Essai Honda CR-Z luxury : plaisir hybride
Le coupé Honda CR-Z est la première voiture hybride qui s’éloigne du concept des compactes insipides comme la Toyota Prius, et la Honda Insight. Il s’affiche qui plus est à un tarif attractif ! Le CR-Z est-il la voiture hybride la plus séduisante ?
Conception :
La plate-forme du Honda CR-Z partage certains composants avec la Jazz et l’Insight. Nous reviendrons au système IMA et au moteur i-VTEC dans le chapitre à conduire.
L’empattement, les voies et épures de suspension sont spécifiques au coupé hybride. Comparé à l’Insight, l’empattement est raccourci de 115 mm et le CR-Z mesure 310 mm de moins en longueur. Le châssis du CR-Z gagne ici 57 kg sur l’Insight.
Le style du CR-Z a en grande partie été étudié pour favoriser l’aérodynamisme de la voiture. La courbure du hayon et de la partie vitrée vise à réduire la traînée aérodynamique, tout comme la longueur du toit. Même les rétroviseurs et leur implantation ont fait l’objet de longues études en soufflerie.
Design :
La ligne du Honda CR-Z attire les regards. A l’avant, les feux de jour à LED et l’effet bleuté annoncent le contenu technologique du véhicule.
Le hayon arrière à double lunette rappelle l’ancien Honda CR-X, et pénalise hélas la visibilité arrière. Mais le profil du CR-Z avec le toit en pente douce tout comme celui de son ancêtre a été dessiné ainsi pour établir un aérodynamisme pointu. Ceci profite ici aux performances, ainsi qu’à la consommation.
Pour un coupé sport, le Honda CR-Z est monté en jantes 16″, même sur cette finition Luxury. On peut comprendre que cela favorise la consommation, mais la ligne du CR-Z aurait mérité des jantes 17”, voire des 18” !
A son bord :
L’habitacle du Honda CR-Z est très futuriste. La planche de bord est orientée vers le conducteur. L’instrumentation 3D avec éclairage bleuté est très réussie. La planche de bord est biton, avec toute la partie basse en gris clair. L’assemblage est très correct, mais comme souvent chez les voitures japonaises, les plastiques sont rigides et sonnent creux. Les constructeurs japonais favorisent dans ce domaine la recyclabilité, qui est de 92 % pour le CR-Z.
Mais où est le GPS ? Même dans la version haut de gamme du CR-Z, le navigateur est absent. Une lacune sur une voiture high-tech avec une instrumentation futuriste.
Les sièges en cuir gris clair participent à la luminosité intérieure, avec un toit vitré de série sur la version Luxury. C’est une belle couleur, mais le cuir sera vite sali et nécessitera un entretien régulier. Les sièges sont chauffants, mais à réglage manuel. Leur maintien à l’avant est excellent. En revanche, les appuie-tête sont très incurvés vers l’avant et ne plairont pas à tout le monde.
N’espérez pas partir en week-end à quatre. Le CR-Z est un coupé 2+2. Les strapontins arrière pourront servir à de jeunes enfants, de moins de 1,50 m !
Le coffre peut contenir 214 litres, et 382 litres en rabattant les sièges arrière. Un compartiment sous le plancher peut également embarquer 19 litres supplémentaires. Hélas, le seuil de coffre est assez haut, et le cache-bagages à enrouleur n’est pas un modèle du genre !
Si le moteur essence reste assez discret, l’insonorisation du CR-Z nous a révélé quelques faiblesses lors de notre essai. Sur une chaussée arrosée, les projections d’eau au niveau des roues sont particulièrement audibles. Une feutrine dans les passages de roues n’aurait pas été de trop.
Globalement la vie à bord du CR-Z n’est pas déplaisante, à condition d’être à deux !