, sa fine calandre triangulaire allongée est prolongée par deux nervures sur le capot. Sa poupe est assez massive et laisse paraitre de jolis feux à LED. Aucune protection de carrosserie n’est présente, priorité au design !
Agréable à regarder, la Giulietta est une réussite sur le plan esthétique.
A bord
Lorsque l’on pénètre à bord, on trouve une présentation originale. Les cadrans et les commodos sont inspirés de la 8C et les fans remarqueront l’absence de casquette au dessus des compteurs.
La Giulietta souhaite bien se positionner face à la concurrence. La planche de bord est revêtue d’un habillage moussé et d’un long insert en alu brossé, mais les plastiques des parties basses et des contre-portes baissent la donne. C’est tout de même relativement mieux qu’une 147, mais nous aurions aimé une finition un peu plus sérieuse, notamment au niveau des ajustages qui provoquent des grésillements par moment.
Les sièges sont confortables et maintiennent bien, de nombreux réglages aident le conducteur à trouver une position de conduite idéale. On regrette que la jante du volant ne soit pas plus épaisse, et que l’accoudoir soit trop raide. Les commandes, peu nombreuses, offrent une bonne ergonomie. Attention cependant, les boutons paraissent fragiles. Seul le GPS se montre perfectible, on apprécie cependant l’emplacement de l’écran.
Avec ses dimensions extérieures généreuses, la Giulietta fait profiter à ses occupants d’une bonne habitabilité. C’est le cas aux places arrière, dommage que la garde au toit reste limitée. Le coffre offre un volume de 350 litres, un bon point encore par rapport à la 147. Son accès est étroit et le seuil de chargement trop haut, la banquette arrière une fois rabattue ne permet pas d’obtenir un plancher plat.
Les rangements sont rares, il faut donc se contenter de la boîte à gants et d’un petit espace logé dans l’accoudoir central.
A conduire
Six moteurs sont proposés, trois essences (120, 170 et 235 ch), et trois Diesel (105, 140 et 170 ch). Nous nous sommes intéressés au cœur de gamme, à savoir le JTDM de 105 ch.
Tout d’abord nous avons constaté une insonorisation de qualité, malgré la mécanique Diesel.
Ce quatre cylindres 1.6 litre délivre un couple de 320 Nm à 1.750 tr/min, malgré cela le moteur se montre creux à bas régime, il faut souvent rétrograder en ville ou sur les petites routes. Cette longueur de démultiplication permet de rouler à faible régime sur autoroute. La boîte de vitesses à six rapports s’est par ailleurs montrée désagréable, car accrocheuse. Le moteur reste cependant efficace lors des accélérations et sur toute sa plage de régime.
La Giulietta dispose du système DNA (Dynamic, Normal, All Weather). Situé sous la console de climatisation un sélecteur offre au conducteur trois modes de conduite différents. En position « Normal », les commandes sont douces et le confort de roulage plus important. Ce dernier procure de meilleures accélérations à bas régime et beaucoup plus franches, la direction est plus dure, et plus précise. La différence entre les modes « Normal » et « Dynamic » est donc très bien marquée. Enfin, la position « All Weather » augmente le niveau de sécurité grâce à l’interaction renforcée entre l’ESP, la direction et les suspensions, utile sur la neige ou route humide.
Au chapitre consommation, le JTDm 105 s’est montré très sobre. Sur route nous avons réalisé une moyenne de 4 l/100 km, et 6,2 l/100 km en cycle mixte. Avec un réservoir de 60 litres, l’autonomie est appréciable. Le Star&Stop contribue à l’économie de carburant mais il manque un peu de rapidité lors des démarrages, notons qu’il peut être déconnecté.
Nous avons trouvé cette italienne très confortable, les petites irrégularités de la route sont bien filtrées et cela ne nuit en rien au comportement routier. Notre modèle n’était pas équipé du châssis sport, mais s’est montré très à l’aise sur la route et sur toute type de revêtement. Le plaisir de conduite est accentué par des prises de roulis quasi inexistantes. Quand au freinage, rien à dire, très efficace.
Enfin, la visibilité n’est pas exceptionnelle et le rayon de braquage important n’est pas une aide en ville.
Budget & Equipements
Sur le marché ultra-concurrentiel des compactes, la Giulietta affiche des tarifs un peu élevés. Elle débute à 23 750€ quand ses rivales sont vendues autour de 21 500€. Vous obtenez ainsi un milieu de gamme mieux équipés avec une Volkswagen Golf, Peugeot 308 ou Renault Mégane par exemple.
Faisons le point sur les équipements. Trois finitions sont proposées, la première « Impulsive » comprend la climatisation automatique, le régulateur de vitesse, et un autoradio CD MP3 6 haut-parleurs. Pour 1 750€ de plus, le niveau « Distinctive » apporte en plus le Bluetooth, les capteurs de pluie et de luminosité, les projecteurs antibrouillard avant, et les radars de recul. Enfin la finition « Selective » (+ 2500€), dispose de la sellerie cuir, des jantes 17 pouces et du GPS.
Les équipements de sécurité, le D.N.A., ainsi que le Star&Stop sont de série sur toute la gamme. Avec 114 g de rejet de CO², le JTDm 105 vous fait gagner 100€ de bonus.